L'homophobie, qui s'en soucie ?

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Et voilà que l’église remet cela, inspirée par un mouvement importé de là-bas, des USA, elle se fait forte de guérir la sexualité de celles et ceux ayant choisi d’être LGBT (lesbiennes, gays, bis, transgenres) … « Courage » est le nom de cet apostolat souhaitant imposer aux homos ses diktats, et sur leur site nous invitant à abandonner l’homosexualité, perverse et dégénérée (qu’ils disent), des témoignages nous sont soufflés, ils sont là afin de décider l’homosexuel à rejoindre le chemin de croix dont le seul courage consiste à en finir avec soi, celle ou celui que nous avons choisi d’être malgré les préjugés et trop d’a priori nous donnant bien du souci et ce, depuis de trop longues années. 
Ces (mauvais) prophètes, durant leurs quêtes, suggèrent donc aux jeunes gens homosexuels de vivre chastement en devenant les abstinents de cet amour faisant d’eux les amants du même sexe qu’eux !
Dans cette pénombre où souhaitent les entraîner, certains prêtres, avec l’appui de l’évêque du diocèse de Bayonne (entre autres)… il en est un, l’abbé Louis-Marie Guitton, aumônier de son état, représentant l’association Le Courage qui souhaite par la grâce que lui seul connaît, inviter lors de réunions, (Bayonne le 7 Mars et le 8 Mars à Pau) pour les rencontrer les LGBT subissant soi-disant l’emprise de sainte homosexualité… et de ce fait, les accompagner, souhaitant les guérir de ce que ce monsieur et d’autres homophobes tels que lui pensent être une perversité !
Je tiens à rappeler pour ma part avec le texte que j’ai écrit il y a bien longtemps de cela, ce que ces messieurs, eux qui n’ont rien d’égéries, ni même de sainteté ont oublié… ce qui est encore de nos jours trop souvent subi par les LGBT de tous pays … en plus de l’animosité, les regards d’autrui, la haine, la violence morale ou physique… ce que l’homophobie à elle seule a provoqué et provoque encore hélas de ravages chez les LGBT… dont les suicides parmi la jeunesse ayant subi le rejet dans leurs familles ou auprès de notre société !
En effet, combien d’homosexuels hommes ou femmes sont tombés sous les coups de fusil ou de poing, d’autres encore furent brûlés dans d’autres temps ou lieux anciens ? D’autres furent étoilés, tout près d’un ciel où la seule lumière qu’ils eurent à endurer fut celle des éclairs dans les yeux… des assassins. Combien d’homosexuels furent lorgnés, bardés puis poussés dans le vide, du haut de la falaise du mépris, pendus sans autre forme de procès tandis qu’ils ne demandaient rien sinon être compris. Combien de femmes homosexuelles furent livrées elles à la cruauté, à la perversité par des hommes sans pitié… quand leur brutalité se confondait à leurs désirs. Femmes poignantes, amantes grimaçantes, soumises à la seule volonté de cette adversité, se munissant de son autorité de mâle insatisfait, perdant la face devant sa « race ». Femme de souffrance mais de clairvoyance, que l’on souillait à satiété en les menant du purgatoire à un enfer qu’elle ne méritait pas en attendant d’être achevée. Combien de douleurs mesquines ou assassines auront subi ces êtres insoumis, femmes, hommes, poètes ou prosateurs, dénonciateurs de l’immonde ou du meilleur… oiseaux de bonne augure qui suscitaient l’admiration mais étaient jetés en prison, tout bonnement éliminés pour être des amants que d’autres croyaient tourmentés. Poètes mal armés contre la société, poètes maudits ou victimes de leur angoisse exacerbée par des prophètes en grande majorité des puissants de la vie en société ! A vous tous femmes et hommes, rimeurs du discret de l’amour, homos, qui, de l’antiquité à notre siècle abreuvèrent nos yeux de vos tourments, de cette expression harmonieuse dont s’inspirent toujours les amants. Merci à vous tous, écrivains de tous pays et de tous vents… utopistes ou charmeurs, frondeurs de naguère ou d’aujourd’hui, interprètes du bonheur, idéalistes de chaque heure… vous êtes nos amis de cœur. Soyez remerciés vous les rêveurs, quand le vent du chagrin vous entraînait au loin vers le néant et qu’il souffla si fort qu’il se retrouve en nos cœurs.
A l’école du pire, l’homophobie court les rues, elle s’inspire de mauvais crus de quelques prophètes connus ou inconnus dont les sermons dirigés vers les LGBT prédisent que la colère de Dieu va s’abattre sur eux… ce n’est pas une vision céleste c’est hélas bien la réalité… et parce que parmi les incurables homophobes, l’homosexualité demeure une maladie, nous n’en avons guère fini, même en le bousculant ce vivier d’homophobes, afin de leur faire comprendre que les LGBT ne sont pas les créatures du diable qu’ils voient en eux.
Dans le sport, à l’école, au travail, dans la rue, les lieux publics, le voisinage, et j’en passe, partout l’homophobie est installée, s’acharne sur les LGBT et les rapports des années qui s’en suivent ne font hélas que conforter ces derniers. Mises aux placards, injures voire violences, morales ou physiques auxquelles ils sont confrontées, partout sur ces lieux, l’homophobie prend ses quartiers, silencieuse et perverse, elle s’installe faisant de ces endroits ciblés un univers impitoyable pour quelques-uns d’entre eux ayant décidé de dévoiler leur différence, leur homosexualité. Hélas de nombreux cas de violences subsistent, passées sous silence par des victimes cherchant dans l’enfermement, le moyen d’éviter tout ce qui est dégradant pour eux.
L’homophobie, la lesbophobie, la transphobie, la biphobie voilà bien de quoi alimenter les discriminations de toutes sortes adressées vers les LGBT, la parole homophobe s’étant de plus en plus, libérée depuis le mariage pour tous (17 mai 2013), les antis et leurs alliés s’en donnant à cœur joie. (Manif pour Tous- Sens Commun entre autres-l’Emmanuel-Courage)
De nombreuses associations défendant les Droits des LGBT de par le monde et dans notre pays mais aussi celles plus proches de nous (Pau et Bayonne), ont dénoncé ces conférences, s’opposant à ces « thérapies de conversion » qui, dans le secret de l’église et sous le prétexte de vouloir délivrer les homosexuels de « leur mal-être »  deviennent légions en France ! Rappelons que l’homosexualité n’est plus considérée comme une pathologie psychiatrique depuis 1981 en France.
Bien à vous.

Samie Louve

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