A Naomi
Comment demeurer insensible à cette dramatique actualité, au désespoir d’une jeune femme ne trouvant aucun écho à sa voix qui s’est tue à jamais …
Un soupir de détresse, de lassitude intense comme si la voix ne porte pas vers ses interlocuteurs quand la jeune femme se sachant en grande souffrance subit le calvaire qui l’étreint. Une fois, deux fois à demander une aide qui ne vient pas. Ne pouvant crier, elle geint tandis qu’à l’autre bout du fil, une voix lui parvient ignorant le mal qu’endure la jeune femme qui défaille alors que sa voix s’éteint face à celle lui exprimant son dédain ! La jeune femme prend peur en ne trouvant aucun réconfort la rassurant sur son sort. Ses mots demeurent vains, sa mémoire s’embrume sur le film de sa vie tandis qu’elle serre fort le combiné dans sa main. Son angoisse grandit, elle est lourde à porter lorsque l’opératrice, son interlocutrice n’écoutant que sa seule lassitude n’entend rien qu’un appel inaudible et qu’elle pense infondé tant ces derniers sont nombreux à la fin d’une journée ou d’une nuit passée à les écouter !
Pendant ce temps, infiniment éprouvant, la jeune femme se sent partir, ne trouve rien qu’un soupir à échanger ne pouvant lutter contre cette douleur qui l’oppresse alors qu’elle exprime sa détresse à qui veut l’entendre ! Derrière ce soupir un drame se noue, la mort se joue d’une jeune femme cherchant dans ce dernier un reste de vie.
Se sentir vivante et croire encore en se laissant lentement entraîner vers celle que l’on redoute tandis que personne n’est à l’écoute.
Bien à vous.
Samie Louve.
Je viens de lire avec beaucoup d’attention et d’intérêt votre billet – fort bien écrit – relatif à Noémie. Mais je n’ai pas bien compris s’il s’agissait du Samu, du 3939 (appel violences conjugales) ou de la police (ce qui serait très grave à mon sens). Pourriez-vous m’éclairer ?Je vous en remercie et merci aussi pour cette qualité d’écriture ! Bien à vous. Bp