Sifflet de fin de partie

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La contestation de la loi ORE et de Parcoursup n’est pas terminée. Mais, fort heureusement les blocages se libèrent ; c’est que la majeure partie des étudiants veut passer les examens et ne pas connaître d’empêchement pour s’engager dans un travail d’été, vital pour financer ses études dans bien des cas. On lit bien des cris d’orfraie du genre « parcoursupercherie ». parce que 400.000 étudiant(e)s n’ont pas encore obtenu une place dans l’enseignement supérieur. C’est considérable, certes, mais ce n’est pas dramatique dans la mesure où la situation n’est pas figée : des places vont se libérer au fur à mesure que des étudiants auront fait leur choix.
Le système est lourd et complexe, certes. Mais il importe de rendre plus efficace le passage dans l’enseignement supérieur. Faire perdre du temps à des jeunes et les rendre amers après des échecs n’est pas bon pour la nation. Il est préférable de détecter leurs capacités et leur motivation. Celles-ci devraient être plus apparentes sur leur dossier. Il est dommage d’avoir abandonné la possibilité pour le lycéen de classer ses choix ; tout au contraire, il serait judicieux qu’il puisse les pondérer afin que l’on puisse distinguer les choix très marqués des choix hésitants, par exemple en les affectant d’un chiffre de 1 à 5, le total ne devant pas dépasser 10. Pour ce qui est des capacités, il conviendrait aussi qu’elles soient clairement distinguées sur les dossiers remplis par les enseignants. A l’heure où les performances énergétiques des bâtiments sont classées au moyen de lettres de A à E et où les consommateurs attendent un affichage clair et coloré des qualités des produits qu’ils achètent, il serait paradoxal que les chances de réussite des jeunes soient cachées. Le tirage au sort et le classement en tous ex-æquo ne doivent plus avoir cours ! Ou qu’on l’applique en premier lieu aux footballeurs…
A la SNCF la grève s’éternise et tétanise le pays. Les cheminots ont fait la preuve de leur rejet d’un nouveau statut. Mais si leur entreprise se met en si mauvaise posture qu’elle ne puisse pas effectuer de recrutements, qu’auront-ils gagné ? Ne devraient-ils pas voir qu’un statut décidé il y a tant de décennies devient obsolète avec l’allongement de la durée de vie moyenne qui fait peser une lourde charge pour payer les retraites. Certes, il faut sauvegarder la sécurité des passagers et ne pas retarder le départ des conducteurs. Mais il n’est pas inconcevable que les conducteurs puissent occuper d’autres postes dans l’entreprise, éventuellement de manière progressive.
Le coût de ces conflits est considérable et touche bien d’autres catégories de personnes que les personnes concernées. Chez Air France, on met en place une carte senior à 59 euros qui financera les augmentations de salaire par une ponction sur des retraités qui n’ont pas tous les moyens des pilotes, loin de là. A la SNCF, il ne serait pas étonnant que l’on monte de 60 ans à 65 ans l’avantage consenti à ces titulaires de cartes. Ainsi les voyageurs seront doublement pénalisés : par des hausses de tarifs (souvent plus élevés que les tarifs aériens, ce qui est un comble!) et par les impôts qui serviront à combler la dette.
Il est temps d’arrêter !

Paul Itaulog

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Un commentaire

  • L’éternel esprit de contradiction des Français a fait que Parcoursup a été vilipendé alors que ça a été l’application à l’échelon des universités françaises de ce qui se fait pour les écoles de commerce et les écoles d’ingénieures après le concours. Cela se fait aussi en Allemagne pour avoir accès à la matière et à l’université de son choix. De toute manière avec le bac de pacotille qui est à présent bradé, beaucoup sont inaptes à suivre des études supérieures. Il ferait mieux de postuler pour les concours de la fonction publique où beaucoup d’administration recrutent avec peine.