Les 3 heures de brouette
Les habitants et sympathisants de la principauté de LAÀS seraient-ils fatigués et en baisse de forme sportive ? Cette année cette compétition dite internationale ne durera plus que 3 heures.
C’est sans aucun doute une information passée inaperçue dans le Landerneau local. Les 3 heures de brouette du grand prix international de la principauté de Laàs (je n’invente pas) ne dureront que 3 heures ce samedi 25 août 2018. Alors on s’interroge parce que, jusqu’à il y a quelque temps, en 2015 par exemple, cette épreuve ô combien sportive ! durait 6 heures. Diminuer ainsi de moitié le temps consacré à cette course nous cacherait-il donc quelque chose ?
Les hypothèses les plus diverses circulent ici et là. La première est une baisse de motivation du grand prince siégeant en ces lieux, Jacques Pédehontaà. Comme chaque année il met son honneur qui paraît-il est immense dans sa participation personnelle au challenge lequel, sur la plan tant physique que mental, est particulièrement ardu. De plus les grands chambellans qui le secondaient et lui permettaient d’organiser des relais prennent de l’âge et ont fait savoir leur intention de ne plus partager à parts égales la durée de leur participation à la course. Rappelons pour les puristes, que les équipes sont composées de six personnes, quatre pousseurs et deux passagers.
Une autre hypothèse tout aussi insistante se fait entendre dans les milieux dits autorisés. La qualité du matériel fourni n’égale pas ce qu’elle était autrefois. Cette information est très étonnante puisque le constructeur de brouettes n’hésite pas à afficher sa marque en gros caractères sur le fronton du palais du prince (là bas ils disent : la mairie de la principauté, bizarre !). Pour ceux qui, comme moi, n’ont pu s’empêcher d’aller voir sur place rien ne permet d’affirmer que ces véhicules sont de moins bonne qualité et qu’ils ne tiendront pas la distance. En réalité on soupçonne un fabricant de brouettes concurrent de répandre cette fausse information. Le procédé est peu élégant mais en matière commerciale, il faut s’attendre au pire.
Une autre hypothèse tiendrait au fait que la cérémonie de la fête princière étant honorée de la présence de personnalités importantes, il a été prévu de demander à l’évêque du diocèse, lui-même co-prince de Laàs, de remettre le trophée du gagnant. Ce dernier ayant un emploi du temps particulièrement chargé, veut bien célébrer la messe du matin, partager le repas qui lui est offert, mais, en raison d’un rendez vous, prévu de longue date et impossible à reporter (c’est ainsi que s’expriment les diplomates), il ne disposera que d’une partie de l’après-midi. Il restait donc deux possibilités, soit faire remettre le trophée par une personnalité de moindre importance, soit diminuer la durée de l’épreuve. C’est ainsi que la seconde possibilité a été retenue.
Il n’est pas question d’évoquer dans un contexte si noble des problèmes de budget car ce serait d’une inélégance impardonnable que de se commettre sur ce sujet si bassement matériel. Alors résignons-nous et acceptons que durant seulement trois heures les rues de la principauté de 135 habitants soient parcourues par ces bolides. De quoi rendre la principauté de Monaco et son grand prix modestement automobile, verte de jalousie.
Pau, le 22 août 2018
par Joël Braud
Analyse prince-sans-rire de la situation de la principauté de Laàs, qui devrait contribuer à ne plus prendre au sérieux le conseiller départemental en charge du tourisme.
Jean Lassalle et son pied au plâtre pourrait faire un excellent passager de l’ équipage Pédéhontaà ….. Ça serait une bonne occasion pour eux d’ attirer les regards pour une bonne cause.