Le MoDem à Guidel
C’est dans cette commune du Morbihan, que François Bayrou a choisi de tenir l’Université de rentrée du mouvement politique qu’il préside, le MoDem. Cette réunion qui aurait rassemblé jusqu’à 800 personnes s’est donc déroulée du 21 au 23 septembre 2018. Il y avait là le besoin de se faire entendre et comme rien n’est gratuit en politique, tout cela ne semble pas dénué d’arrières pensées.
Le climat actuel est sans aucun doute propice à des changements qui, selon les spécialistes de la politique politicienne, résultent de certaines données. En tout premier lieu les élections européennes approchent et il convient à chacun de se faire entendre pour prendre rang dans les futurs arrangements entre partis politiques. Le MoDem sera allié à La République en Marche dans ce challenge. Quels seront donc la répartition des candidatures et surtout le rang de chacun des candidats dans la liste nationale ? Dire, comme cela a été fait par François Bayrou, que l’on appartient à la majorité est tout à fait opportun. Tout se joue, en coulisse maintenant. Il faut donc rappeler que l’on existe et parler fort.
Pour les électeurs que nous sommes il n’est pas inutile de préciser les modalités de cette élection. Elle se fera au suffrage universel direct à un tour, le 26 mai 2019. Le scrutin par circonscription, – il en existait 8 en France – a été remplacé par un scrutin de liste à la plus forte moyenne. La liste sera donc nationale et comportera 79 candidats, un chiffre correspondant au nombre des députés français qui seront normalement présents au parlement européen l’année prochaine.
François Bayrou qui se dit trop occupé par sa fonction de maire de Pau, a fait savoir qu’il ne sera pas candidat. Mais, dans son parti, il y a Sylvie Goulard, déjà députée européenne jusqu’en mai 2017, ancienne ministre des armées (pendant un peu plus d’un mois en mai 2017), qui compte bien figurer à un rang éligible dans la liste d’union LREM – MoDem. Un récent sondage, (septembre 2018 IFOP) laisse entrevoir un score de 20% pour cette liste. Il n’en demeure pas moins que la tête de liste n’a pas encore été désignée. Trois noms sont cités : Edouard Philippe, Jean-Christophe Castaner et justement Sylvie Goulard. Alors les tractations vont bon train. A Guidel étaient présents Jean-Yves le Drian, Jean-Michel Blanquer et Jean-Christophe Castaner ; on courtise…
Tout, actuellement se joue en coulisse et les déclarations pleines d’idéologie sociale, imprégnées du souci de l’intérêt général ne peuvent faire oublier que chaque parti politique doit placer ses pions au mieux de ses intérêts. Et maintenant dans les données actuelles, supposons que Edouard Philippe, premier ministre, soit désigné tête de liste pour cette prochaine élection, il laisserait de facto son poste de chef du gouvernement. Ce serait une bonne chose pour l’image du président de la République qui, descendu bien bas dans les sondages – seulement 29 % d’opinions favorables dans sa cote de popularité – a un impérieux besoin de se relancer. Le fusible Edouard Philippe sauterait et serait dédommagé par une représentation européenne. Il faudrait alors le remplacer. Bien qu’il se défende très fortement, trop fortement sans doute, de viser ce poste, François Bayrou pourrait être sur les rangs. Dans cette hypothèse, son principal handicap serait son manque de modestie qui pourrait le conduire à faire de l’ombre à Jupiter.
Mais tout cela n’est que basse politique politicienne d’arrières boutiques pour amuser les gogos… comme moi.
Pau, le 25 septembre 2018
par Joël Braud
Lamassoure … , je ne l’ai plus vu depuis dix ans dans nos Pyrénées Atlantiques mais il est vrai qu’il y travaille vraiment à Bruxelles et y est influent pour ses idées . Eric Andrieu est venu quasiment chaque année depuis 5 ans dans le 64 et lui défend l’agriculture Française de qualité, y est très engagé sur les attentes des consommateurs sur la qualité des produits, la réduction des produits phytosanitaires dangereux , il combat les criminels de l’agro chimie industrielle qui nous empoisonnent à petit feu . Il rend compte aux citoyens régulièrement et échange avec eux pour ceux qui veulent bien se déplacer quand il vient . Restons juste avec les rares députés Européens qui font leur boulot !
Monsieur Duchateau,
Alain Lamassoure est souvent sur la Côte. Vous semblez oublier qu’il n’est plus élu du sud-ouest 😀 Mais de la Région capitale !!
Oui, soyons justes avec nos représentants. IL est facile de les déprécier, mais cela ne rend pas service à la démocratie. J’ajoute que j’ai le souvenir d’une réunion à la mairie de deux députées européennes, l’une UMP, l’autre PS venues ensemble parler de leur rôle et souligner le fait que les circonscriptions européennes étant beaucoup plus étendues que les circonscriptions pour l’assemblée nationale, leur présence sur le terrain ne pouvait pas être la même.
Préférez-vous le modèle Jean Lassalle, agité hors parti, élu de terrain hors-sol, fanfaron de la politique, bonimenteur de troisième mi-temps ?
Préférer à qui?
😀 😀 😀
Jean Lassalle, c’est un autre sujet qui peut être traité soit sur le ton compassionnel, soit sur le ton humoristique. Vous vous en sentez capable ?
C’est un sujet que je croise parfois et qui, à l’oral, me fait perdre mon sang-froid. A l’écrit j’aurais tendance à tenter d’imiter Edmond Rostand avec le nez de Cyrano, ou à ne voir qu’un grand benêt malsain qui se prend pour un Don Quichotte. Il faudrait être un grand Cervantès pour arriver à dépeindre ce sujet de préoccupation somme toute secondaire, qui pratique la politique au degré zéro.
Le mode « d’élection » est une honte. Le citoyen n’est qu’un pantin qui ne peut qu’entériner les choix qui résultent d’âpres combats dans les couloirs des partis.
La conséquence catastrophique est que les français se désintéressent de l’Europe.
Forcément, nos élus ne sont pas élus par les citoyens mais par leur parti.
Qui d’ailleurs connaît les noms de ceux qui nous ont représenté ?
Combien de fois les avez vous vu venir à Pau présenter et débattre de leur action a Bruxelles ?
Mais ce mode d’élection permet d’entretenir des professionnels du boniment, même quand ils sont incapables d’obtenir un vrai mandat.
Une exception locale : A Lamassoure .
Quant à Bayrou il se rappelle de l’époque où il a fait le choix des européennes et où tous les media se moquaient de lui hésitant sur le quai d’une gare direction Bruxelles…