Les oiseaux du monde

Les oiseaux m’ont accueillie de leur chant prévenant tandis que j’ouvrais grandes les persiennes. Ils ont posé sur moi la caresse du temps comme chaque jour, familièrement. J’ai bien de la chance, car du merle acrobate, musicien de talent à la mésange familière, vous la connaissez tous, on la dit charbonnière, ou à tête noire, communes toutes deux et si intime parfois qu’elles ne craignent pas de se poser tout près de moi. Puis il y a le moineau, toujours pressé, voltigeur à ses heures, de l’aube à la nuit tombée, si bruyant quelques fois que nous oublions qu’il décroche du ciel un souffle bienfaisant pour le dédier à nos cœurs haletants.
N’avez vous jamais aperçue la bergeronnette grise vous faire des courbettes et passer devant vous, sans se presser, que vous soyez en voiture ou à pieds, peu importe elle vous connaît ! Que pensez-vous du rouge-gorge qui nous émeut de l’hiver à l’été, lui que l’on pense fragile par sa gorge enflammée tandis qu’il chante toute une journée, ce tendre oiseau qui nous captive avec sa majesté et ces grains de beauté si noirs en place de ses yeux, qu’ils se reflètent en nous. Observez bien de loin ou même près, l’étourneau, que l’on voudrait fléau, avec sa queue que l’on croirait coupée, un piaf très peu effarouché mais qui se plaît à voler en grand nombre, telle une nuée, de nos champs à nos villes empressées et qui, la nuit tombée, nichent sur les arbres afin de s’y réfugier… après avoir cessé leurs commérages, mais où sont-ils désormais. Et tant d’autres encore qui viennent par leur présence enchanter mes journées pour me charmer…. Si j’en oublie ici qu’ils me pardonnent, ces passagers dans ma vie qui n’est guère monotone… de la pointe du jour à sa nuit et tandis qu’ils me passionnent, je ne les remercierais jamais assez de leurs bienfaits, les petits ou les grands, cygnes et autres oies m’inspirant le respect, une certaine foi, eux qui soulèvent mes chagrins pour les emporter au loin, eux mes amis trop longtemps menacés dans nos villes et nos campagnes du fait de la de la bétonisation et l’urbanisation qui de partout nous gagne.
Volatiles courageux et talentueux qui demeurent en mon cœur non seulement le symbole du bonheur, celui de la liberté aussi, tels les oiseaux de passage, grands voyageurs parcourant la terre, des migrateurs qui comme l’hirondelle ou encore le traquet motteux, si frêles et pourtant si courageux, s’élèvent, s’envolent au plus haut des cieux jusques aux lieux choisis par eux afin d’y passer des jours heureux ! Et que dire de la cigogne si élégante en vol et dont le claquement de son long bec, depuis mon enfance demeure et en mon cœur toujours résonne !
Ce poème en forme d’hommage vers tous les oiseaux de la terre, ceux du monde … auprès de qui je voyage, j’erre dans ce pays que j’ai nommé poésie, mon monde ! Merci à eux.
Bien à vous.
Samie Louve.
Par delà les frontières
les prairies et la mer
dans les grandes noirceurs
sous le feu des chasseurs
dans les mains de la mort
il s’envole encore
plus haut plus haut
le cœur est un oiseau.
Dans les yeux des miradors
dans les rues de nulle part
au milieu des déserts
de froid de faim et de fer
contre la tyrannie il refait son nid
plus chaud plus chaud
le cœur est un oiseau.
Ce n’était qu’un orage
ce n’était qu’une cage
tu reprendras ta course
tu iras à la source
tu boiras tout le ciel
ouvre tes ailes
Liberté Liberté
Liberté.
Richard Desjardins (poète et chanteur Québécois)
merci beaucoup Richard …
De rien, Simone !
Oui, Larouture, comme vous le dites, c’est un hommage à tous les oiseaux de la Terre que j’ai écrit là … et les citer tous aurait été une longue histoire … quoique j’en parle ici et là sur mes textes et livres … à voir ! Merci pour votre commentaire.
A cet hommage vers tous les oiseaux de la terre, au demeurant très agréable à lire, manquent les rapaces, les oiseaux nocturnes et autres volailles.
C’est le renard qui est friand des poules, pas la louve
oui, certes Un Passant … si vous le dites 🙂 … merci !