De la Nature à la Culture, ce n’est pas toujours glorieux !
Cette histoire nous raconte comment on peut passer d’une création naturelle, ô combien salvatrice, à une exploitation culturelle mercantile et à la mort !
La sexualité est l’ensemble des phénomènes sexuels, ou liés au sexe, que l’on peut observer dans le monde vivant. Par sa diversité, elle est une extraordinaire réussite évolutive, biologique, psychologique, sociologique mais de plus en plus, hélas, une valeur sûre pour une économie d’une cupidité insatiable !
Au début était la reproduction asexuée, les individus, se reproduisant identiques à eux mêmes, permettaient «le remplissage» d’un milieu ouvert, très peu compétitif ; puis, les conditions sont devenues plus difficiles et concurrentielles, la lutte pour l’espace et la vie particulièrement rude ; la sexualisation apparut, elle sauva le futur peuplement de la planète.
La reproduction sexuée, il y a environ 1 milliard d’années, provoqua le brassage des gènes, la fécondation, donc des individus tous différents; diversité et variabilité des espèces ont contribué à favoriser l’adaptation aux variations imposées par le milieu. L’évolution s’est emballée.
+ Biologiquement, la mise en place et le développement des organes reproducteurs chez le mâle et la femelle, est un chef d’oeuvre de programmation. Les analogies apparentes entre l’évolution des appareils reproducteurs de l’homme et de la femme sont en fait des homologies : ovaires et testicules, clitoris et gland (zones érectiles et points très érogènes). Le déroulement étant le fait de réactions chimiques coordonnées par des enzymes, des hormones, sous la direction des gènes, l’influence du milieu environnant est considérable, d’où les nombreuses anomalies qui surviennent, favorisées, actuellement, par les perturbateurs endocriniens. Un grand nombre d’entre elles sont éliminées par la sélection naturelle lors des avortements spontanés, ou sont subies par la famille et la société quand elles arrivent à terme.
+ Psychologiquement, les caractères sexuels secondaires participent à la reconnaissance et l’attraction réciproque des individus. Dans l’espèce humaine : barbe et pilosité, seins et largeurs des hanches, calvitie, timbre de voix, musculature…, autant de facteurs favorisant les relations créatrices de nouvelles vies.
Du fait de l’altération de l’olfaction chez l’homme, les phéromones sexuelles jouent un rôle secondaire, la motivation devient multifactorielle. Comme le cortex humain s’hypertrophie la cognition devient un facteur majeur; vécu affectf, attentes sociales, environnement culturel, mémoire des expériences passées, imagination, fantasmes, érotisme, attentes personnelles, désirs, plaisir…
L’hétérosexualité est la relation la plus habituelle et majoritaire chez l’homme ; heureusement, sinon nous ne serions pas là ! Cependant, compte tenu de l’importance considérable prise par le néocortex, d’autres orientations se développent comme l’homosexualité…
Pour le web«La paraphilie est l’ensemble des attirances ou pratiques sexuelles qui diffèrent des actes traditionnellement considérés comme « normaux » ; les pratiques elles-mêmes sont souvent classées comme des délits ou des crimes sexuels dans différents pays.»
Certaines de ces déviances ne sont pas bien méchantes mais d’autres sont redoutables, voire criminelles, d’où la nécessité d’un diagnostic précoce et d’un suivi social. Malheureusement on ne maîtrise pas encore et on ne fait pas le nécessaire, pour les prises en charge médico-psychologiques: pédophilie, viol, violences par exemple.
+ Sociologiquement se débattent : parité, inégalités, théorie du genre, mariage pour tous, hypersexualisation, érotisation des images, harcèlement, sexisme au travail ; la littérature s’empare des tendances sexuelles des Français et des Françaises, les tabous de jadis deviennent des sujets de romans et des autobiographies, …. On questionne sur des sujets de plus en plus préoccupants : le viol, la pédophilie, le harcèlement sexuel, l’avortement, les violences faites aux femmes,… On cherche les moyens de lutter contre les conséquences mais non contre les causes. La pédophilie consterne de plus en plus car elle atteint une institution pour laquelle la confiance des fidèles était sans faille, par définition même de l’engagement.
+Politiquement on a écrit :
Sexe et politique – Ces obsédés qui nous gouvernent – Doctissimo
www.doctissimo.fr › Sexualité › Le sexe de A à Z › Sexe, politique et libido
Sexus politicus – Sexe et politique – Doctissimo
www.doctissimo.fr › Sexualité › Le sexe de A à Z
Dès la préhistoire, pour favoriser la séduction, la nature a été copiée en adaptant à l’homme les caractères et comportements sexuels secondaires universellement répandus dans le vivant, animaux et végétaux.
Les odeurs, les couleurs, les formes, les parades nuptiales, les danses, les comportements hiérarchiques… participaient à la vie sexuelle ; par la suite, l’homme les a imitées socialement en confectionnant l’habit, le parfum, les colorants, le maquillage, les bijoux, les coiffures, les danses.
A ces comportements culturels sans arrière pensée vraiment lucrative a succédé rapidement une exploitation commerciale de plus en plus «enrichissante» économiquement pour certains, dangereuse quand elle s’empare en permanence, avec excès, sans contrôle, des jeunes et des très nombreux esprits fragiles déjà perturbés mentalement ; on peut alors parler d’addiction dont les traitements sont longs, incertains et coûteux pour la société.
Les vêtements sont érotisés, Les références à la sexualité deviennent omniprésentes dans l’espace public : à la télévision, à la radio, sur internet, dans la presse. Dans la publicité et dans les magazines l’allusion à la sexualité et l’apparence sexy sont prédominantes car cela fait vendre.
La publicité, la télévision, le cinéma et les nouveaux médias influencent significativement notre perception de la sexualité et des relations entre les sexes.
L’utilisation du corps des femmes, des filles et aussi des hommes, comme marchandise, que ce soit dans la vente de produits de vacances, des automobiles, des parfums ou même des boissons gazeuses…, les réseaux sociaux servent de support à la prostitution au collège et lycée.
Les régimes alimentaires se multiplient et se diversifient suivant les périodes dictées par la mode du moment, pour maigrir et rester séduisant. L’alimentation de plus en plus carnée est aphrodisiaque ainsi que les produits ajoutés comme l’excès de sucre et même des drogues.
Les danses érotiques sont innombrables et sans cesse renouvelées. Des entreprises développent des techniques physiques pour développer le sexe appeal ; le théatre, l’art, la littérature sont des comportements érotisants ; rien de vraiment redoutable tant que la modération, l’étude critique, la formation, l’éducation, l’exemple… interviennent comme régulateur. C’est loin d’être toujours le cas !
Une dernière barrière est discutée afin de permettre encore l’augmentation du PIB : la légalisation de certaines drogues et la comptabilisation des flux souterrains colossaux d’argent sale issus de la prostitution et de la drogue à haut pouvoir destructeur.
Dans une telle société où l’objectif est d’être «le premier de cordée» partout, ce n’est pas étonnant que les dérives létales se produisent !
Nos politiques s’emparent de la violence dans la conjugalité, non pas vraiment pour en radier les causes mais pour faire face aux conséquences, comme toujours ; la réponse pénale et l’augmentation des places d’hébergement, c’est vraiment insuffisant ! Ce phénomène global est abordé ponctuellement, plus par souci de concentrer des moyens limités et donner l’impression d’un comportement responsable et valorisant, aux yeux d’un électorat potentiel, que de vraiment s’attaquer, en amont, aux vrais problèmes car ils bouleverseraient les fondements de notre société.
Il serait temps de séparer culpabilité et responsabilité.
Les origines de la violence – Violence que faire
https://www.violencequefaire.ch › informations › informations_origines
«C’est la conjugaison de différents facteurs de risque qui explique la violence et non une cause unique et invariable».
Facteurs individuels :
- Construction fragile de l’identité et blessures narcissiques.
- Antécédents de violence, en tant que victime ou témoin.
- Troubles psychologiques ou de la personnalité. Volonté de domination.
- Abus d’alcool, de médicaments et/ou toxicomanie.
Facteurs relationnels et familiaux :
- Passé familial empreint de violence.
- Dépendance affective pouvant aboutir à une volonté de possession.
Facteurs sociaux :
- Exploitation économique, sociale et sexuelle des femmes.
- Parti pris du respect de la sphère privée et négligence de l’Etat face à la problématique de la violence conjugale.
- Usage de la force pour résoudre les conflits au sein de la société.
- Fréquence et banalisation de la violence dans les médias.
- Individualisme forcené proné par la politique elle-même.
Là aussi le logiciel est à changer !
«Le comportement d’agression des hommes à l’égard des femmes n’est pas un effet de la nature animale de l’Homme, mais de ce qui fait sa différence, qu’on l’appelle conscience, intelligence ou culture»F. Héritier.
«La devise de l’époque, c’est le sexe et l’argent, c’est-à-dire corps et biens. Cela sent le naufrage.» Gilbert Cesbron.
Signé Georges Vallet
crédits photos: Cet animal qui tue sa femelle – La Presse+plus.lapresse.ca › screens
Françoise Héritier : L’Homme est « La seule espèce dont les mâles …
https://www.sciencesetavenir.fr › fondamental › francoise-heritier-l-homme-…
« La devise de l’époque, c’est « Le sexe et l’argent » – c’est `dire corps et biens. Cela sent le naufrage ».
Mais de quelle époque s’agit-il dans l’article ? De celle de l’« exploitation commerciale de plus en plus «enrichissante économiquement » ?
Et à partir de quand ? Et je pense aussi au plus vieux métier du monde.
La citation de Gilbert Cesbron daterait de 1976 (année de publication de « Mourir étonné », cf. web).
C’était la fin des trente glorieuses, l’après mai 68 avec sa contestation du matérialisme et la période de l’entre-deux chocs pétroliers.
Ensuite, le libéralisme s’est imposé pendant une génération et le matérialisme n’a pas disparu.
On perçoit la fin de la période (parenthèse ?) libérale. La démocratie représentative est contestée (cf. gilets jaunes, RIC et illibéralisme).
On ne sait pas encore ce qui sortira de la période de transition actuelle. Je ne pense pas qu’elle débouchera sur la fin du capitalisme et que les premiers se retrouveront les derniers.