A trois mois des municipales

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Les grèves et les manifestations actuelles nous feraient presque oublier que nous sommes à trois mois des élections municipales. Depuis l’article publié il y a un mois sur le paysage des prochaines élections municipales, peu de choses ont évolué pour ce qui concerne la ville de Pau et son agglomération. Quelques précisions qui permettront de faire le point.

En premier lieu, rappelons que les dates retenues pour ce scrutin sont les dimanches 15 et 22 mars 2020.

Dans la capitale béarnaise, seulement quatre candidats ont fait connaître leur intention de se présenter. Le cinquième, le sortant, nous laisse macérer dans notre jus. Il joue l’Arlésienne.

Dans la réalité peu doutent de sa véritable intention.

Ces quatre sont :

  • Jean-François Blanco, avocat au barreau de Pau est conseiller régional EELV. Il est à la tête d’une liste qui affiche clairement sa vocation écologique et qui se nomme « Pau arc-en-ciel 2020». Il a exposé son programme et doit très prochainement faire connaître les membres de la liste. Ses convictions sont clairement affichées à gauche. Enfin il est très présent à Pau et sait faire connaître son opinion sur les divers événements locaux.
  • Pascal Boniface, cadre supérieur du secteur privé, maire adjoint chargé de l’environnement, élu sur la liste de François Bayrou, Il a démissionné à grand fracas de ses fonctions de maire adjoint et a rompu avec la majorité municipale. La liste, qu’il n’a pas encore constituée, se nomme « Pau ensemble ». Son positionnement politique ne semble pas encore établi avec précision. Deux membres de LREM (La République en marche) du niveau départemental ont déclaré le soutenir. Ils ont été aussitôt démentis par le responsable départemental du parti présidentiel. Pascal Boniface se montre actuellement très discret.
  • Jérôme Marbot, avocat de profession, est conseiller municipal d’opposition depuis 2014. Il assure également les fonctions de premier secrétaire fédéral de PS 64. La liste à la tête de laquelle il vient d’être élu porte le nom de « Pau rassemblé ». Son ambition est de redonner, à l’occasion de ces élections municipales, un nouvel élan au parti qu’il représente. Il prend de plus en plus fréquemment position dans les débats de la ville. A laissé entrevoir au début la possibilité de s’associer avec Jean-François Blanco, ce qui ne s’est pas concrétisé.
  • Joseph Damour, entrepreneur individuel dans le commerce, est un dissident du Rassemblement national, maintenant affilié au parti de Nicolas Dupont-Aignan « Debout la France ». La liste dont il vient de communiquer une partie des membres le 9 décembre 2019, s’affiche clairement à droite et porte le nom de « Pau, le renouveau ». Son ambition est de détrôner François Bayrou.

Au delà de ces quatre candidatures prononcées, il faut dire que François Bayrou, maire sortant, ne s’est pas encore officiellement prononcé. Dans ce genre d’élection il y a toujours une prime au sortant et pour lui rien ne presse. Il se targue, chaque fois qu’il en a l’occasion, d’être un proche très écouté du président Macron. De son côté le président de la République sait dire qu’il lui garde sa considération et ce malgré certaines vicissitudes.

Une mention peut être accordée à olivier Dartigolles, conseiller municipal d’opposition et ancien porte parole du PCF. Il est actuellement très taiseux. Il a fait savoir, il y a quelque temps, être prêt à se rallier à Jean-François Blanco. Autrement dit, il ne fera pas, comme en 2014, acte de candidature à la tête d’une liste.

Pour élargir l’inventaire au niveau de la communauté d’agglomération qui, rappelons le, est composée de 14 communes, selon le journal « La République » du 9 décembre 2019, trois maires sortants (Pau, Lee, Mazeres-Lezon) n’ont pas fait connaître leur intention ; quatre (Artigueloutan, Bizanos, Lescar et Sendets) ont fait savoir qu’ils ne brigueraient pas un autre mandat.

Il ne semble pas sauf coup de tonnerre improbable que le suspense soit insupportable.

Pau, le 16 décembre 2019

par joël Braud

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Un commentaire

  • Bayrou a un boulevard devant lui, non pas parce qu’il a un bon bilan (quoi il en pense), mais parce qu’en face la seule force politique capable de le détrôner aurait été une union de toute les gauches. La gauche ne gagne que lorsqu’elle est unie et plurielle. Malheureusement et depuis 2014 la désunion est la principale qualité de la gauche Paloise. Les ego surdimensionnés décident au détriment du l’intérêt de la gauche donc de l’intérêt général.