Un gouvernement gravement ballotté.

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Il y a quelques semaines, un ministre et un secrétaire d’État, prétendaient investir la mairie de BIARRITZ. Et puis, plouf, tous les deux engloutis dans les vagues de la côte basque, disparus corps et biens. Le président a fait la grosse voix et les deux audacieux sont rentrés dans le rang. Il faut dire que leur parachute ne se serait pas ouvert et qu’au lieu d’un petit pantouflage tranquille au sein du gouvernement, ils se seraient retrouvés gros-jean comme devant sans mairie ni portefeuille. Il n’est pas interdit de penser que cette capitulation a pu intervenir contre une promesse de compensation.

Le deuxième événement marquant l’affolement de certains ministres est la déclaration stupide de la ministre de la justice dans ce qu’il convient d’appeler l’affaire MILA du nom d’une adolescente menacée sur les réseaux sociaux au point de ne plus pouvoir aller en classe, pour avoir exprimé sa détestation d’un certain islam dont seuls les aveugles ne voient pas le mal qu’il répand sur tous les continents du monde. Cette ministre s’est donc empressée de déclarer que «l’insulte à la religion était évidemment une atteinte à la liberté de conscience» et une information fut ouverte contre la jeune fille «pour incitation à la haine raciale», avant d’être aussitôt refermée puisque la ministre reconnaissait très vite après le droit de critiquer une religion. Pour un professeur de droit qui doit enseigner notamment celui des libertés publiques le camouflet est rude, mais pas question de laisser la place.

Enfin, le gouvernement, dont la majorité parlementaire est bien souvent aux ordres, a dû ravaler son chapeau dans le dossier concernant la durée du congé parental après la mort d’un enfant. Actuellement de cinq jours, un député souhaitait la porter à douze. Or, la proposition fut rejetée à l’assemblée nationale par 40 voix contre 38 (sur 577 députés ) comme le souhaitait la ministre du travail, Muriel PÉNICAUD, qui ne voulait pas d’une générosité achetée «à peu de frais sur le dos d’une entreprise». Au fond, une question de financement pour une question de principe. Pas d’argent, pas d’humanité ! Et là encore, pan sur le bec de la ministre qui a reconnu une erreur, assurant que le gouvernement en reprendrait l’idée.

Pas besoin de commenter, à chacun de se faire une opinion.



Pierre ESPOSITO

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