Attention, Napoléon peut percer sous Bonaparte !

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Entre les trente glorieuses et le covid-19 on passe de Marengo à la Bérésina ;  on prépare maintenant Waterloo !

La crise qui bouleverse le monde actuellement est une catastrophe mondiale, sociale, sanitaire, individuelle, économique… C’est la consternation, la recherche de solutions pour l’éradiquer,… face à une situation que personne ne prévoyait…, sauf ceux qui n’étaient pas écoutés depuis des dizaines d’années. Ils alertaient les responsables de la sécurité. 

Ce mode de vie, imposé par la politique des excès de destructions massives dans tous les domaines, et la recherche du profit, nous a amenés là.

+Les rapports scientifiques se succédaient et dénonçaient les activités anthropiques sur la nature, elles sont à l’origine de la multiplication des zoonoses dont le Covid-19. Le mode de vie occidental actuel entraîne la réduction, la fragmentation ou la destruction des espèces sauvages. Il en résulte un accroissement des contacts entre les humains et les animaux qui subsistent. Certains d’entre eux modifient même leurs comportements pour exploiter des ressources d’origine humaine augmentant les risques de transmission de pathogènes.

+Evoquons les désastres physiques, physiologiques, psychologiques, écologiques, économiques, sanitaires… liés à la pollution généralisée de l’environnement : ozone, CO2, oxydes d’azote, plastiques, pesticides et autres, dans l’air, terre, eaux douces ou salées.

+ Citons les perturbations de plus en plus intenses liées au réchauffement climatique : inondations, sécheresses, maladies, transfert de faune et de flore, chute de la biodiversité…

+On favorise la libération de microbes anciens et nouveaux en déforestant ou en permettant la fonte des pergélisols….

+De véritables épidémies se déclenchent provenant :

++ d’une alimentation inapropriée (malbouffe) comme l’obésité, le diabète, des cancers, des perturbations graves au niveau reproduction… ou déséquilibrée par excès de viande, de sucre, de sel…

++ d’une suralimentation.

++ d’une insuffisance de nourriture et d’eau potable…

Depuis les écrits individuels, les mouvements écologistes, plus portés par l’émotion que le rationnel, le monde scientifique s’est investi au niveau international afin de faire des relevés, des bilans, des modèles, des projections…

Toutes ces prévisions se réalisent, parfois même plus rapidement que prévues.

«Les carences dans notre ancien mode de pensée, écrit Edgar Morin dans «Le Monde», le 10 avril, jointes à la domination incontestable d’une soif effrénée de profit, sont responsables d’innombrables désastres humains dont ceux survenus depuis février 2020.»

Nous voilà arrivés, alors que l’on met en place, le monde d’après le Covid-19, à un tournant qui devrait faire réfléchir la communauté citoyenne et ses représentants élus.

Et bien non ! Ce désastre ne suffit pas, il faut en organiser un autre encore plus redoutable !

La remise au travail s’impose mais avec des orientations sociales et environnementales précises dès le court terme ; or :

+ Parmi les décideurs du futur, on en trouve qui brandissent les trompettes du «Réalisme», ce réalisme que G. Bernanos considérait comme le plus souvent «la bonne conscience des salauds».

+Le PDG Jean-Pierre Farandou de la SNCF, le 2/5/2020, sur France Inter.

«On est à peu près à deux milliards d’euros de chiffre d’affaires qui nous manquent » en raison de l’épidémie des suppressions de postes seront indispensables»

+« Du jamais-vu », même au plus fort de la crise financière : le déficit de la sécurité sociale atteindra le niveau abyssal de 41 milliards d’euros cette année, selon « une hypothèse favorable » dévoilée mercredi par Gérald Darmanin. 22 avril 2020.

+«Le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, déclare, le 11 avril, au «Figaro» qu’«il faudrait se poser la question du «temps de travail, des jours de congés et des congés payés»…

+Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a jugé utile d’affirmer qu’il n’y avait pas eu besoin, pour l’instant, de déroger à la durée du travail jusqu’à 60 heures hebdomadaires, comme le permet une ordonnance prise fin mars.

«manifestement, cette dame n’a toujours pas compris ce qui se passait dans notre pays» Jean-Claude Guillebaud.

+Les entreprises pétrolières sont en danger!!! C’est bien plus grave que les restaurateurs!!!

Non, il est insupportable que le déficit causé par le Covid-19 soit comblé par des licenciements, des baisses de salaires, des suppressions de jours de congé… une atteinte de la Sécu. Il faut, au contraire, renforcer le nombre et le financement du personnel jusqu’alors ignoré et que l’on a glorifié, celui qui s’est montré indispensable à la vie du pays durant, après, et le sera bien plus tard, à nouveau, sans doute !

C’est un drame national qui doit être pris en charge par l’ensemble de la nation en fonction de sacrifices supportables ! Pensons à l’impôt sur la fortune, la participation des actionnaires, la rétribution des champions professionnels, les prix d’entrée des manifestations sportives… les taxes sur le kérosène…, les transports autoroutiers longs. Anne Sinclair a bien vendu des tableaux pour sauver DSK !!

+Le Sénat a signé un chèque en blanc à des entreprises polluantes, comme Air France ou Renault, sans contrepartie sociale et environnementale solide. Pourtant, la veille, le Haut Conseil pour le climat (une instance indépendante composée de chercheurs et d’économistes, présidée par une climatologue) avait pourtant prévenu : il est nécessaire de conditionner l’attribution des aides aux grandes entreprises à la fixation d’objectifs écologiques, alignés sur l’Accord de Paris. Le Sénat, suivant l’avis du gouvernement, a pourtant rejeté tous les amendements allant dans ce sens.

La contrepartie prévue est un engagement de réduire les émissions de CO2 par passager, et de moitié les émissions de CO2 sur les vols d’ici 2024… TB, mais, 2024 c’est bien loin ! Comment, avec quelles garanties, alors qu’aucune contrainte, aucun moyen de sanction, aucune ambition n’ont été inscrits dans la loi rectificative ? Pourquoi ne pas interdire les vols courts en France alors que la voie ferrée va presque aussi vite ! Abandonnons des projets d’extension des aéroports.

+Les lobbies sont déconfinés avant tout le monde et semblent piloter la relance. On apprend, dans un courrier rendu public, que le Medef fait feu de tout bois et demande un moratoire sur l’application de mesures environnementales, sous prétexte de crise. Début avril, il a écrit à la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, pour demander de reporter les délais d’application de la loi sur le gaspillage, les transports et la pollution de l’air, la stratégie nationale bas carbone, la planification pluriannuelle de l’énergie… C’est un festival, tout y passe !

Non, le danger environnemental est loin d’avoir disparu, n’oublions pas qu’il est la cause du drame actuel.

+ 20 milliards d’aides : les entreprises polluantes dispensées de …

www.lexpress.fr › Société › Environnement

Dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 avril, l’Assemblée nationale a adopté un texte prévoyant une aide de 20 milliards d’euros à destination des entreprises de secteurs « stratégiques » pour recapitaliser certaines entreprises, notamment de l’aéronautique et de l’automobile.

Ce « soutien public » est intégré au projet de loi de finances rectificative (PLFR2) prévoyant une enveloppe de 110 milliards d’euros pour soutenir l’économie face à la crise multiple qu’engendre l’épidémie de Covid-19.

Ce qui est en cours est absolument fou : on va donner des milliards à des entreprises sans demander aucune garantie ou aucune trajectoire contraignante pour limiter la dérive du climat !

Pour rester maître de nos orientations économiques, industrielles et commerciales, la seule solution est la nationalisation de ces secteurs «stratégiques». Préservons les emplois en assurant la formation des personnels devenus incompatibles, vers des secteurs porteurs d’emplois utiles à tous dans la santé au sens le plus large, le commerce, la sécurité, l’enseignement, la recherche fondamentale, les énergies renouvelables, l’agriculture biologique…, alors que la logique dans laquelle est le gouvernement, est : «Il faut d’abord sauver les entreprises, la transformation et le climat, on verra après.»

On sait très bien qu’on ne verra jamais rien après car avec cette politique de privatisation et «la liberté»laissée aux entreprises, elles nous mèneront à un après bien plus redoutable pour les citoyens et pour elles-mêmes d’ailleurs!

+Les industriels du plastique aussi surfent sur la vague de la crise.

www.techniques-ingenieur.fr › actualite › articles › les-i…

Il y a 6 jours – Face à la crise sanitaire, les industriels du plastique vantent les mérites … sur les plastiques à usage unique et demandent de lever toutes les interdictions prévues.

Non, le plastique ne protège pas du coronavirus !

+ Covid-19 : après la crise… les crises+

www.monde-diplomatique.fr › 2020/05

«… Et maintenant, que faire de ce chaos planétaire ? Continuer comme avant ? Ou rompre avec les dogmes qui ont conduit à négliger les besoins prioritaires des populations, à commencer par la santé ? La pandémie de Covid-19 invite à penser une société respectueuse des équilibres environnementaux et à la hauteur des enjeux climatique

Une comparaison inattendue pour finir.

La période des années glorieuses. Jusqu’à 1804, Bonaparte, apporte à la France :

+ La sécurité grâce à ses nombreuses victoires sur les ennemis de la République.

+une organisation moderne : la Banque de France, les préfets pour gérer les départements, les lycées, le code civil ; La légion d’honneur militaire et civile.

+ Une orientation culturelle (campagne d’Egypte).

Une ombre : il décide de maintenir l’esclavage, et de le rétablir dans les colonies.

L’ère de tous les excès, de toutes les ambitions ; en 1804, il devient Napoléon 1er,, un conquérant qui s’imagine que rien ne peut lui résister ; en 1811 la France «exploite» 132 départements et s’étend jusqu’aux Pays-Bas au Nord et à la Mer Adriatique au Sud.

La période du doute ; le régime devient insupportable pour beaucoup, les ouvriers se révoltent, des ministres, conspirent. Le coût humain des guerres (1,5 millions de morts entre 1792 et 1815 soit 10% des hommes, n’est plus toléré.

L’échec environnemental. En 1812, le vent glacé, le froid intense de la Russie profonde, le manque de nourriture… abattent le colosse, comme le Covid-19 abat notre infinie ambition de dominer les forces de la nature !

L’après défaite, comme l’après Covid-19 ?, une illusion si on pense que tout peut repartir comme avant !

Sinon, ce sera Waterloo !

Signé Georges Vallet

crédits photos:http://grenadierlabeille.blogspot.com/2011/11/26-novembre-1812-desastre-de-la.html

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6 commentaires

  • Michel LACANETTE.

    Le mode de vie occidental actuel entraîne la réduction, la fragmentation ou la destruction des espèces sauvages.

    Il n’ y a pas que le mode de vie occidental qui a un impact sur l’ environnement, mais également et peut être plus encore le modèle socialiste ou communiste, comme vous le savez. La Russie et la Chine sont actuellement les pays où l’ environnement est le plus maltraité, notamment en matière d’ exploitation de matières premières non renouvelables.
    Le problème est qu’ on a inculqué aux populations, occidentales en premier, puis depuis les années 1980 à
    l’ ensemble des populations mondiales, avec un rôle très actif des dirigeants Chinois ,que le modèle occidental devait être le seul modèle qui pourrait sortir les gens de la misère.
    Utopie totale par le fait de l’ épuisement accéléré des matières premières disponibles et de l’ appauvrissement accéléré des terres arables. A quelque malheur est bon, la pandémie est venue nous rappeler tous nos excès.
    En espérant que tous les dirigeants de ce monde, sauront en tirer la bonne leçon raisonnée.

    • « Le problème est qu’ on a inculqué aux populations, occidentales en premier, puis depuis les années 1980 à l’ ensemble des populations mondiales, avec un rôle très actif des dirigeants Chinois ,que le modèle occidental devait être le seul modèle qui pourrait sortir les gens de la misère. »

      Bien voilà! On est entièrement d’accord. Un petit effort encore, qu’est ce que « on »?

      • Michel LACANETE.

        Le  » On » ne sont rien d’ autre que, les théoriciens politiques et autres, les gouvernements, les forces politiques et économiques, les marchés et bien sûr les catégories professionnelles. Tout ce beau monde a transformé la planète en une partie de Monopoly sauvage, dont aucune instance ne maîtrise l’ évolution, surtout avec le repli des E U sur eux mêmes et le manque total de lisibilité de l’ Europe. Le président chinois Xi Jinping invité du forum de Davos en 2017 avait expliqué que  » l’ économie mondiale est un vaste océan auquel nul ne peut échapper » . Ma crainte est que sans le réveil du monde occidental la mondialisation devienne » la sino mondialisation » . A écouter ces temps ci les propos de certaines forces économiques et professionnelles, il y aurait urgence à revenir se jeter dans les bras de la Chine en fermant les yeux sur ce qu’ il vient de se passer. Osons espérer pour nous, que les dirigeants européens, se réveilleront et nous mettront à l’ abri d’ un tel déferlement.

  • De plus en plus délirant… vivement le déconfinement !

    « Non, le danger environnemental est loin d’avoir disparu, n’oublions pas qu’il est la cause du drame actuel. »
    C’est absolument insensé. D’ailleurs, dans le passé, la grippe espagnole 50 millions de morts, ou la peste, ou les grandes épidémies du Moyen Age n’ont aucun lien avec vos délires écologistes extrémistes ou anticapitalistes.
    Alors ?
    De l’écologie intelligente, raisonnée, oui, l’extrémisme non.

    • « C’est absolument insensé. D’ailleurs, dans le passé, la grippe espagnole 50 millions de morts, ou la peste, ou les grandes épidémies du Moyen Age n’ont aucun lien »

      C’est l’intervention qui est insensée. Vivement en effet le déconfinement qui fait dire n’importe quoi!

      Bien sûr que les grandes épidémies ont toutes une origine environnementale, que ce soit des animaux sauvages ou domestiques, ou les environnements souillés (pays économiquement pauvres!)
      +Le covid -19 est bien issu de transfert à partir du monde animal sauvage.
      +La grippe espagnole, on le sait depuis peu, serait née de la combinaison d’une souche humaine (H1), provenant de la grippe saisonnière H1N8, en circulation entre 1900 et 1917, et de gènes aviaires de type N1.De ce croisement aurait émergé une souche H1N1 entre 1917 et 1918, variante lointaine de celle qui fit trembler le monde en 2009.
      + la peste et de très nombreux rongeurs sauvages.
      +Le choléra et le drame des pays pauvres sans eau potable.
      +Le 29 juillet 1812, alors que la Grande Armée s’avance sur le sol de Russie, elle laisse derrière elle 150 000 soldats atteints de typhus (les poux) et de dysenterie (Marchioni, 2003)eaux souillées

      Et le danger environnemental ne s’arrête pas là: la pollution et toutes les maladies associées provoquées par les bienfaits de vos délires extrémistes capitalistes, et libéraux!