Les traîtres ont toujours besoin de se justifier.
La trahison fait mal à sa victime, mais elle doit en faire bien plus à son auteur et, pour libérer leur conscience les traîtres invoquent toujours des raisons dont la mauvaise foi n’effacera jamais leur sale besogne.
Cette réflexion s’inspire d’un fait récent survenu dans la proche banlieue paloise où la tête de liste victorieuse de l’élection municipale et, au demeurant maire sortante, n’a pas été renouvelée dans ce poste au profit d’un de ses colistiers et ancien premier adjoint. Celui-ci explique la situation par tout un tas de griefs portant non sur un programme qu’il a approuvé mais sur les méthodes de l’ancienne maire, trop autoritaire par exemple ou sur sa gestion du confinement. L’histoire n’est rien d’autre que celle d’Iznogoud, un grand vizir ambitionnant le trône qui pense « je veux être calife à la place du calife » . Il est prêt à tout pour y parvenir. Et les ambitieux sont toujours prêts à trahir. En l’espèce comment comprendre qu’après avoir travaillé à ses côtés et avec elle, le nouveau maire entre en conflit avec celle qu’il a trahie ? Oh , certes il n’était pas seul puisque dix autres l’ont imité mais pour cela il fallait s’assurer les voix des élus d’une liste prétendument d’opposition. Cela n’a pu se faire sans combine et sans compensation. La trahison a toujours un prix. Elle n’est jamais innocente. Trahir la tête de liste et ceux qui lui ont été fidèles n’est qu’une facette de l’ignominie car la victoire de cette liste était l’expression de la volonté populaire . Ce sont les électeurs qui ont été trahis. Leur vote a été dévoyé et c’est à eux seuls qu’incombe le droit de dénouer une situation manifestement originale. Ce serait un juste retour en démocratie car l’événement est malheureusement de ceux qui justifient un nombre toujours plus grand d’abstentions. « Pourquoi aller voter puisqu’une fois élus, ils n’en tiennent pas compte » ?
Pierre ESPOSITO
Cher Monsieur,
Le maire de cette petite commune de la banlieue paloise s’était fait déposséder de ce titre par les ÉLECTEURS…Le code électoral prévoyait un système de panachage où les électeurs rayaient eux-mêmes les noms sur le bulletin de vote. Ne réécrivons pas l’histoire.
Aussi, votre avis sur la gestion « désastreuse » de cette commune ne semble pas avoir été partagé par la majorité des électeurs le 15 mars dernier.
Cordialement,
Que la langue Française est bien maniée au profit d’intérêts partisans !
La loi est telle que le conseil municipal, et lui seul, élit son ou sa maire. Vouloir faire que le tête de liste soit automatiquement élu maire est faire peu de cas de nos lois et du code électoral.
Mettre un peu de sentiment permet de qualifier de « trahison », « traîtrise » l’application jugée immorale d’une situation légale… et juste si l’on veut bien se renseigner sur la gestion désastreuse de cette ville que la presse locale n’a pas relayée.
Rappelons-nous tous comment et par qui le maire d’une petite commune de la banlieue Paloise s’est fait déposséder lui-même de son fauteuil promis de maire il y a une vingtaine d’années…
Très subtil et respectueux de ne donner aucun nom et d’être évasif. Cliver pour mieux régner. Dans cette histoire, tout le monde est perdant. Celui qui est élu a perdu la légitimité du vote. Les citoyens qui ont voté une reconduction peuvent légitimement se sentir lésés. La tête de liste et d’autres ont démissionné. Ce vote, institutionnellement dévoyé, ne fait que des victimes, et crée un climat de défiance inutile en début de mandat. Difficile de gérer les affaires locales de manière sereine.