Gaston, toujours en panne
Vous l’aurez compris, ici Gaston se nomme Fébus, alias BHNS (bus à haut niveau de service), alias « l’uniquaumonde ». Depuis le temps qu’on en parle nous en sommes venus à un degré d’intimité qui autorise cette familiarité. Les bus à hydrogène sont toujours pour leur majorité bloqués au dépôt. Un gouffre financier qui ne tient pas ses promesses.
Mercredi 12 août 2020, entre 11 h 00 et 12 h 00, j’ai vu en effet passer deux bus à hydrogène sur la ligne F comme Fébus. D’autres bus à diesel complétaient le service. Par ailleurs sur l’arrêt de l’hôpital, il y avait un bus ordinaire ou classique qui attendait. Alors pour en savoir davantage je me suis rendu avenue Larribau et là, j’ai pu compter six bus à hydrogène en arrêt sur le dépôt Idélis. Donc huit bus achetés, deux en service et six immobilisés au dépôt, l’exact contraire de ce qui était envisagé.
Cela bien évidemment ne correspond pas aux promesses qui nous avaient été faites de faire circuler les bus hydrogène à une cadence d’un toutes les sept minutes sur la ligne F – hôpital gare SNCF – On nous avait pourtant récemment assuré que tout redeviendrait normal dès le mercredi 5 août (La République du mardi 4 août 2020). Mais ce n’était qu’un engagement de politique en l’occurrence Nicolas Patriarche président de Pau Béarn Mobilités. « Le remplissage d’hydrogène se fera de nuit par haute pression » jurait-il.
Selon ce qui nous est dit et qui doit être pris avec les plus expresses réserves car ce ne sont que des paroles d’élus en charge des affaires de l’agglomération, le problème vient de l’usine à hydrogène qui ne fonctionne pas comme prévu. Des ingénieurs anglais, autrichiens et norvégiens ont pourtant essayé de remettre l’installation en marche mais sans succès. Mercredi 12 août a été tenté pour la cinquième fois une remise en route de la station hydrogène, espérons…
Alors le pauvre contribuable palois s’interroge, lui que l’on pressure sans ménagement et qui voit ses impôts locaux augmenter plus vite que l’inflation. Il se souvient que l’installation du Fébus lui a coûté la modique somme de 74,5 millions d’euros. Et François Bayrou très occupé par ailleurs est resté taiseux sur la situation actuelle. Pourtant monsieur 100/100 au service de Pau, ne tarissait pas d’éloges sur ce nouveau moyen de transport qu’il qualifiait d’ « uniquaumonde ». Que voulez-vous maintenant que les élections municipales sont passées…
Pau, le 17 août 2020
par Joël Braud
Fébus : c’est reparti !!! 😉 😉 😉
① « La République des Pyrénées » signale en page 8 de son édition du mardi 01/09/2020 :
« Réseau Idélis : Fébus à plein régime pour la rentrée »
Chapeau de l’article : « La station de production d’hydrogène carbure normalement depuis quelques jours. Ce qui permet au réseau Idélis de faire tourner l’ensemble de sa flotte de huit Fébus. » (Par Kevin Estrade, publié le 31 août 2020)
② « Avec Fébus, Idelis veut repartir sur de bons rails » (Site web de « Sud Ouest » : A La Une • Pyrénées Atlantiques • Pau : par Gabriel Blaise, publié le 01/09/2020)
Chapeau de l’article : « Après la perte de recettes due au confinement – durant lequel la station hydrogène a dû être arrêtée – le transporteur public mise sur l’innovation pour rebondir. »
Court extrait (Page 16 « Pau et agglo » de l’édition papier) : « La station n’est pas encore officiellement livrée par les entreprises, elle le sera en septembre », précise Nicolas Patriarche (Ndlr : Président de « Pau Béarn Pyrénées Mobilités »), ajoutant que « durant toute cette période , la collectivité n’a pas payé l’hydrogène livré » + « Les parkings relais bientôt mis en service ».
Pour information et/ou rappel :
1) Voir le dossier de presse du 11 janvier 2019 « La station hydrogène Fébus »
URL : https://www.fuelcellbuses.eu/sites/default/files/documents/20190111%20Febus-Dossier%20Press%20Station%20H2.pdf
2) « Ces villes françaises qui font le pari écolo mais coûteux du bus à hydrogène » (BFM TV, Economie > Entreprises > Industries : par Frédéric Bergé, publié le 21/09/2019)
Chapeau de l’article : « Les premiers bus électriques à hydrogène, une alternative « propre » aux bus à batteries, vont entrer en exploitation en Ile-de-France, à Pau et dans le Pas-de-Calais. Mais leur coût unitaire reste élevé et ils requièrent une infrastructure de recharge d’hydrogène spécifique. »
URL : https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/industries/ces-villes-francaises-qui-font-le-pari-ecolo-mais-couteux-du-bus-a-hydrogene_AN-201909210044.html
BHNS : Bus à Haut Niveau de Stationnement. Promesse tenue !
Quand une classe politique de formation surtout littéraire se mêle de questions scientifiques (énergie, écologie, voire médecine et virologie) eh bien l’apprentissage est aux frais du contribuable de base. Les éoliennes sont un autre sujet de promesses mirifiques, mais pas près de fournir l’électricité pour compenser les milliards investis.
Les p’tites et grosses boites high-tech ont assez de dirigeants et commerciaux capables de vanter (aux nigauds) que tout est au point, un p’tit peu avant que ce soit vrai.
Ce qui existe aussi en informatique : promesses mirifiques coté technico-commercial, pour les performances et délais, et après ce sont les ingénieurs et techniciens qui rament pour les tenir … Il existe quelques énormes flops (des mégaflops, même) du côté de merveilleux projets informatique payés avec l’argent public. On pourrait demander aux militaires (bien présents dans l’agglomération paloise et ailleurs) ce qu’ils pensent du logiciel Louvois de paiement de la solde.
Dans la série… « Les aventures du Fébus » :
« Alors le pauvre contribuable palois s’interroge, lui que l’on pressure sans ménagement et qui voit ses impôts locaux augmenter plus vite que l’inflation. Il se souvient que l’installation du Fébus lui a coûté la modique somme de 74,5 millions d’euros. Et François Bayrou très occupé par ailleurs est resté taiseux sur la situation actuelle. Pourtant monsieur 100/100 au service de Pau, ne tarissait pas d’éloges sur ce nouveau moyen de transport qu’il qualifiait d’ « uniquaumonde ».
Remarque : à noter, que les explications récemment données par le Président du SMTU, peuvent laisser perplexe, après lecture de l’article « Quatre Fébus sur six à l’arrêt depuis mars » (Page 7 du journal « La République des Pyrénées » du mardi 4 août 2020 : article de Miren Garaicoechea) :
Court extrait : « On n’a pour l’instant pas payé l’hydrogène qui a été livré, donc c’est une aubaine ! » remarque Nicolas Patriarche (Ndlr : Président du SMTU). Les Fébus n’ont pas beaucoup tourné, mais ce n’est « pas un drame » selon lui. On est descendu à 8% du taux de fréquentation normal à la fin du mois de mars. »
Bien vu, aussi, le titre et le contenu du paragraphe, en bas de la page 7 du même journal :
« Les bus à hydrogène à Pau : huit mois d’histoire chahutée »
Un tel dysfonctionnement qui semble être dû à un problème de maintenance par un ou plusieurs prestataires en charge de… la continuité de service et de la maintenance opérationnelle technique 24h/24, ne coûte donc rien aux contribuables palois !!! : parfait, quoique, je n’en suis pas si sûr…
Par ailleurs, on attends une utilisation intensive du parking-relais toujours sous-utilisé : celui situé à l’angle boulevard de la Paix et Allées Catherine de Bourbon où ne se bouscule pas les voitures…
Une des raisons ? : pourquoi perdre du temps, payer pour laisser sa voiture dans ce parking, afin de prendre le « Fébus » qui vous emmènera en ville pour une distance de moins de 3km ???
La réalité de la réalité, c’est que de toute façon, environ 46% des palois sont des contribuables (Impôts locaux), les autres, s’en tapent de… tous les problèmes de fonctionnement et/ou indisponibilité du Fébus !!!