Les chênes qu’on abat.
Sans doute ignorez-vous où se trouve la rue Clément Ader à Pau. Il s’agit en réalité d’une impasse au nord de la ville qui communique avec le boulevard du Cami Salié. Parallèle à l’avenue Didier Daurat, elle se trouve à proximité du carrefour qui a été récemment muni d’un rond-point. Ces derniers jours, il y avait une énorme pelleteuse occupée à arracher des arbres, des chênes.
Il y a là un petit bois qui présente l’avantage de donner une image de verdure à ceux qui, venant de Bordeaux, par exemple, entrent dans notre ville. Il n’est pas grand, à vue d’œil, deux à trois mille mètres carrés. La pelleteuse œuvre dans la discrétion et la torpeur du mois d’août. D’autant qu’il est possible de circuler sur le Cami Salié sans se rendre compte de cette destruction.
Alors on peut se poser des questions. Qui est donc le propriétaire de cet espace ? Quel est le projet qui conduit à l’arrachage de ces arbres, une dizaine selon ce que j’ai compté ? La mairie de Pau a-t-elle accordé un permis de construire ? Aujourd’hui, un simple constat, mais il convient de rester vigilant. Une recherche permettra d’apporter une réponse à ces questions. Et puis… la pelleteuse est repartie, veillons quand même !
Le Palois est très attaché aux arbres qui embellissent divers endroits de notre ville. Pour preuve ces affichettes apposées sur les tilleuls de la rue Amédée Roussille (La République des Pyrénées 19 août 2020). Là aussi la crainte de voir abattus des tilleuls fait réagir certains habitants. D’une façon qui ne manque ni d’intelligence ni de philosophie, ils militent pour le respect de ces arbres. Ils craignent un bétonnage du secteur. C’est vrai qu’en ce moment à Pau on ne compte plus les chantiers de construction d’immeubles. Répondent-ils à de réels besoins ? Les promoteurs ont la vie belle à l’inverse de leurs tristes réalisations.
Notre ville doit garder son caractère et son patrimoine culturel et verdoyant doit être préservé.
Pau, le 24 août 2020
par Joël Braud
J’y suis repassé aujourd’hui : la nouveauté est qu’une clôture sépare dorénavant la parcelle EM439 de la rue Clément Adler. Cette clôture empêche le promeneur d’emprunter le passage qui longe le terrain de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Mormons). Il est vrai que le piéton piétinait alors la propriété de E. Leclerc Tarbes sans le savoir.
C’est à ce stade le principal problème de cette fermeture du bois privé. C’est à la demande de riverains et notamment d’une figure du comité Lartigue récemment disparue que j’avais demandé aux services de la ville de conforter ce passage improvisé en 2004-2005 qui était alors boueux et parsemé de ronces . Un modeste cheminement avec aposement de cailloux le long de la clôture avait été réalisé et faisait bien l’affaire pour se rendre en sécurité à l’arrêt de bus puis aux deux principaux commerces du quotidien qui se sont installés depuis à l’avenue Didier Daurat. Les services avaient ils pris le soin de convenir d’un accord informel avec LECLERC à l’époque ? Je ne m’en souviens plus précisément, l’essentiel était alors d’avoir répondu à l’attente des habitants. Avec cette fermeture, retour à la case départ ! Il faut faire le grand tour avec un cami salié fort peu recommandé pour les piétons au petit matin et à la tombée du jour entre octobre et avril …
Que signifie cette initiative ? La question reste suspendue à une réponse municipale, seule entité légitime à régler ce désagrément, surtout s’il est annonciateur d’ un projet plus conséquent.
Après recherches, il ressort que cet espace est la propriété de E. Leclerc de Tarbes.
Inscrit au Tribunal de commerce de Tarbes sous l’appellation :
SA STE CENTRE DISTRIBUTEUR ALIMENTAIRE DU SUD OUEST 2 b rue de Constadt 65000 TARBES
François Bayrou se sent prêt pour occuper ce poste de Haut Commissaire au Plan mais quel plan ? quels objectifs ? Va-t-il déployer à grande échelle le plan de destruction massif mis en place sur Pau . Son ego sur-dimentionné l’empêche d’avoir une vision claire de ses actes d’autant que la cour des flatteurs qui l’entoure en permanence le conforte dans ses rêves de grandeur mais nous qui connaissons le panorama de la ville,sorti du périmètre de la mairie, nous constatons les dégâts sur le poumon vert de la ville. Où est Pau ville Jardin ? La seule trace que laissera monsieur Bayrou dans l’histoire de la ville de Pau sera, de loin, la plus négative et la plus funeste depuis sa création…. Ne croyez pas pour autant qu’il perd le nord. Non !!! Les arbres sont abattus pour des raisons multiples et toutes dans l’intérêt des palois ou de sa sécurité bien sûr mais dans la réalité il faut bien comprendre que la mise en place de la 5G ne supporte pas d’obstacle feuillu et les branches hautes sont le principal obstacle, alors on coupe on rase et peut importe qu’on abatte des siècles puisque monsieur le maire promet de replanter et il est vrai que l’on voit apparaître de maigrichons tuteurs.. Pourquoi fait-il cela ? d’abord parce qu’il veut une ville « connectée » mais surtout parce que le patron de la 5G monsieur Drahi est un bon copain, le patron de quelques media et plus…et… ils ont beaucoup de liens sonnants et trébuchants… trébuchants surtout pour nous… alors l’opposition ??? Palois, souviens toi qu’aujourd’hui, tu ne peux compter que sur toi et sur ceux qui aiment vraiment la ville et il n’y en a pas beaucoup à la mairie dont c’est la priorité….
Des arbres avaient été abattus rue Lalanne malgré une pétition que j’avais signé à l’époque .
Au cimetière de Pau aussi ces arbres magnifiques sont abattus au prétexte qu’ils risquent de tomber.
Cette grande et belle allée est mutilée.
Qui ne dit mot consent… On attend les réactions de l’opposition et plus précisément des écologistes sur des problèmes environnementaux très concrets de ce type. Où sont-ils ? Ils ne sont présents que durant les campagnes électorales pour des discours très généraux. S’il n’y a pas d’oppositions pourquoi se gêner ? Il y aura sans doute d’autres coupes de chênes ou tilleuls que nous aimons, d’autres destructions et bétonnages…
Malraux chipe à Hugo, la formule « Les Chênes qu’on abat » (tiens… Merci. Si j’y avais pensé, je n’aurais pas hésité avec « ces » chênes). Le poème est un hommage à un autre grand du XIXe, puisque c’est un « Tombeau de Théophile Gautier »
« Oh ! Quel farouche bruit font dans le crépuscule,
Ces chênes qu’on abat pour le bûcher d’hercule »
Totor Hugo
De mémoire donc j’hésite entre « les chênes » et « ces chênes »
Bravo pour votre culture. André Malraux s’est donc inspiré de Victor Hugo pour le titre de son livre.
Si c’est bien le petit bois qui se situe au sud du Cami Salié, à l’est de l’avenue Didier Daurat et à l’Ouest de la rue Clément Ader, elle appartenait il y a 10 ans encore au centre Leclerc Univerdis… Vu la vision urbaine surannée qu’il nous est donné de déplorer quasiment chaque mois aux quatre coins de la ville, il est à craindre !
Peut être un concours d’architecture commerciale pour faire encore + et encore pire que « le village de l’auto » cette oeuvre millénaire ardemment défendue par François Bayrou, futur architecte du PLAN hexagonal. A D
« Une recherche permettra d’apporter une réponse à ces questions »
Parmi ces questions, comme ce sont des chênes regroupés dans un espace de « deux à trois mille mètres carrés. », une prospection entomologique devait être programmée pour vérifier l’absence du Pique Prune surtout si ces chênes sont vieux. En effet cet insecte pond et se développe dans des cavités des vieux arbres, les chênes et les Hêtres entre autres.
« Le scarabée pique-prune (Osmoderma eremita) est protégé par la convention internationale relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel en Europe, dite Convention de Berne (1979), ratifiée par la France et par la Communauté européenne. Il est également protégé par la directive européenne n° 92-43, dite directive « Habitats », et en France par un arrêté ministériel en date du 22 juillet 1993 pris en application de la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature. »
Il était présent dans le parc du château de Pau, je l’ai rencontré dans de nombreux boqueteaux résiduels le long des voies rapides, en bordure des lotissements.
Aussi bien dans le bois du château qu’ailleurs, le constat publié n’a jamais été pris en compte et les arbres ont été abattus!
En allant sur France cadastre, il est possible de savoir que cette parcelle est répertoriée sous la référence EM439, sa superficie est de 7354 m². Une demande pour connaître le propriétaire a été effectuée, la réponse est en instance. Il n’a pas été établie que cette zone faisait actuellement l’objet d’un permis de construire.
Ma demande pour connaître le propriétaire a été effectuée le lundi 24 août et au dimanche 30 août je n’ai toujours pas de réponse. Je ne manquerai pas de tenir au courant le lecteur.