Sapin de Noël : tradition, nature et états d’âme.

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C’est la star de Noël, même pas effacée par la Covid ! Le Père Noël, qui a reçu la lettre des enfants, vient, transporté par son traineau tiré par un renne, déposer à sa base les cadeaux des enfants, ceux qui ont été sages surtout !

C’est une tradition, donc la transmission continue d’un contenu culturel. Elle permet de fédérer la population et les générations autour de valeurs communes, c’est un lien familial et social chaleureux. C’est un des piliers de la stabilité.

Avec le développement de l’individualisme elle est de plus en plus fragilisée.

Le sapin trône dans 22% des foyers français, surtout ceux qui ont de jeunes enfants, dans les commerces…; chaque année, il s’en vend plus de 6 millions. En plus de l’aspect ludique, sentimental, convivial et chaleureux, ce sapin représente un chiffre d’affaires estimé, par certains, à 186 millions d’euros.

Ce «gâteau», avec la bûche (du sapin sans doute!),est donc gros et beau; les acteurs intéressés sont nombreux pour s’élever ou railler contre une éventuelle modération de ce rite païen du solstice d’hiver, le 21 décembre !

Le premier sapin de Noël est mentionné dans les régistres municipaux en Alsace, en 1521, et c’est à Marie Leckzinska, l’épouse polonaise de Louis XV, que l’on doit son entrée à Versailles en 1738. Par la suite, c’est surtout en Allemagne et en Alsace que la tradition s’est développée ; la guerre de 1870, avec l’exil des Alsaciens, a permis la diffusion du sapin de Noël un peu partout en France, dans les milieux aisés. Celui-ci s’est réellement démocratisé dans les années 1920, avant de connaître après la 2nde guerre mondiale le succès qu’on lui connaît.

La production française est essentiellement située dans le Morvan et en Bourgogne-Franche-Comté, première région productrice, avec un million d’arbres sur 1500 hectares, ce qui représente le quart de la production française, mais aussi en Bretagne, en Auvergne-Rhône et dans les Alpes. Le reste, (environ 2 millions) est importé de Belgique (60%) et du Danemark(25%).


Il faut entre 5 à 10 ans, selon la taille désirée, pour obtenir un sapin de Noël, et cette production est une activité agricole.

Un épicéa de 1m à 1,30 m a 5 ans, un Nordmann de la même taille a 12 ans.

Le Nordmann qui était, les années précédentes, à Bordeaux, atteignait 20m de haut.

La taille des sapins naturels achetés reste globalement stable. En 2015, plus de 16 % des ménages interrogés avaient acheté un sapin atteignaient une taille moyenne de moins d’un mètre.

Nos arbres de Noël, comme les poulets, les agneaux ou les cochons, ont la vie courte!

Le Sapin de Nordmann (celui qui ne sent rien et garde ses aiguilles, originaire du Caucase) est depuis plusieurs années en tête des ventes, (74.7 % des quantités achetées), talonné par le traditionnel Epicéa (celui qui sent bon et qui perd ses aiguilles: 22% des achats). Depuis 2012, moins onéreux, il prend des parts de marchés face au Nordmann. Plus globalement, les sapins naturels, quel que soit leur type, sont en très grande majorité achetés coupés (90% en 2010).

Le sapin, comme tous les arbres, a des effets positifs dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il est intéressant, à ce sujet, de comparer les propos des producteurs comme Frédéric Naudet, président association du sapin de Noël naturel ( Sud Ouest le 16/09/20), avec une vison globalisée du problème.

+«Le sapin est cultivé sur un sol agricole. C’est une culture dont les méthodes de production se rapprochent de celles de la vigne.»

Comme celles de la vigne? C’est en effet une référence !

Notons qu’il n’existe pas encore en France de sapins labellisés FSC (Forest Stewardship Council), contrairement à nos voisins suisses qui, eux, peuvent depuis quelques années acheter des sapins provenant d’entreprises forestières suisses qui gèrent leurs exploitations en respectant les critères écologiques et sociaux, suivant les directives du FSC (sans pesticides, herbicides et engrais par exemple).

Les jeunes sapins sont plantés 2 ans après les semis et après deux ans de pépinière; c’est fait à la main, au printemps, à une distance de 1,50 m entre les rangs et de 1 m sur le rang. Un sapin reçoit en moyenne une dizaine de traitements annuels, au moins pendant les trois premières années de sa vie: engrais, produits phytosanitaires, et hormones. Des désherbages au glyphosate sont fréquents d’avril à octobre.

Tout cela n’est pas sans poser problème pour l’environnement et la santé humaine. En 2007, sur la commune de Champeaux-en-Morvan (Côte d’Or), le 2,6 dichlorobenzamide, un métabolite du dichlobénil, herbicide utilisé dans la culture des sapins et interdit en France depuis 2010, a été retrouvé à la source du Vossou. Il est aujourd’hui régulièrement retrouvé dans cette source.

+ «Les sapins sont des puits de carbone»

Exact, ils produisent de l’oxygène à partir de CO2 qu’ils stockent dans le tronc, les branches et les feuilles. Ils permettent donc de réduire le dioxyde de carbone et d’autres polluants qui augmentent l’effet de serre néfaste à notre planète, en servant de filtre. L’arbre étant un emboîtement centrifuge de générations, les jeunes pousses, chaque année, prennent beaucoup de CO2 car leur croissance est importante. Les résultats des travaux sur l’impact des forêts sur le réchauffement climatique, publiés dans «Nature», indiquent que sur plus de 400 types d’arbres étudiés, ce sont les spécimens les plus vieux, les plus grands, ayant donc le plus de feuilles, qui absorbent le plus de CO2.

Conséquences :

Le fait que l’arbre soit cultivé « pendant 10 ans(durée maximale imposée)» est un gaspillage énorme, une perte potentielle de fonctionnement de puits de carbone qui s’amplifieraient pendant encore plus de 50 ans au moins, si on les laissaient vieillir; leur rôle est donc faible.

+«Il améliore la stabilité du sol, le système racinaire stabilise le sol et permet de réduire les risques d’inondation du fait de l’érosion par les vents ou les eaux.»

Il y a donc, contrairement à ce qui est fait, intérêt à laisser les arbres grandir afin d’élargir la surface des racines.

«Les plantations de résineux attirent une grande variété d’animaux tels que les passereaux ou encore les mésanges, ainsi que des rongeurs et de petits gibiers comme la perdrix.»

D’abord la faune est d’autant plus importante que l’arbre est plus vieux; de plus la mono-sylviculture sur de grandes surfaces :

a) favorise l’extension et la prolifération des espèces parasites d’où les pesticides utilisés et une faune pas si abondante que cela !

b) fait chuter la biodiversité qui ne peut se réaliser que dans un espace peuplé de nombreuses espèces d’arbres !

c) Dans le cas des résineux, en période de sécheresses, de plus en plus nombreuses maintenant, c’est un milieu très favorable au départ de feux.

Il est intégralement biodégradable; après les fêtes les sapins sont collectés et broyés, transformés en compost pour les espaces verts, il se décompose de lui-même et retourne à son élément nutritif dans le sol : l’humus. Il peut aussi être transformé en plaquettes pour alimenter les chaufferies des collectivités»

Séduisant, à première vue seulement car, dans ces opérations on relargue dans l’atmosphère, plus ou moins rapidement, tout le CO2 stocké, renforçant donc les GES !

+«Il participe à l’emploi et au développement local. C’est 1000 emplois permanents, 5000 emplois saisonniers et 156 millions de chiffres d’affaires.»

C’est vrai, mais d’autres types de cultures pourraient faire de même, peut-être même un emploi plus diversifié.

Reste le problème du buzz bouillonnant, politiquement exploité et amplifié à des fins électoralistes, survenu à la suite des propos maladroits et/ou volontairement provocateurs, utilisés par le maire écologiste de Bordeaux. L’opinion réagit sur un fait qui lui semble ridicule et ne cherche pas à approfondir la globalité du problème qui justifie ce comportement.

Le maire n’a pas évoqué la suppression des sapins de Noël dans la ville ni chez les particuliers, mais seulement celui qui, coupé, était installé place Pey-Berland.

Pourquoi ?

1°) Le contribuable reproche sans arrêt aux maires de faire trop de dépenses. Cette suppression annoncée permet une économie substantielle. Il a choisi de la reporter sur des aides aux associations caritatives entre autres. «Les arbres de la place Jean Moulin où était chaque année installé le fameux sapin, pourront être décorés.» ajoute-t-il.

«Le coût d’installation de cet arbre est de 60000 euros, les désagréments induits sont nombreux: « traversée de la moitié de la France en camion (Haute-Corrèze) et en convoi exceptionnel (pour un arbre de 17mètres), temps de montage de quatre nuits, avec 12 agents mobilisés en horaires de nuit avec trois nacelles et une grue de trente tonnes; mise en lumière de 10km de guirlandes électriques, vandalisme fréquent induisant des coûts de gardiennage de nuit ».

2°) La végétalisation vivante absorbe pollution et CO2 ; la végétalisation morte en produit. Comme il semble difficile de planter un Nordmann à Pey-Berland, on pourrait le faire dans une autre place (Quinconces?) ou dans un des nombreux espaces verts.

3°) Les tempêtes sont de plus en plus fréquentes. La ville de Bordeaux a une expérience en la matière.

Sud Ouest.fr le 22/12/2019 :

«Le grand sapin de Noël installé sur la place Pey-Berland, à Bordeaux, n’a pas résisté aux assauts de la tempête Fabien. À trois jours de Noël, il n’ a pas pu être remplacé. La tempête de la semaine précédente avait déjà entamé sa cime, mais il avait résisté. Le tronc de l’arbre de 17m s’est cassé à la suite des violentes bourrasques qui ont balayé le Sud-Ouest et la Corse dans la nuit du 21au 22/12.» Etait-il assuré , donc frais supplémentaires?

Pour tout cela il semble normal que le Maire de Bordeaux applique le principe de précaution.

Alors, du calme les basses…….oeuvres destructrices politiciennes!

Les politiciens ont peur de l’ampleur de la prise de conscience du danger environnemental, par les électeurs; il faut faire du «tous contre un» mais les caricatures (Amish) anti-écologiques méprisantes, les railleries des uns et des autres n’auront qu’un résultat, celui de nous faire bénéficier un peu plus de la pollution, des allergies, maladies cardiovasculaires, cancers et maladies virales..et du port continu du masque.

Avec la canicule, quelle joie!

Signé : Georges Vallet

Crédits photos: Quand acheter son sapin de Noël ? Nordmann … – Côté Maison

www.cotemaison.fr › … › Plantes, Fleurs

Le sapin de Noël… Toute une histoire – Ministère de l’agriculture

agriculture.gouv.fr › le-sapin-de-noel-toute-une-histoire

Plus un arbre est vieux et gros, plus il absorbe du CO2

www.20minutes.fr › planete › 1275131-20140116-201…

Des sapins de Noël à côté des céréales – La France Agricole

www.lafranceagricole.fr › article › des-sapins-de-noel-aco…

Search for: Rentabilité culture sapin de Noël

Naturel ou artificiel : le sapin de Noël est-il écologique ?

www.actu-environnement.com › news › Comment-choi…

Noël à Bordeaux : le sapin vient de Haute-Corrèze

france3-regions.francetvinfo.fr › … › gironde › bordeaux

Bordeaux : la tempête Fabien a eu raison du sapin de Noël de …

www.sudouest.fr › Bordeaux

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22 commentaires

  • Réponse au message de M.Paul L du 24 septembre 23h12

    Monsieur Paul L.
    Je suis confus ce cet imbroglio que j’ai provoqué et je vous prie de m’en excuser. Comme vous avez pu le constater, dans ma réponse agressive, je n’étais pas persuadé que vous vous adressiez à moi et je prenais des précautions: « je suppose donc que c’est à moi, sans en être convaincu! Si je fais erreur, je vous prie de m’excuser »
    J’étais fort surpris car ,en effet, j’avais constaté, entre nous, une convergence de positions.

    L’avalanche des interventions qui se succédaient m’a fait perdre le déroulement dans le temps!
    J’espère que vous oublierez tout cela.

    Du coup, M.VIdal a pensé que je m’adressais à lui d’où sa réaction intempestive!
    Histoire de fou!

    Si M.Vidal est d’accord, ne pourraient-on pas demander la suppression de tous ces échanges?

    Je suis tenté, pour plaisanter, de reprendre un de vos propos:
    « Dont acte, je l’ignorais, merci pour l’information »,

    • Pierre-Michel Vidal

      A l’intention de M. Vallet: 19 interventions sur un article c’est un record et je m’en réjouis. C’est du à votre article et je vous félicite d’avoir ouvert la discussion. Cela prouve que l’on peut encore débattre et que le robinet ne fait pas couler que de l’eau tiède. Ne vous inquiétez pas: pour ce qui me concerne j’ai le cuir tanné et les échanges, fussent-ils musclés, ne m’inquiètent pas, même si, comme tout le monde ils peuvent me blesser; ce n’est pas le cas. J’en ai vu d’autres.
      Et cela vaut pour Paul L; à son propos, sur son commentaire précédent, « sur quelles données scientifiques erronées les prêcheurs millénaristes s’appuyaient-ils ? » ce point de vue qui résume ma pensée: La science a progressé certes, peut-elle pour autant prévoir l’avenir avec certitude ? En ce qui concerne l’avenir de notre planète, ne faut-il pas adopter le questionnement plutôt que l’affirmation ? Ne serait-ce pas plus efficace et convaincant au bout du compte ?
      Ou pour dire les choses autrement: « il n’y a pas de pensée unique en France (fort heureusement), il y a une pensée qui se scandalise de ne pas l’être » Alain Finkelkraut ce matin sur France Culture.
      En toute amitié.

      • « La science a progressé certes, peut-elle pour autant prévoir l’avenir avec certitude ? »

        La certitude absolue n’existe jamais en science. Théories, prédictions, etc, sont toujours énoncées avec des marges d’incertitudes plus ou moins grandes. C’est comme l' »indice de confiance » de 0 à 5 que Météo France associe toujours à ses prévisions… Si la prévision pour le lendemain est un temps épouvantable avec orages et risque maximal d’avalanches, avec un indice de confiance de 4 sur 5, maintenez-vous quand même votre course en montagne en famille en vous disant « En fait ils ne sont pas sûrs, si ça se trouve il fera beau » ?

        Car pour le climat on en est là : les données scientifiques s’accumulent qui montrent qu’on se dirige vers une catastrophe climatique si on ne fait rien, avec un réchauffement de plusieurs degrés et des conséquences incommensurables sur nos sociétés. Certitude absolue ? Non, mais une très forte probabilité. Il faut être très joueur pour se dire « En fait ils ne sont pas sûrs, si ça se trouve il ne fera pas si chaud »…

        Pour rappel, les premiers travaux sur ces sujets datent des années 70-80, et le premier du GIEC de 1990. Le message général était que la température allait continuer à grimper en même temps que les émissions de CO2. 20 ans plus tard on voit que ces premières prédictions étaient globalement correctes : peut-être pas dans les détails, peut-être pas au dizième de degré près, mais la tendance globale qui était « promise » s’est réalisée. Et depuis on n’a fait qu’améliorer les modèles et la compréhension de ce qui se passe. Donc la réponse est bien que oui, la science peut prédire le futur avec un important degré de certitude.

        Je viens de finir le visionnage d’un documentaire sur l’accident de la navette spatiale Challenger en 1986, et le parallèle est saisissant : les ingénieurs savaient depuis des années qu’une pièce critique se comportait anormalement pendant les vols et pourrait entraîner la destruction de la navette si elle lâchait. Ils travaillaient pour trouver une solution. Est arrivé le lancement en question, avec une météo prévue inhabituellement froide en Floride, lieu de lancement des navettes. Les ingénieurs suspectaient déjà fortement que le problème était au moins en partie lié aux températures froides, et ont recommandé de repousser le lancement en attendant des températures plus clémentes. Mais la pression politique et économique pour respecter le calendrier des vols était telle que le management leur a mis la pression : « Pouvez-vous prouver que le risque de défaillance est inacceptable ? »… Non ils ne pouvaient pas, ils n’en avaient pas la CERTITUDE, ils avaient juste une forte présomption. Le management a donc passé outre la recommandation des ingénieurs, la navette a décollé le jour prévu, et a explosé après 80 secondes de vol, tuant les 7 membres d’équipage et clouant au sol le programme spatial américain pendant 2 ans. La commission d’enquête a montré que c’était bien cette pièce qui avait laché, et une des raisons était qu’elle n’était pas conçue pour des températures comme celles du jour du lancement.

        Moralité : quand les conséquences sont potentiellement catastrophiques, il ne fat pas attendre d’avoir une certitude absolue pour agir. Sinon on n’agit jamais.

    • M Vallet : ne vous inquiétez pas, ce malentendu est oublié !

  • M Vidal : « Ainsi les prêcheurs voulaient convaincre le bon peuple que l’humanité ne passerait pas le cap de l’an mille et pourtant… »

    Juste pour essayer de comprendre le rapport avec la situation actuelle : sur quelles données scientifiques erronées les prêcheurs millénaristes s’appuyaient-ils ?

  • S’il faut laisser croitre les arbres jusqu’à leur taille adulte, pourquoi tant d’affirmations que la construction en bois c’est écologique ? Et je frémis un peu à l’idée de futures villes en bois, au souvenir de l’incendie géant de Lisbonne.

    Concernant les rites de Noël dans nos campagnes, et d’origine païenne aussi sans doute : chez mes grand-parents il y avait du houx et du fragon (petit-houx), alias agréu et agreuloû en gascon (S. Palay). Tout aussi verts que le sapin de Noël, et avec des boules rouges naturelles.
    Mais un petit prélèvement, dans le bois à côté de la ferme, et des besoins massifs en villes, ce n’est pas comparable.

    •  » pourquoi tant d’affirmations que la construction en bois c’est écologique »

      Parce que le bois de construction conserve le CO2 emmagasiné pendant la vie de l’arbre; ce qui n’est plus écologique c’est dès l’instant où on le détruit, soit en le brûlant ou en le laissant se décomposer car à ce moment là il restitue le CO2 et les produits toxiques qui étaient contenus dedans; la lignine qui constitue ce bois est constituée de composés phénoliques qui sont toxiques, ce sont les produits chlorés et organochlorés accumulés , tels des reins d’accumulation, car l’arbre n’a pas de « reins!, il stocke les déchets.

  • Le bon sens finira par s’imposer « naturellement » et on verra l’inanité de cette décision sectaire du maire Bordeaux. Il y a à quelques kilomètres de chez lui le plus grand massif forestier d’Europe qui a transformé, à la fin du XIXème siècle, un marécage immonde pour en faire un des poumons essentiels du continent. La forêt landaise n’existerait pas sans une exploitation industrielle c’est à dire une succession de coupes puis de plantations. La baisse de sa rentabilité économique la menace dans son existence même. Elle est rongée par les exploitations céréalières mais aussi par les champs d’éoliennes ou de capteurs solaires qui s’y multiplient. Si les arbres ne sont pas coupés ils ne rapportent rien et pourrissent sur pied et il n’y aura plus de forêts.
    Comme quoi la vie et l’écologie n’est pas aussi simple que voudrait nous le faire croire le maire Bordeaux.

    • Le « bon sens » qui vous fait qualifier l’avis du maire de Bordeaux comme une « décision sectaire et inique » est contredit par les données scientifiques : d’une manière générale les zones humides piègent et surtout stockent plus de carbone que les forêts.
      https://jancovici.com/changement-climatique/gaz-a-effet-de-serre-et-cycle-du-carbone/ne-suffit-il-pas-de-planter-des-arbres-pour-compenser-les-emissions/

      Le remplacement des marécages landais par des forêts cultivées (dont la biodiversité est par ailleurs proche de zéro) n’a donc pas forcément été une bonne opération de ce point de vue là.

      • Le bon sens c’est le bon sens et le sectarisme c’est les tenants de l’écologie punitive. Un sapin de noël ne fait de mal à personne et donne de la joie aux enfants et aux plus modestes. A mes yeux c’est capital. Bien sur, pour ceux-qui en ont, il y aura toujours l’option de planter le sapin (coupé) dans leurs jardins ou dans leurs salons. Ce seront ceux-là même qui feront la morale comme ce Jancovici inconnu au bataillon des donneurs de leçons.

        Quand à la forêt des Landes même si elle ne « piège » que trop peu de biodiversité elle profite largement à ses habitants: les landais (nos voisins, quand-même). Il y aura toujours des gens pour lui préférer d’immenses champs de maïs ou de petits pois -comme ceux défrichés par des céréaliers milliardaires, venus du nord de la France- ou désormais les parcs d’éoliennes et de panneaux solaires. C’est peut-être son destin mais faut-il s’en réjouir ?

        Humric et ses émules, prétendument modernes, veulent faire le bonheur de la planète malgré ses habitants qui ne veulent pas de leurs salades. Comme le dit Yannick Jadot lui-même à propos des critiques des écolos contre le Tour de France (le sapin c’est du même tonneau) cela « dénote d’un mépris de classe insupportable » https://www.lefigaro.fr/politique/un-mepris-de-classe-insupportable-jadot-s-en-prend-aux-ecologistes-qui-ont-critique-le-tour-de-france-20200921M

        •  » l’écologie punitive. »
          Ce n’est pas l’écologie qui est punitive mais la politique que l’on continue de mener!
          Vous voulez des exemples de punitions? Il suffit de se promener dans Pau, ….avec le masque qui, lui, contrairement au sapin, est obligatoire!
          Pourquoi ne vous élevez-vous pas contre le port du masque? Parce que c’est un problème de sécurité pour tous.
          L’écologie c’est pareil!

          « Un sapin de noël ne fait de mal à personne  »
          Le sapin lui-même, non; la façon dont il est produit , et quand il brûle, du fait de la sécheresse , oui. Pourquoi y a t-il des périodes de sécheresse si ce n’est le changement climatique anthropique.

          Je me permets de répéter que le maire de Bordeaux n’a pas décidé de supprimer les sapins de noël des habitants et des commerçants qui se chargent donc « de donner de la joie aux enfants en famille et aux plus modestes » L’objectif est de faire des économies, d’aider les organisations caritatives; cela ne « dénote donc pas un mépris de classe insupportable »!
          D’ailleurs, Il y a plein de communes qui ne mettent pas d’arbres de noël au centre de la ville, les habitants ne s’en plaignent pas! Où est le sapin de noël au centre de Pau? Pauvres petits palois!

          « la forêt des Landes même si elle ne « piège » que trop peu de biodiversité »
          piège?
          La forêt des Landes est riche de biodiversité dans bien des endroits, là où il reste encore des feuillus mélangés aux pins et où il y a encore des zones humides.

          « Bien sur, pour ceux-qui en ont, il y aura toujours l’option de planter le sapin (coupé) dans leurs jardins »
          Planter un sapin (coupé!) je pense qu’il ne poussera pas longtemps!

          « veulent faire le bonheur de la planète »
          la planète, je vous signale, s’en moque totalement, c’est le bonheur de nos descendants qui est en jeu!

          « dénote d’un mépris de classe insupportable »
          ??? Page introuvable, c’est dommage car je ne vois pas où est le mépris de classe!

          Quant à la forêt des Landes, elle brûle ou est détruite par les tempêtes ayant les mêmes causes; la surface brûlée est je pense supérieure à celle occupée par les panneaux solaires installés.

          • « Mépris de classe insupportable » comme le dit Jadot grand ponte écolo ( j’acquiesce sur ce point) il est dommage que ce soit « une page blanche » pour vous car c’est là l’essentiel. Pour être plus clair, comme le disait Michel Rocard: « la décroissance c’est la guerre civile » (là non plus ça n’est pas moi qui le dit).
            Enfin je n’ignore rien du bilan carbone de la forêt landaise (comme cela été écrit dans un commentaire précédent), sinon j’aurais fait bien volontiers amende honorable, ce que je vois d’abord c’est la richesse que la forêt a apporté à une région misérable, la création d’une filière bois et la population qu’elle a nourrie : plusieurs centaines de milliers de famille, sans doute…
            Bilan carbone ou bien-être de plusieurs générations, il faut choisir…

        • Je me suis contenté de répondre sur ce point : « la forêt des Landes poumon essentiel du continent qui a remplacé un marécage immonde ». En relevant qu’une zone humide peut être en réalité un meilleur piège à carbone qu’une forêt. Ce sont des données scientifiques.

          Vous auriez pu répondre quelque chose comme « Dont acte, je l’ignorais, merci pour l’information », plutôt que répéter presque mot pour mot les invectives de votre message précédent.

          Quant à votre appréciation expresse (puisque vous ne le connaissiez pas) sur JM Jancovici, elle en dit beaucoup plus long sur vous que sur lui…

          Mais il n’est jamais trop tard pour se documenter (j’allais dire « prendre des leçons ») si les enjeux énergétiques et climatiques vous intéressent vraiment (je veux dire au-delà des « écologie punitive », « écolos sectaires », etc…), les conférences de Jancovici sont disponibles sur le web et sont remarquablement documentées et rigoureuses. Normal pour un Polytechnicien…

          Celles qu’il a données à Polytechnique ou à l’Ecole des Mines sont peut-être un peu trop pointues par moment, aussi je vous conseille une toute récente donnée devant un cercle de financiers genevois :
          https://www.youtube.com/watch?v=xMpTDcuhl9w

          Ah, un conseil : ne regardez pas le soir avant de vous coucher, vous risquez de mal dormir… Ca fait plus peur que « Les griffes de la nuit », car ce qu’il raconte c’est pour de vrai.

          • Merci du conseil. Je m’en passerai en effet. On ne manque pas de gourous qui donnent de mauvais rêves la nuit… Inquiéter les gens c’est un buisness qui rapporte. Franchement ils ne m’intéressent pas et qu’ils soient « conférenciers à Polytechnique ou à l’Ecole des Mine »s ne m’impressionne pas (ni ne m’étonne d’ailleurs). Ca n’est pas nouveau, il y a toujours eu des prophètes de mauvaises augures. ils ont toujours fait leur beurre sur la crédulité et sur l’angoisse que nous avons tous au fond de nous. Ainsi les prêcheurs voulaient convaincre le bon peuple que l’humanité ne passerait pas le cap de l’an mille et pourtant…
            Quand à la forêt landaise je la connais sans doute mieux que vous: j’en viens… et j’en suis fier. Je constate d’ailleurs que nombreux sont les citadins qui veulent s’y installer. C’est la ruée, tout s’arrache à prix d’or. Ces nouveaux ruraux, souhaiteraient-ils avoir à portée de mains leur sapin de Noël..?

          • Votre intervention est pleine d’ambiguïté, je n’arrive pas à savoir à qui vous vous adressez!
            je suppose donc que c’est à moi, sans en être convaincu! Si je fais erreur, je vous prie de m’excuser.
            1°)Réponse sur le fond.
            + «Je me suis contenté de répondre sur ce point : «la forêt des Landes poumon essentiel du continent».

            «Poumon essentiel du continent, n’exagérez pas!»
            Pour la forêt amazonienne, peut-on utiliser l’expression “poumon de la planète”?
            Alain Pavé:«C’est un symbole mais ce n’est pas une image scientifiquement exacte.
            Au mieux, c’est un alvéole pulmonaire parmi d’autres. Si la forêt amazonienne est immense, elle ne représente que 10% des forêts mondiales également émettrice d’oxygène “Et surtout, le producteur numéro d’oxygène, c’est l’océan. Il fournit la majorité de “l’oxygène que nous respirons”.»
            L’oxygène produit en Amazonie sert modestement au continent américain, l’enrichissement du sol étant en partie pourvu par des poussières venant du continent européen.

            +En relevant qu’une zone humide peut être en réalité un meilleur piège à carbone qu’une forêt. Ce sont des données scientifiques.»
            Bien sûr, je n’ai jamais dit le contraire, où l’ai-je contesté?

            «Les zones humides font partie des écosystèmes les plus riches de la planète (Pearce et Crivelli, 1994);
            « Les zones humides sont les plus importants puits de carbone naturels (Chmura et al., 2003). Les conditions anaérobies (pauvres en oxygène) empêchent les organismes aérobies de décomposer la matière organique, y compris le carbone organique, qui est ainsi accumulé au fur et à mesure que la tourbe se forme à partir de végétaux morts. Le carbone est également séquestré par la végétation, via la photosynthèse.
            Dans les Landes, les tourbières avec Drosera, gentiane pneumonanthe, épipactis, …sont nombreuses; elles ont été jadis exploitées ainsi que le lignite.
            On peut ajouter d’autres services:
            • Le service de protection contre les événements climatiques extrêmes.
            En ayant la capacité d’atténuer la puissance des tempêtes, la force et la vitesse des vagues, certaines zones humides font office de zones tampons. Ce service est surtout rendu par les zones humides côtières»
            • Le service de maîtrise des crues.
            La plupart des zones humides sont à même de stocker l’eau dans le sol ou de la retenir à la surface. Ainsi, elles permettent d’écrêter les pics de crues, d’étaler la lame d’eau, de réduire la vitesse du courant et d’allonger la durée de l’inondation à un faible niveau d’eau.
            • Le service de soutien d’étiage
            Nombre de zones humides qui stockent l’eau en période humide peuvent être des réserves d’eau en période sèche. Dans ce cas, l’eau n’a pas été restituée directement mais s’est infiltrée lentement dans le sol, de manière à alimenter progressivement les nappes phréatiques et les cours d’eau. Cela contribue à limiter les effets des sécheresses.»

            J’ai évoqué dans mon texte:«La forêt des Landes est riche de biodiversité dans bien des endroits, là où il reste encore des feuillus mélangés aux pins et où il y a encore des zones humides.»Ce sont souvent des vestiges du boisement post-glaciaire: le pin y côtoie le chêne, l’aulne, le bouleau, le saule, le houx. On les trouve principalement au bord des cours d’eau.

            +Quant à votre appréciation expresse … sur JM Jancovici»
            Où avez-vous lu cette appréciation ?? Rappelez-la moi, je vous prie.

            2°)Réponse sur la forme:
            «Vous auriez pu répondre quelque chose comme «Dont acte, je l’ignorais, merci pour l’information».
            Répondre à qui? Je ne m’adressais pas à vous, je répondais à P-M Vidal.

            Après tout, laissez au moins au destinataire la liberté de répondre ce qu’il a envie!

            «Quant à votre appréciation expresse (puisque vous ne le connaissiez pas)»
            Votre intuition sur mes connaissances est purement spéculative.

            «Mais il n’est jamais trop tard pour se documenter (j’allais dire «prendre des leçons»)»
            Tout à fait, vous devriez en faire autant, sur le fond et la forme.

            « si les enjeux énergétiques et climatiques vous intéressent vraiment (je veux dire au-delà des «écologie punitive», «écolos sectaires», etc…, …

            Là, permettez moi de vous dire que vous n’avez rien compris; c’est un anti-écologisme primaire irraisonné. La véritable punition, c’est la politique actuelle qui nous conduit au désastre que nous connaissons!

            Bilan: agressivité, donneur de leçons,…, jugements de valeur à mon égard à la limite inférieure de la courtoisie nécessaire au débat d’idées.

        • « Ainsi les prêcheurs voulaient convaincre le bon peuple que l’humanité ne passerait pas le cap de l’an mille et pourtant »
          Peut-être pourriez-vous admettre que les prêcheurs dont vous parlez n’avaient pas les connaissances des chercheurs actuels du Giec!

          « Quand à la forêt landaise je la connais sans doute mieux que vous; j’en viens… et j’en suis fier. »

          Vous avez raison, la forêt landaise est pleine de charme, il fait bon y vivre ou s’y promener, les odeurs sont dynamisantes, le spectacle plein de poésie… mais cela ne veut pas dire que vous la connaissez mieux car la connaissance de ce milieu forestier ne s’arrête pas là.

  • Les conseils donnés, pour une transition écologique, sont ridicules, et une atteinte aux traditions et aux libertés, pour certains.
    Continuer comme avant, comme ils le souhaitent, c’est, en réalité, provoquer une atteinte irréversible à nos libertés.
    En ce qui concerne, par exemple, le sapin de Noël, avec les sécheresses liées au réchauffement climatique que ces inconditionnels favorisent, soit par une volonté de ne rien changer, soit par «les petits pas», les arbres sont entrain de mourir un peu partout.

    Les sapins de Noël coûteront de plus en plus chers et disparaîtront.

    Avec les canicules à répétition, les sapins virent au rouge et …
    http://www.lemonde.fr › Planète › Climat et environnement
    «Dans la forêt vosgienne de Masevaux (Haut-Rhin), les sapins ont viré au rouge. Environ 10% d’entre eux sont déjà morts, épuisés par les sécheresses et les vagues de canicule à répétition»

    Dans l’Yonne, les sapins et les plants forestiers souffrent de la …
    http://www.francebleu.fr › … › Infos › Agriculture – Pêche
    « Le Morvan, avec plus d’un million 200000 sapins de Noël représente le quart de la production française.
    La sécheresse engendre dix à vingt pour cent de perte dans les jeunes plants »

    Dans les Vosges, les futurs sapins de Noël grillés par la …
    http://www.bfmtv.com › Environnement
    21 août 2019 –
    «Dans les Vosges, la canicule et la sécheresse de cet été ont brûlé la majorité des jeunes sapins de Noël. Dans la production de Fabien Mathiot, installé à Saint-Dié-des-Vosges, où le mercure a grimpé jusqu’à 45°C, les rangs de sapins verts attendus se sont transformés en enfilades de jeunes plants de sapins grillés, aux épines marron et aux branches totalement sèches.»

    • Mais bien sur vous avez raison : être né dans les Landes n’est pas un argument ce n’est pas parce que je l’aime que je connais les données scientifiques exhaustives qui régissent la forêt landaise. Qui les connaît d’ailleurs ? Les scientifiques ne savent pas tout et ils ne sont pas toujours d’accord entre eux, comme on le voit aujourd’hui. Alors, je suis devenu un adepte de la phrase de Saint-Exupéry: « On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux ». Croyez moi c’est plus raisonnable…
      J’ajoute que la forêt landaise n’a rien à voir évidemment avec la lointaine forêt d’Amazonie mais qu’elle constitue tout de même le plus grand massif forestier d’Europe. On peut donc considérer qu’il s’agit « d’un poumon essentiel du continent » européen (cela va sans dire) sans être pris pour un ignare!
      « Bilan: agressivité, donneur de leçons,…, jugements de valeur à mon égard à la limite inférieure de la courtoisie nécessaire au débat d’idées » dites-vous plus haut. Cela me peine ce commentaire que je trouve malveillant et superflu. Vous n’êtes pas détenteur de la vérité révélée, comme vous semblez le croire. Des idées différentes des vôtres cela existe; il faut accepter d’en débattre. Un peu de tolérance et d’ouverture d’esprit ne fait de mal à personne et je ne m’exclue pas de ce principe. Vos idées sont respectables, même si je ne les partage pas, je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises, je le répète encore.
      Fin de la partie en ce qui me concerne. Je vous donne le match bien volontiers car avoir le dernier mot ne m’intéresse pas.

      • « Bilan: agressivité, donneur de leçons…. »

        Il y a une énorme confusion dans les échanges.
        Le texte que vous évoquez ne vous était absolument pas destiné, je n’avais aucune raison de vous agresser de la sorte; nous avons, je crois, beaucoup de respect et de sympathie réciproque, même si parfois nos avis divergent; c’est normal et heureux pour la vie du forum.
        c’était une réponse à « Paul L 23 septembre 2020 0 h 05 min). relisez ces propos et vous retrouverez les parties désobligeantes que j’ indique.
        Amicales salutations.

        • Paul L vous répondait-il le 23 septembre? Mais à quels propos? Je n’y comprends rien.

          • Monsieur Vallet

            Les seuls commentaires auxquels j’ai répondu jusqu’à maintenant dans cette discussion sont ceux de M Vidal. Mon commentaire du « 23 septembre 2020 0 h 05 min » ne s’adressait donc pas à vous mais bien à M Vidal (je ne vois d’ailleurs bien comment vous avez pu penser qu’il en était autrement, vu que je faisais référence à des propos que vous n’aviez pas tenus).

            Du coup c’est plutôt vous qui m’avez agressé sans aucune raison dans un de vos commentaires ci-dessus (ce qui est d’autant plus idiot que je défends à peu près les mêmes positions que vous ici).