La Turquie toujours en quête de guerre
Quelques rappels pour comprendre les outrances du président turc.
Le 29 mai 1453, les Turcs entrèrent dans Constantinople. Après un siège terrible, à midi, les rues sont de véritables ruisseaux de sang. Sainte-Sophie devient le cadre d’un sacrilège grandiose et abominable qui n’a sans doute jamais été réparé. Alors que l’on chante les matines, on entend arriver les Turcs. Les fidèles les moins beaux sont massacrés sur place. Les prêtres massacrés sur l’autel alors qu’ils célèbrent la messe. En fin d’après-midi, le sultan Mehmed II pénètre dans l’église. Il ordonne que le plus vénérable des imams monte en chaire pour proclamer le nom d’Allah clément et miséricordieux ». ( Boulevard Voltaire ).
« Il existe une constante commune à toute l’histoire de la Turquie : celle d’une volonté de purification de tous ses éléments perçus comme exogènes, de l’Empire ottoman (génocide des Assyriens en 1914, des Arméniens en 1915, et des Grecques pontiques en 1916), à la République prétendument laïque d’Atatürk (pogroms anti-juifs de 1934 et expulsion des Orthodoxes d’Istanbul dès 1955).
Pour lutter contre l’islamisme, il faut d’abord prendre conscience qu’il ne se limite pas au terrorisme et aux actions violentes. Dans son rapport adopté à l’unanimité le 7 juillet 2020, la commission d’enquête du Sénat insiste sur ce point : «Les islamistes cherchent à peser sur la vie quotidienne et le rapport aux autres des Français de confession musulmane et des musulmans étrangers résidant en France, pour leur imposer une orthopraxie, des pratiques vestimentaires, alimentaires, rituelles, mais surtout une norme de comportement et de rapports entre les hommes et les femmes, afin de les séparer du reste de la population française.» (Le Figaro ).
Ces réactions, ce rappel historique, et le constat que tout citoyen quelque peu averti peut faire, sont à rapprocher de la volonté hégémonique dont la Turquie témoigne depuis des siècles.
L’empire ottoman fondé en 1299 par une dynastie originaire d’Asie a perduré jusqu’en 1922. Entre temps, la Turquie, dont la flotte contrôlait une grande partie des côtes méditerranéennes, allait devenir la première puissance d’Europe. L’Algérie avec un Dey, la Tunisie avec un Bey. étaient sous domination turque, la Libye également.
La Turquie et son président nationaliste en gardent le souvenir. Ne pouvant envisager une reconquête par les armes, ils usent de leur position géopolitique en menaçant l’Europe d’ouvrir leurs frontières aux migrants à défaut d’aides financières. De fait plus rien, ni personne ne leur résiste. A preuve encore l’invasion de 38% du territoire chypriote par une offensive militaire constituant une partition illégitime de l’île.
Et il en va ainsi chaque jour. Menaces continues contre la Grèce, provocations et pressions en Méditerranée, mépris de l’Union Européenne et du président de la république française lui-même, invitation des siens à ne plus consommer de produits français.
A travers ces actions, ne faut-il pas craindre la stratégie d’installer en Occident une civilisation de substitution (bien évidemment islamique) comme l’écrit Jean-Frédéric Poisson (L’Islam à la conquête de l’Occident ) ?
Car tout est là et l’assassinat de Samuel PATY ainsi que les réactions de pays musulmans à la publication des caricatures du « prophète » en sont l’illustration .
Le problème est de trouver les moyens de faire entrer ce monde dans le concert des nations civilisées, celles dont la plus grande valeur est l’humanisme, celles de la liberté de penser et de s’exprimer, de l’égalité entre les sexes. Il faudra du temps pour que les peuples musulmans comprennent comme l’a écrit Voltaire qu’ « une religion forcée n’est plus une religion » et que la stratégie d’invasion et de conversion de leurs dirigeants sera tôt ou tard combattue sur toute la planète.
Pierre Esposito