C’était en août 2014 !
« Il ne faut pas rêver !
Même s’ils ne sont pas dans une situation financière difficile, beaucoup de Français sont pessimistes quant à leur avenir et plus encore celui de leurs enfants ou petits-enfants. Pour les apaiser, tous les gouvernants recourent aux mêmes solutions. Rassurer pour faire croire que l’amélioration est pour bientôt . » Dormez, braves gens, ne vous inquiétez pas, nous avons trouvé une situation difficile, nous sommes sur la bonne voie, la courbe du chômage va s’inverser ». Oui, mais jusqu’à quand pourront-ils tenir ce langage ? On ne peut indéfiniment se masquer la face, car la réalité finira fatalement à se manifester. La seule solution consiste alors à tenter de sauver la face. Oh, il ne faut pas s’attendre à un aveu d’erreurs, on procède par petits pas pour que les esprits se préparent aux difficultés à venir.
Ainsi, entend-on le Premier Ministre nous annoncer une rentrée difficile parce que les politiques économiques en zone euro ne sont pas efficaces, en déplorant l’absence de politique de change ou une Banque Centrale Européenne impuissante.
De son côté le Président de la République évoquant l’impatience des Français demande des résultats rapides pour l’amélioration de l’emploi et de leur vie quotidienne.
Mais il ne faut pas rêver ! La vérité est nue. Les incantations des gouvernants ne l’habilleront pas. L’économie n’est pas entre leurs mains, elle est dans celles de ceux qui détiennent les capitaux pour créer ou développer des entreprises.
Mais, outre la confiance qui ne peut venir que d’une gouvernance prenant en considération les réalités du monde économique, de la concurrence internationale, il importe d’avoir des syndicats vraiment représentatifs, ce qui n’est pas le cas actuellement, dont la lutte de classes ne doit pas être leur credo.
Comment peut-on être enclin à créer des emplois quand on connaît toutes les embûches qui sont mises tant à l’embauche de personnel qu’à tout licenciement.
La situation économique de la France est mauvaise et les solutions ne sont pas simples, peut-être aussi parce que nous comptons, comme des enfants gâtés, sur l’Etat-Providence qui, par la multiplication d’allocations et de subventions de toutes natures, nous rend moins responsables.
Il est par contre des domaines où les gouvernants ne dépendent ni de l’Union Européenne, ni de la conjoncture économique mondiale.
Ce sont ceux qui minent le pays de l’intérieur, l’insécurité sans cesse croissante, une délinquance toujours plus violente, le mépris des lois, de la police, de la justice, sans parler des abus de congés de maladie, des fraudes aux allocations etc.
Le pouvoir doit être respecté et pour cela être fort. Or, malgré les rodomontades de nos gouvernants, des clandestins osent se montrer et manifester pour revendiquer des droits alors qu’ils résident illégalement sur le territoire, des voyous brûlent des édifices publics, des voitures de police voire le drapeau français, blessent gendarmes et policiers, crachent sur la France qui les entretient, sans grand risque d’être arrêtés ou d’être pour longtemps mis hors d’état de nuire. Contre tous ces contrevenants à la loi et au bien-vivre ensemble, c’est une volonté politique de fermeté et de sanctions sans bienveillance qu’il faut mettre en œuvre, puisque jusqu’ici la compréhension et l’angélisme de certains ont produit des fruits qui gangrènent notre vie quotidienne. Ce remède permettrait non seulement de faire des économies, mais de redonner un peu d’espoir à la grande majorité des citoyens qui participent activement et dignement à la vie du pays. »
Ces réflexions datent d’août 2014 ! Et non, il ne fallait pas rêver. Comment un peuple adulte peut-il endurer tout cela ? Après les violences de rue qui égrènent nos samedis, des populations apeurées par des trafiquants de drogue, des commerces saccagés, des clandestins qui revendiquent, des forces de l’ordre et une justice impuissantes, la seule abstention électorale, témoin du mépris de la classe politique, ne sera peut-être plus suffisante. Mais ceux qui gouvernent sentent-il la grogne sourdre ?
Pierre ESPOSITO
Il est normal d’ajouter des voeux pieux (fermeté, syndicats, création d’emplois) aux injonctions, aux incantations du Gouvernement.
Oui, mais qui, maintenant, trouvera – si elle existe dans le dictionnaire ou dans la conscience de chaque Français – l’expression efficace qui le conduira à un comportement civique d’adulte ?
Et, ce, loin de toute critique aisée, quand la situation est reconnue, de façon générale, comme sans aucune solution s’appliquant à tous.