Colorisons nos comportements et nos déplacements et colorons nos vies
Le confinement se termine, mais la pandémie n’est pas vaincue. Nous passons d’une période de fortes restrictions à une période de liberté dans la journée, avec les risques que cela comporte. Certes, nous n’oublions pas les recommandations et les gestes barrières, et nous sommes sensés conserver un bon sens bien partagé (?). Mais l’envie de libération est bien présente et le consumérisme est toujours actif.
Ne serait-il pas temps d’inciter nos concitoyens à avoir un comportement responsable et fondé sur des observations indiscutables ? Des études existent.
Les obligations qui nous ont été faites étaient sans doute nécessaires et l’on peut comprendre que la priorité devait être donnée à la sécurité sanitaire et à des règles aussi simples et communes que possible. Cependant la cohérence de ces mesures n’était pas toujours apparente, en tout cas pas pour tous. La fréquentation de lieux très encombrés comme les grandes surfaces n’a pratiquement pas été limitée, alors que promenades en montagne ou en forêt étaient interdites. Une personne vivant seule était incitée à aérer ; mais elle peut se demander pourquoi ouvrir les fenêtres alors qu’elle a une ventilation mécanique contrôlée et qu’elle ne produit pas elle-même les virus qui pourraient la contaminer.
Pour renforcer les comportements responsables, n’est-il pas opportun de diffuser un code couleur analogue à celui qui s’attache à la valeur nutritive des aliments ou à la consommation énergétique des équipements ou appareils ? La simplicité du procédé pourrait être payante : ce code couleur est compris de tous et n’apparaît pas comme une atteinte aux libertés qui suscite des rejets. La condition est évidemment qu’il soit établi de façon aussi scientifique que possible et indépendante des autorités gouvernementales. Car les règles édictées par celles-ci suscitent des rejets. Or le but est justement de favoriser les comportements responsables et adaptés.
De ce fait il conviendrait sans doute de tenir compte de la situation sanitaire région par région et de l’âge des personnes. Cela n’a rien d »impossible.
Quant à la possibilité d’avoir une vie plus riche, plus satisfaisante, plus heureuse, elle mériterait d’être mieux explorée. Pour cela, c’est à chacun de se faire son code couleur.
Jean-Paul Penot