« En même temps », l’arme à double tranchant !

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P-M Vidal, dernièrement, nous disait :« avec le recul, nous le savons : la seule solution c’est la vaccination massive et rapide.»

+Tout à fait d’accord pour l’immédiat, en mettant à jour régulièrement ces vaccins, comme celui de la grippe, au fur et à mesure des modifications du virus, imprévisibles et possiblement sélectionnables, si elles lui sont favorables ; or, elles sont d’autant plus nombreuses que le virus se duplique, c’est-à-dire passe d’un individu à un autre lors des contacts non protégés.

Donc, tout à fait d’accord aussi pour le confinement, les gestes barrières, le masque, car «ils ralentissent seulement le virus dans sa progression, même appliqués scrupuleusement». En faisant diminuer les contaminations, le virus se duplique moins, ce qui diminue en effet les causes d’erreurs, donc les mutations.

Ce qui justifie aussi les premiers propos de Joël Braud sur la responsabilité de ceux qui n’ont pas respecté les règles ou qui n’ont pas fait respecter les règles.

Ne pas sous-estimer cependant :

CNRS Le Journal

«Le fait que le SARS-CoV-2, une fois exhalé par un malade, soit capable de voyager et demeure «vivant» un long moment (entre 3 et 16 heures selon deux études récentes) permet-il de conclure à un risque de transmission «aéroportée» ?
Non. Vu le faible nombre de virus exhalés par les malades et surtout leur grande dilution quand ils circulent dans l’air, on ignore si la quantité de pathogènes inhalés par un récepteur est suffisante pour être infectieuse. Aucun cas d’aéro-contamination à longue ou moyenne distance n’a encore été décrit. En l’état actuel des connaissances, on ne peut pas affirmer qu’un tel risque existe, mais rien ne permet de prouver le contraire. D’où la nécessité d’approfondir d’urgence les recherches sur le sujet».

Cet avis n’est pas partagé par tous les milieux scientifiques :

«Il y a encore des doutes mais le faisceau de preuves se resserre. Les particules fines de moins de 10 microns (PM10) et de moins de 2,5 microns (PM2,5) pourraient bien servir de mode de transport pour les virus en général, l’actuel SARS-CoV-2 en particulier. C’est ce que suggère une équipe interdisciplinaire de l’Université de Genève (UNIGE) et de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Les fortes concentrations de ces aérosols dans l’air peuvent moduler, voire amplifier les vagues de contamination du coronavirus SARS-CoV-2 en lui servant de vecteur de dissémination, selon leurs résultats qui viennent d’être publiés dans Earth systems and Environment.

La nouvelle souche dont on parle en Angleterre contiendrait 23 mutations du premier coronavirus SARS-CoV-2. Ces différences se concentrent dans le processus de fixation entre le virus et les cellules. « Ce qui est particulier, c’est la localisation de cette mutation », a expliqué Sylvie Briand, directrice à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), chargée des risques épidémiques et pandémique. « Elle touche un endroit stratégique de l’interaction entre le virus et les cellules, c’est pour ça que ça demande quand même plus d’attention », a-t-elle ajouté.

Pour l’instant, affirme-t-on en haut lieu, pas d’affolement, l’efficacité du vaccin retenu par l’Europe et la France, ne serait pas modifiée.

«Certes les vaccins sont basés sur la réponse immunitaire à la protéine Spike, mais, tente de rassurer le professeur à l’Institut Pasteur « ce n’est pas parce que deux petites régions de la protéine ont changé que le reste ne sera pas neutralisé par les anticorps.»

D’un côté donc la protéine est la clé pour rentrer dans la cellule mais,

«en même temps»,

pas de souci, son changement est sans danger !

Cela doit être un passe partout !

D’un côté, rappelez-vous, on nous a continuellement dit, depuis des mois, que le virus n’avait pas muté et maintenant on nous dit qu’il mute sans arrêt !

Il doit être lunatique !

+Mais il n’y a pas que l’immédiat à considérer, il y a aussi le monde d’après que l’on doit préparer, c’est pourquoi il faudrait,

en même temps,

modifier nos comportements pour limiter le plus possible l’extension de ce virus et prévenir surtout les prochains qui vont arriver, si rien ne change.

Qui, où, quand, comment ?

Si c’est impossible à prévoir, il est possible d’anticiper la décroissance de ces apports, en diminuant globalement et intensément les contacts à tous les niveaux : régionaux, nationaux, mondiaux. Nous ne sommes plus dans le sanitaire mais dans la politique.

Et, on est mal partis !

Voilà des années que les scientifiques se décarcassent pour dénoncer le danger du toujours plus, plus vite, plus souvent, plus loin, avec de plus en plus de partenaires… Ils sont ridiculisés, comparés aux Amishs ou au retour à la préhistoire. Quand on constate l’étendue des dégâts de cette pandémie qui était évitable, on se demande si, avec la répétition probable, on ne va pas revenir vraiment, un jour, à la préhistoire !

Faire des vaccins sans arrêt, dépenser des sommes colossales et avoir des morts en attendant, serait-ce le sort que l’on souhaite à nos descendants ?

Avec le manque d’application anticipée du principe de précaution, on réagit quand il est déjà bien implanté. Ce «mutant» est sur le continent européen, il serait présent depuis mars 2019. il passera en France quoi qu’on fasse.

Alors que l’évidence montre que le virus apparaît, se propage et se transforme d’autant plus vite que les échanges, les contacts, sont plus nombreux, on dépense des sommes colossales pour lutter contre, et

«en même temps»,

des sommes énormes sont empruntées pour faciliter sa multiplication et ses mutations. Vite ! Il faut relancer l’économie, le commerce, la globalisation des échanges, la croissance, la vitesse des informations, les mobilités, … la consommation des énergies fossiles…

* Les vols au départ de Pau se multiplient, pour de nombreuses destinations, pas forcément très lointaines.

*En 2014, les poids lourds étrangers ont parcouru une distance totale de plus de neuf milliards de kilomètres.

En 2018, il y avait en moyenne près de 4.400 camions embouteillés sur les autoroutes françaises, 3825 en 2014.

*On s’entasse dans les supermarchés, les commerces, dans les rues, au travail, dans les transports, au collège et au lycée ou la distanciation est impossible et le port efficace du masque aléatoire… Les églises peuvent accueillir des fidèles, pas les salles de concert ou de spectacles… A Pau, mardi dernier, c’était noir de monde !….Il y a bien le couvre feu mais c’est un frein très modeste !

*La transition écologique est aussi un bon exemple de la façon dont E. Macron traite,

«en même temps»,

les propositions de la convention citoyenne et les nécessités de l’économie libérale immédiate.

Il s’est agacé des critiques faites au sujet de l’environnement, assurant qu’aucun gouvernement n’avait fait autant depuis trois ans.

*Ce n’est pas l’avis de la Cour des Comptes européenne qui déplore l’impact « négatif, limité ou inconnu » de l’actuelle politique agricole commune sur le maintien de la biodiversité. Une faille de taille alors qu’elle juge que l’agriculture est un « facteur important de la perte de la biodiversité » et que l’essentiel des moyens affectés par la Commission au maintien de cette dernière relève de la PAC.

*Le HCC, instance indépendante mise en place par Emmanuel Macron en novembre 2018, avait dans son premier rapport annuel, qualifié d’insuffisantes les actions engagées par la France contre le réchauffement climatique.

*Ce n’est pas l’avis non plus de ceux qui ont participé à cette convention ; ils voient comment leurs préconisations sont amputées et réduites à néant. La tenue d’un référendum sur l’introduction de la défense de l’environnement dans la Constitution, improbable et inutile disent certains, en fin de quinquennat probablement, est de permettre d’attendre, tout en faisant miroiter une avancée considérable de la prise de conscience environnementale,

en même temps.

L’«en même temps» est donc bien une arme à double tranchant, à manipuler avec la plus grande précaution, car la Vie n’est-elle pas l’objectif essentiel à préserver ?

Merci à la vie qui m’a tant donné

Elle m’a donné le rire et elle m’a donné les pleurs

Ainsi je distingue le bonheur et la détresse,

Merci la vie qui m’a tant donné.

«Gracias a la vida» Violeta Parra, artiste chilienne.

Signé Georges Vallet

crédits photos : Est-il possible de boire et respirer en même temps ? – Quora

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