J’ai rendez-vous avec vous !
Oui, j’ai rendez-vous avec vous ! Mercredi prochain et un mois après.
Vous, le personnel soignant de l’hôpital. Je ne dirai pas que le restant m’indiffère, mais j’apprécie la chance que j’ai.
Elle est en partie due à tous les rendez-vous que j’ai eus avec vous, et aussi au nombre d’hivers que j’ai traversés. Aussi, ne soyez pas jaloux, lectrices et lecteurs.
D’ailleurs si j’écris pour vous, lectrices et lecteurs, c’est pour vous dire que c’est simple d’obtenir ce rendez-vous et qu’en plus j’ai pu choisir de nombreuses plages horaires. Mais au prix de me connecter à www.sante.fr avant 7h ce matin et d’avoir pas mal fait preuve de patience hier. Il y avait de quoi fulminer, après les ratages des masques, des tests et du démarrage de la campagne. D’autant que des entreprises de conseil ont été sollicitées et que leur service allègera probablement la poche des contribuables.
Mais bon, personne n’est parfait et l’important est de juguler la pandémie. Et plutôt que de fulminer (ou de nier l’intérêt de la vaccination) il vaut mieux se réjouir que le système de santé se ressaisisse et il vaut mieux fredonner avec Brassens :
Monseigneur l’astre solaire,
Comm’ je n’l’admir’ pas beaucoup,
M’enlèv’ son feu, oui mais, d’ son feu, moi j’ m’en fous,
J’ai rendez-vous avec vous !
La lumièr’ que je préfère,
C’est cell’ de vos yeux jaloux,
Tout le restant m’indiffère,
J’ai rendez-vous avec vous !
Monsieur mon propriétaire
Comme je lui dévaste tout
Me chass’ de son toit, oui mais, d’ son toit, moi j’ m’en fous,
J’ai rendez-vous avec vous !
La demeur’ que je préfère,
C’est votre robe à froufrous,
Tout le restant m’indiffère,
J’ai rendez-vous avec vous !
Madame ma gargotière,
Comm’ je lui dois trop de sous,
Me chass’ de sa tabl’, oui mais, d’ sa tabl’, moi j’ m’en fous,
J’ai rendez-vous avec vous,
Le menu que je préfère,
C’est la chair de votre cou,
Tout le restant m’indiffère,
J’ai rendez-vous avec vous !
Sa Majesté financière,
Comme je ne fais rien à son goût,
Garde son or, or, de son or, moi j’ m’en fous,
J’ai rendez-vous avec vous !
La fortun’, que je préfère,
C’est votre coeur d’amadou,
Tout le restant m’indiffère,
J’ai rendez-vous avec vous !
Je vous laisse ponctuer le refrain avec le soufflet de vos joues.
Jean-Paul Penot
J’ai obtenu aussi mon rdv avec santé.fr parce que j’ai cliqué à partir de 8 heures du matin.
Un témoignage : Un parent et son épouse ont obtenu un rendez-vous à la foire Expo de Pau, cet après-midi vers 15 h 00. A part le personnel soignant, il n’y avait qu’un seul patient à leur arrivée. Pourtant, j’ai lu que le centre de Pau ainsi que celui de Lescar étaient complets.
J’espère, pour l’auteur de ces lignes, que l’hôpital de Pau aura reçu en temps et en heure les précieux vaccins, et que Monsieur Penot n’aura pas la même désillusion que les personnes de sa classe d’âge qui devaient se présenter ce matin pour une vaccination dans certains des 833 centre de vaccination du pays et qui n’ont pas trouvé porte close, mais qu’on a du informé que les soignants étaient là, que tout le matériel était là, mais qu’il ne manquait que les doses de vaccin.
Il est rare de trouver ici un écrit qui détende l’atmosphère…
Fredonnons, fredonnons, le ton plaisant de votre article nous y invite…
Cela nous change de la morosité ambiante lorsqu’il s’agit de CE SUJET.
Mlle Plume