L’homme ne vit pas que de pain !
Il est une catégorie bien oubliée : le monde de la culture, considéré de facto comme une variable d’ajustement dans cette pandémie que nous n’arrivons pas à maîtriser et qui s’installe dangereusement dans la durée. Nous avons désormais, il faut le dire, pris l’habitude de Netflix et autres bonheurs télévisuels. Ils font apparaître le spectacle vivant comme un supplément d’âme peu prioritaire. Comme les bars et les restaurants, lieux de socialisation pourtant, on considère les musées, les théâtres, les cinémas, les salles de conférence comme des « commerces non essentiels » c’est-à-dire comme un luxe futile. Ainsi nous avons les yeux fixés sur notre avenir industriel, nous spéculons sur le futur de la planète et nous laissons à l’abandon ces lieux de culture niant ainsi la dimension spirituelle de l’être humain.
La pandémie et la réponse qui y a apporté le pouvoir ont transformé l’individu en un producteur/consommateur, répondant ainsi de manière idéale (et sans imagination) aux exigences. d’un système verrouillé par la communauté européenne qui a pour objectif de garantir l’orthodoxie libérale. En cela elle est efficace ! Ce qui était nécessaire et acceptable à court terme devient désormais insupportable à tous et aux plus jeunes en particulier si cela doit durer. Cela explique -mais n’excuse pas !- cette tragique montée de la violence que l’on constate chaque nuit. Comme une sorte de montée d’adrénaline, grisante. Ce sont nos enfants -riches ou pauvres- qui s’entretuent sur le pavé, comme le chantait, prémonitoire, dans « Starmania », le béarnais Daniel Balavoine :
« Le soir on change de peau
Et on frappe au hasard
Alors préparez-vous pour la bagarre
Quand on arrive en ville »
Pourtant, la situation sanitaire dans notre département est exemplaire comme nous l’explique Le Figaro : (…) « L’épidémie régresse de manière constante depuis janvier. Le taux d’incidence est repassé sous le seuil d’alerte : il est actuellement de 42,6 cas pour 100.000 habitants… Il a perdu 20 points en deux semaines. C’est le meilleur résultat des départements métropolitains. À titre de comparaison, le virus y circule 10 fois moins activement que dans les Alpes-Maritimes (472,9) ou le Pas-de-Calais (404) ». https://www.lefigaro.fr/sciences/covid-19-le-mysterieux-recul-de-l-epidemie-dans-les-pyrenees-atlantiques-20210309
N’est-il pas temps de rouvrir ici une partie de nos équipements culturels ? Nous avons un musée magnifique, un des plus beaux musées de province, avec de riches collections. Il vient d’être rénové avec goût par l’architecte palois François Lathelize. Il est trop méconnu de nos concitoyens. Ne pourrions-nous pas le ré-ouvrir au public, en contingentant les entrées. Par groupes de 10 ou 20 personnes par exemple. Ainsi le grand public pourrait jouir du Greco, du Brughel de Velours, des Rubens. de la fameuse toile de Degas « Un bureau de coton à la Nouvelle-Orléans », un des tableaux essentiels de l’histoire de la peinture, des Zo –moins connus- qui, au premier étage, nous immergent avec un réalisme poignant dans l’Espagne du XIXème plongée dans la misère ou des œuvres du délicat peintre bordelais Marquet.
Qu’attendez-vous monsieur le Maire, vous qui vous piquez de culture, pour prendre cette mesure aisée, de bon sens : ouvrir notre beau musée des « Beaux-Arts » ?
Il en est de même pour la musique. Nous avons avec l’orchestre de Pau, l’OPPBA, un outil qui a fait ses preuves et qui attire un public très large, débordant les marges de l’assistance traditionnelle du « classique » habituellement plutôt aisée et âgée. Ne serait-il pas possible de rouvrir le Zénith d’y limiter les places et de permettre de renouer avec de grands et beaux concerts ? N’est-il pas temps de prendre des initiatives locales et de rompre avec un jacobinisme borné qui, en réalité, n’a pas votre agrément ? Ne faut-il pas prendre un risque ? N’est-ce pas une manière de saluer le bonheur d’avoir été sur cette terre largement épargné sans doute, pour partie, en raison de la discipline dont nous avons fait preuve.
Et tant que nous y sommes, puisque la situation sanitaire est très positive dans notre département –exemplaire même-, n’est-il pas temps d’y rouvrir les bars et restaurants en exigeant la mise en place d’un protocole sévère, avant qu’ils n’aient été rayés de la carte ? Plutôt que de laisser faire les bars clandestins qui se multiplient ne vaut-il pas mieux contrôler et autoriser des ouvertures limitées. Les restaurateurs avaient bien respecté ce protocole lors de la précédente période. On pourrait, par exemple, se limiter aux terrasses dans un premier temps. Il en est de même pour le sport : n’est-il pas temps de rouvrir les stades de plein air, même de manière réduite, et de retrouver la fraternelle convivialité qui relient les supporters de la Section ou du Pau FC ?
Ici (chez les contributeurs de ce site) et là (autour de chacun d’entre nous) on s’inquiète à juste titre de l’avenir et on essaie de comprendre le sens de ce qui nous est tombé dessus. Cette sourde angoisse qui rejaillit dans les textes publiés ici est bien naturelle : quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? N’est-il pas temps, en raison de cette situation sanitaire privilégiée localement, d’entamer, à titre expérimental mais concrètement cette sortie de crise tant attendue, dès maintenant ?
Pierre Michel Vidal
Légende photo: Le Bureau de coton à La Nouvelle-Orléans par Edgar Degas à voir au Musée de Pau. Photo DR.
1. Mais ces réussites dans la mise au point du vaccin contre le virus ainsi que dans la vaccination ne seraient-elles pas une illustration de la supériorité voire de la synergie du néolibéralisme et du nationalisme ; autrement dit de l’illibéralisme ? …
Les « petites » structures type Moderna qui se rétribuent avec la montée du cours de l’action et les régimes politiques qui ne s’embarrassent pas de considérations égoïstes (cf. considérations morales du Pape et de Pablo Pillaud-Vivien https://alternatives-pyrenees.com/2021/01/27/le-vaccin-un-bien-commun-universel/ ) pour récupérer des vaccins, ne s’en tirent-elles pas mieux que les autres ? …
Que penser de ces ambiguïtés ?
Il y a quand même des nuances dans l’article du monde de Jean-Pierre Filiu et surtout dans les commentaires. Mais en ce moment, les esprits ne sont pas réceptifs aux nuances.
Un commentaire m’a accroché : « Ce sont des pays Jeunes et nous des pays Vieux ». …
2. « — cette tragique montée de la violence que l’on constate chaque nuit. —, comme le chantait, prémonitoire, dans « Starmania —»
Le côté prémonitoire de « Starmania » ne me semble pas tout à fait exact. La violence urbaine existe depuis longtemps.
En France, le problème des banlieues date de la fin des années 1970.
La recrudescence de ces actes me rappelle la fin de la campagne de l’élection présidentielle de 2002 où la multiplication de cas de violences apparaissait subitement dans l’actualité.
Je me suis souvent demandé comment ce faisait le tri des dépêches dans les agences de presse. Et s’il ne suffisait pas de modifier un mot-clé pour appuyer l’importance d’un évènement.
« puisque la situation sanitaire est très positive dans notre département –exemplaire même-, »
Dernières nouvelles dans La République des Pyrénées.
« Coronavirus dans les Pyrénées-Atlantiques : le taux d’incidence dépasse à nouveau le seuil d’alerte
La pandémie du coronavirus, dans les Pyrénées-Atlantiques, continue de reprendre de la vigueur. D’après Santé Publique France, ces dernières 24 heures, 2 nouveaux décès sont à déplorer. Les hospitalisations et le nombre de patients en réanimation sont en augmentation. Quant au taux d’incidence, au 11 mars dernier, il a dépassé à nouveau le seuil d’alerte des 50 cas pour 100 000 habitants.
La position valable le 12 mars ne l’est plus le 15 mars; alors, il faut réfléchir avant d’agir!
On dirait que vous vous réjouissez de la situation M Vallet afin d’avoir le dernier mot ! Je vous l’accorde sans déplaisir ! Croyez-moi ce n’est pas un jeu et ça l’est de moins en moins !
Je pense que vos propos dépassent votre pensée. Comment pouvez-vous imaginer une nanoseconde que je puisse me réjouir des mauvaises nouvelles.
Mes interventions ont pour but de situer les propos au niveau de la réalité, de les actualiser, et d’insister sur le fait que la demande, bien compréhensible, de lever les contraintes intenables, ne doit pas être proposée dès qu’une amélioration temporaire, dans des régions limitées de quelques jours se manifeste.
Je dis seulement, comme André Comte Sponville: pensez aux générations qui nous suivent. Ce sont eux les vraies victimes de cette situation: le jeunes. La « Génération fracassée » comme vient de l’écrire l’un d’entre eux…
« Pourtant, la situation sanitaire dans notre département est exemplaire comme nous l’explique Le Figaro : (…) «L’épidémie régresse de manière constante depuis janvier. … Il a perdu 20 points en deux semaines.N’est-il pas temps de rouvrir ici une partie de nos équipements culturels ?
Et tant que nous y sommes, puisque la situation sanitaire est très positive dans notre département –exemplaire même-n’est-il pas temps d’y rouvrir les bars et restaurants
N’est-il pas temps, en raison de cette situation sanitaire privilégiée localement, d’entamer, à titre expérimental mais concrètement cette sortie de crise tant attendue, dès maintenant? »
Sud Ouest du 13 mars.
«Le taux de positivité au Covid 19 relevé au labo Biopyrénées au drive du Zenith de Pau ce vendredi 12 mars est en hausse sensible; à 5,11% de positivité. Il était de 1,9% la semaine dernière. La part du variant anglais, le plus contagieux, est de 73%, en progression de 24 points»
+ La situation n’est donc plus exemplaire.
+Comme la circulation est libre entre les départements, rien n’empêche les parents, amis, touristes et démarcheurs commerciaux, de quitter la région parisienne ou autres, pour venir à Pau, profiter des restaurants, bars et spectacles!
Le risque, pour moi, est trop élevé. Il faut raisonner global une fois de plus et ne pas séparer des régions qui ne sont jamais séparées.
Par contre ce qui est à mes yeux scandaleux c’est de dire qu’on ne pratique pas la sélection des malades alors qu’on ne fait que cela en repoussant à plus tard les interventions «qui peuvent attendre», pour soigner à la place des Covids.
Parmi ces interventions repoussées il y a les nombreux cas de cancers en stade primaire qui vont avoir le temps d’évoluer!
Est-il normal de sacrifier des cancéreux pour «sauver» des malades du Covid dont certains n’ont peut-être pas jugés bon de respecter les consignes ou de se faire vacciner?
On veut faire des économies et on fait des transferts par avion, hélico, train ou voiture, un travail nécessitant beaucoup de personnels, de matériel, professionnalisme…d’argent.
Alors, je comprends le ras le bol des gens du spectacle, de la détente et de la restauration, ils étouffent, les étudiants et nous aussi; mais le vrai ras le bol est bien celui de la présence de ces variants imprévisibles du virus, invisibles et redoutables; même si à Pau il semble peu circuler du fait peut-être d’un air plus doux, venant de l’ouest, moins pollué par les matières organiques; ne favorisons pas son retour, il est capable de le faire tout seul!
L’air doux, le vent: le Béarn n’en a pas l’exclusivité. Peut-être y a-t-on été plus discipliné qu’ailleurs (c’est l’explication la plus crédible de la relative sécurité où nous sommes) et dans ce sens il mérite un traitement différent. Je crois qu’on ne peut pas s’accommoder de la situation causée par le COVID qui est en réalité intenable car elle ne donne aucune perspective crédible. C’est bien beau de refaire le monde et de rêver d’une société meilleure ce que la population veut -à juste titre- ce sont des améliorations concrètes. On ne peut pas toujours « faire pire »: confiner et reconfiner, ajouter des contraintes aux contraintes, il faut, quand c’est possible, desserrer l’étau, à moins qu’on ne se plaise dans ces privations de libertés… Il faut savoir se mettre à la place de la jeunesse de temps en temps… je viens de voir un reportage sur une jeune femme obligée de revenir chez se parents. Croyez-vous que c’est un avenir? Nous ne voulons pas refaire le monde nous voulons vivre seulement. Et la culture, la vie sociale, les loisirs ce sont des élément constitutifs de la vie. On ne peut pas en priver les gens inpunément.
On ne peut pas toujours « faire pire »: confiner et reconfiner, ajouter des contraintes aux contraintes, il faut, quand c’est possible, desserrer l’étau, à moins qu’on ne se plaise dans ces privations de libertés…
Peut être aurait’ il fallu avoir un peu plus de pédagogie pour expliquer clairement les raisons qui ont justifié le confinement. A mon point de vue le premier confinement a été appliqué de façon arbitraire, mais surtout accompagné de verbalisations tout autant arbitraires, d’ autant incomprises. Ce qui a amené à un rejet de la part de la population d’ autant qu’ à l’ époque il n’ y avait pas de masques et que les autorités de tutelle ne plaidaient pas en leur faveur. Maintenant que faut’ il un confinement strict sur un délai court qui permettrait de faire baisser l’ incidence du covid sur le plan hospitalier, ou faut’ il un espèce d’ entre-deux durable, ou peut être même perpétuel vers lequel il semble que l’ on s’ achemine pour ne pas heurter les esprits échauffés chez certaines catégories de personnes. Voir ce qui se passe actuellement à Paris où l’ on ne confine pas avec le plus fort taux de contamination, alors que d’ autres régions à plus faible taux sont confinées strictement. N’ y aurait’ il pas là deux poids deux mesures qui ne voudraient pas dire leur nom.
Cette façon d’ agir de vouloir contenter tout le monde sans prendre de mesures décisionnelles, est que dès que c’ est possible la population des zones à fort taux migre vers les zones à moindre risque et propage ainsi le covid sur l’ ensemble du pays, notamment avec le variant Anglais. Voir ce qui est en train de se passer en Italie qui a voulu desserrer les mesures, retour à la case départ: reconfinement strict et brusque.
En effet, il n’y a pas de fatalité face au virus, l’exemple Israélien le montre: https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2021/03/14/pourquoi-israel-reussit-tellement-mieux-que-la-france-sa-vaccination-anti-covid19/. C’est aussi le cas de l’Asie du sud-est, de la Nouvelle-Zélande et demain de la Grande Bretagne -que nous avons tant décriée. Peut-être aurait-il fallu plus d’humilité, moins de certitudes, s’inspirer des politiques extra-européennes et, comme vous le dites, faire preuve de « plus de pédagogie » au lieu de faire usage de la répression à tour de bras. Mais il ne faut pas demander la lune… bien qu’il ne soit pas trop tard pour changer de cap.
Puisque vous citez Israël en exemple, il faut savoir que, dans ce pays, les soignants qui refusent de se faire vacciner sont mis à pied. Cela ressemble quand même à de la répression…
+ » L’air doux, le vent: le Béarn n’en a pas l’exclusivité. »
Toute la façade Ouest est à peu près dans ce cas; maintenant, je relis dans mon texte « peut-être »: hypothèse qui fait son chemin car l’air pollué de microparticules organiques est à même, « peut-être » de servir de véhicule.
+ » On ne peut pas toujours « faire pire »: »
« On », peut-être, le virus, certainement!
+ « Je crois qu’on ne peut pas s’accommoder de la situation causée par le COVID »
Bien des humains de par le monde doivent s’y accommoder car ils n’ont pas les vaccins réservés au monde des riches; de plus, les mêmes souvent, vivent des situations dramatiques de tueries, tortures, faim et soif ……bien pires que celles liées au Covid! Alors, la vie sociale, les loisirs , les restaurants…ne font pas partie de leurs préoccupations premières!
Ne perdons pas de vue que les pays riches ne pourront pas se libérer de cette pandémie et de ses conséquences tant que les pays pauvres n’en seront pas eux-mêmes protégés. Ils sont en effet potentiellement un réservoir actif de mutations faciles à diffuser dans nos pays du fait de la globalisation des marchés!
+ »elle ne donne aucune perspective crédible »
Même sans virus, « le monde d’avant » que l’on veut retrouver et amplifier, n’en offre pas non plus!
+ » il faut, quand c’est possible,desserrer l’étau, »
Le jugement du possible est actuellement conditionné par l’économie.
+ »privations de libertés »
Les virus, les bactéries…ne connaissent pas « la liberté ». Or, on ne peut pas gérer notre vie sans eux!
+ « Nous ne voulons pas refaire le monde nous voulons vivre seulement. »
Mais pour « vivre seulement », il faut refaire le monde!
+ » On ne peut pas en priver les gens impunément. »
Bien sûr, on peut toujours libérer les privations, le virus alors s’en chargera, au moins tant que la vaccination ne sera pas étendue à tous, du plus petit jusqu’au plus grand, du moussaillon au commandant.
+Sur le choix du traitement des malades cancéreux ou de ceux atteints de Covid, vous n’avez pas d’avis, je vois.
« On ne peut pas priver de vie les gens atteints de cancer ou de maladies cardiovasculaires impunément » devez-vous penser.
Alors, si c’est le cas:
Dans l’immédiat:
*Continuation des aides financières suffisantes pour soutenir tous les gens en grandes difficultés et les entreprises œuvrant dans le nécessaire, le soutenable, le réformable..
*limitation des déplacements en France et à l’étranger
*confinement des régions très atteintes jusqu’à ce que l’hôpital soit capable de faire face à toutes les pathologies.
*Assouplissement très surveillé des contraintes dans les territoires peu atteints( le peu atteint à définir avec beaucoup de réflexion basée sur le global!)
*Pendant ce temps vaccination de tous les Français.
*et naturellement respect autoritaire des gestes élémentaires de protection.
En parallèle, au niveau général:
Écrire « une nouvelle symphonie du nouveau monde »,une nouvelle façon de vivre et de consommer.
+Sur le choix du traitement des malades cancéreux ou de ceux atteints de Covid, vous n’avez pas d’avis, je vois.
« On ne peut pas priver de vie les gens atteints de cancer ou de maladies cardiovasculaires impunément » devez-vous penser.
Alex Kahn a un avis, lui:
« »Pour moi, c’est un désastre sanitaire. 90 000 diagnostics de cancers n’ont pu être établis. Par conséquent enter 3000 et 10 000 personnes vont mourir de cancer alors que cela aurait pu être évité »
Tout cela parce que « E.Macron a choisi d’endosser l’habit vert de celui qui veut éviter l’huile de foie de morue du reconfinement »
Mais je suis mille fois d’accord avec A. Khan qui me semble honnête, modéré et qui garde son sang-froid.