Les jeunes ne souffrent pas seulement du confinement!
En cette période de pandémie, les différents acteurs de la gestion de la population ont pris conscience de la grave crise existentielle que vivent nos jeunes ; une catastrophe psychologique à laquelle le gouvernement peut difficilement faire face du fait d’un manque criant de moyens au niveau de la psychiatrie.
Progressivement et heureusement, au moins du côté sanitaire, les choses ont l’air de s’arranger, la libération des corps et des esprits s’opère.
On pourra bientôt tomber les masques.
Vaccinons les jeunes comme il est prévu aux USA et la protection de la population sera maximale.
Le président américain, Joe Biden, a annoncé le 4 mai l’ouverture prochaine de la vaccination aux adolescents entre 12 et 15 ans. L’Allemagne veut vacciner tous les adolescents dès 12 ans d’ici fin août. Objectif : accélérer l’arrivée à une immunité collective de la population.
Ce n’est pas encore prévu en France, on préfère déconfiner !
Une autre étape sera alors à franchir; depuis des années, du fait de la croissance, de la liberté de produire et consommer sans contrôle, les jeunes sont soumis à des atteintes physiologiques et psychologiques qui ne sont pas prises en considération du fait de la grande difficulté de le prouver.
On produit d’abord, il faut prouver après que c’est toxique !
C’est une démarche vicieuse qui permet de faire tout et n’importe quoi sans avoir à prendre les mesures salvatrices.
Il est temps de tomber les masques !
Les plus jeunes constituent une population particulièrement fragile qu’il nous convient de protéger en priorité et urgemment et ce, d’autant plus que des effets transgénérationnels sont désormais documentés : des maladies survenant à l’âge adulte peuvent être, en partie, le fait d’une exposition de leurs parents ou grands-parents à des toxiques dans la vie intra-utérine ou la petite enfance.
Tout cela, évidemment n’a pas préparé ces jeunes à surmonter les difficultés supplémentaires liées aux confinement.
En une vie, nous allons consommer en moyenne : 100 000 litres de boissons, 80 000 kg de nourriture et près de 500 tonnes d’air ! Ces quantités, très variables selon les individus, il est vrai, montrent à quel point notre environnement nous construit.
On peut, fort logiquement, comprendre qu’une contamination de cet environnement par des substances dont la dégradation est lente finira tôt ou tard dans notre corps.
De très nombreuses études le confirment d’ailleurs : adultes, enfants, fœtus, personne n’échappe aujourd’hui à cette contamination. Et la diversité des composés trouvés dans le sang, les cheveux, le liquide amniotique ou même le lait maternel, laisse songeur : pesticides, plastifiants, composés antitaches, antiadhésif, désinfectants, solvants industriels…
Le cas des perturbateurs endocriniens est d’autant plus délicat à cerner que les modèles habituellement utilisés en toxicologie (la dose est directement proportionnelle à l’effet) ne sont, dans leur cas, plus valables. En effet :
de très faibles doses peuvent avoir des effets supérieurs à des doses plus élevées !
D’autre part, quand bien même l’effet d’une substance est identifiée chez les humains, nous ne savons rien des conséquences sanitaires de son association avec les centaines de composés chimiques qui nous exposent au quotidien (on parle d’effets cocktail).
La recherche s’y emploie mais c’est un travail très long et d’une énorme complexité !
Rajouter à cela que la plupart des effets ne sont pas spécifiques (un polluant ne provoque que très rarement une maladie particulière) et sont dissociés dans le temps (des polluants peuvent avoir des effets plus de 30 ou même 50 ans après les expositions !), on comprend aisément l’immense étendue des incertitudes qui planent sur ces sujets et donc
le profit que peuvent en tirer, dans les discussions, les promoteurs et vendeurs de ces substances !
Mais, dans le même temps, au-delà de l’amélioration du dépistage ou du vieillissement de la population, de très nombreuses pathologies progressent rapidement : les troubles de la sphère génitale (malformations, infertilité, cancers hormonaux dépendants, puberté précoce, endométriose…), l’explosion des allergies et des maladies auto-immunes, du diabète, de l’obésité, des troubles du comportement, des maladies des maladies neuro dégénératives…
Il est désormais acquis que ces évolutions sont bien trop rapides pour s’expliquer par des modifications génétiques, elles sont donc liées à notre environnement.
Il faudrait aussi considérer les inégalités sociales de santé qui, dès le plus jeune âge, ont des répercussions tout au long de la vie ; des comportements préoccupants installés depuis l’enfance (sédentarité, comportements alimentaires, obésité…) ou à l’adolescence (tabagisme, consommations d’alcool épisodiques excessives et de plus en plus de drogue). Les étudiants et beaucoup de jeunes du monde du travail sont friands de tous les produits de la malbouffe, par goût et par nécessité aussi, car moins chers et plus rapidement consommés.
«Le ministère de la Santé et l’Assurance Maladie doivent opérer leur mutation pour s’orienter enfin massivement vers le champ de la promotion de la santé sur ces sujets de santé environnementale.»
La Covid a été l’étincelle qui a mis le feu à la prise de conscience du rôle de la politique nationale et mondiale qui veut ignorer les conditions environnementales, dans l’apparition et l’aggravation des pathologies des jeunes et ensuite des adultes.
Dans le contenu de la loi climat votée,
les petits pas des résolutions sont un grand pas pour la dégradation de la communauté.
Ce n’est pas moi qui le dis, c’est une structure que l’on peut difficilement accuser de militantisme
en vert et contre tous.
Ce sont des extraits de l’article paru, en mai 2021, dans la mutuelle MGEN Actus intitulé :
«Notre santé passe par celle de notre environnement»,
signé par Philippe Perrin, Directeur de l’IFSEN (Institut de Formation en Santé Environnementale)
signé Georges Vallet
crédits photos : vivre dans un environnement sain, un droit négligé qui nous concerne tous – Le carnet des droits de l’homme – Commissaire aux droits de l’homme