La gifle

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La classe politique de façon unanime a condamné le comportement de ce faible d’esprit qui a frappé d’une gifle le président de la République française. Il faut se réjouir de cette unanimité et surtout savoir s’y associer.

Cependant car il peut y avoir des nuances dans ce soutien. Emmanuel Macron est en charge de la fonction de président de la République française. Cette charge ne lui appartient pas, elle appartient aux Français parce c’est eux qui choisissent celle ou celui qui devra remplir cette fonction. Autrement dit, le président de la République a le devoir de se comporter de façon à ne pas banaliser la responsabilité qui lui est confiée. Il faut que nos politiques aient le souci de ne pas désacraliser leur image.

Ainsi courir en bras de chemise vers un groupe de personnes pour le plaisir ou le devoir de serrer des mains ne correspond pas à la représentation que l’on se fait habituellement de celui qui assure la fonction. C’est également prendre le risque de surprendre et désemparer les membres du groupe de sécurité chargé de la protection. Il est étonnant d’ailleurs qu’un homme public, comme Emmanuel Macron, ne se soit pas conformé aux règles que ce service de sécurité n’a pas manqué de lui exposer. Le président de la République, en considération des règles de sécurité, ne peut pas faire ce qu’il veut ; le risque potentiel est trop grand.

Le général de Gaulle disait : « L’autorité ne peut s’exercer sans prestige… Le prestige ne peut aller sans mystère, car on révère peu ce que l’on connaît bien… L’éloignement est indispensable. Il y a un élément d’ordre religieux dans la confiance des hommes à un autre homme. Il faut que les subordonnés aient la croyance que le chef est comme d’une essence supérieure à la leur. »

Tout est dit !

Pau, le 10 juin 2021

par Joël Braud

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3 commentaires

  • Effectivement la tenue de M. Macron est davantage celle d’un candidat en campagne électorale que celle d’un Président de la République.

    Mais, qu’est-ce qu’avoir de la tenue de nos jours ? Y compris dans les églises d’ailleurs.
    J’ai déjà fait des commentaires sur la tenue très estivale de nos élus lors des fêtes locales, notamment lors des cérémonies d’ouvertures.

    Une anecdote que raconte souvent M. Habib lorsqu’il vient dans mon secteur :
    Suppléant de M. Labarrère, il était venu pour l’ouverture de la fête d’un village voisin avec l’hommage au monument au mort, le dépôt de gerbes suivie de la marseillaise et du vin d’honneur.
    C’était un dimanche de début d’été et il faisait très chaud. Il n’avait pas mis de cravate.
    Il évoque toujours le regard réprobateur que lui avait lancé le maire à son arrivée.
    C’était dans les années 1990.

  • Michel LACANETTE.

    Emmanuel Macron va pouvoir aussi se méfier de son Haut Commissaire au Plan,Bayrou spécialiste de la gifle aux faiseur de poches.

  • Malheureusement il n’y a pas que les bras de chemise et le fait de courir – ce qui serait sympathique vu la chaleur, ce jour là, et l’enthousiasme juvénile. C’est le reste qui est plus embêtant!