Faut-il changer la constitution ou/et le mode électoral ?
De la forêt culturelle, en péril, du monde politique, jaillit, en 1940, tel un virus vertueux, un homme qui allait révolutionner la République.
Logique, sans les virus, l’espèce humaine n’existerait pas ; 8% du génome humain est d’origine virale!
Après toutes les péripéties qu’on connaît et les difficiles rapports avec l’environnement, il a réussi, pour notre survie et notre liberté, à s’implanter et à devenir dominant.
A partir de 1944, à la tête du Gouvernement provisoire de la République, des mutations préparent le rétablissement de la légalité républicaine et diffusent des mesures socialement majeures:
*«Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions de l’homme». En 1945, elles votent pour la première fois lors des élections municipales.
*En 1945 encore, c’est la sécurité sociale obligatoire et universelle.
*En 1958, il consolide la République et produit une structure à sa mesure, qui dure encore, appelée constitution de la 5ème République.
Depuis, cette constitution a subi, sous les différents septénats puis quinquénats, de très nombreuses mutations adaptatives.
*L’élection du Président de la République au suffrage universel en 1962 n’est qu’une version destinée à réaffirmer, comptant sur sa persuasion, la stabilité de son autorité.
*En 1975, la loi Veil, en 1981, l’abolition de la peine de mort et maintenant le projet de vaccination obligatoire contre le Covid-19, pour tous, méritent d’être évoqués.
N’entrons pas dans les «entourloupettes de la construction européenne!
Mais, comme pour la protéine S du Covid-19, ces mutations ne furent que de surface ; le fond c’est-à-dire l’ARN, est resté le même,
s’adapter aux circonstances par des modifications permettant de rester maître d’une politique à la convenance et au maintien de l’auteur au pouvoir ?
En octobre 1945, par son bon vouloir, il crée le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) pour lancer la recherche et l’industrialisation de l’énergie nucléaire en France.
Comme pour les virus, sa constitution est donc modifiable et adaptable aux besoins.
Actuellement la mutation, dominante chez les E.Macron-compatibles, impose une politique ultralibérale basée sur la compétition, l’exploitation de tout, tous et toutes, la pollution, l’individualisme...
Que nous réserve cette mutation ?
«La nouvelle génération doit déjà assumer la dette écologique. Je n’ajouterai pas à ce fardeau la dette financière.» Macron,lundi 12/07/2021.
On comprend la détermination à ne pas suivre les directives de la commission citoyenne pour le climat!
C’est un cadeau peu honorifique, empoisonné, d’une valeur inestimée !
Pour la dette financière, on remboursera en travaillant plus longtemps,….. à condition d’être bien portant et d’avoir du travail !
pas certain !
et ……de faciliter le chômage des jeunes,
encore eux !
Avec une croissance de 6%, les investissements massifs de l’étranger…. l’IFI, la taxe sur les GAFA, les profits records de certaines entreprises,…. il sera peut-être possible d’humaniser la maison d’arrêt de Toulouse, pleine à 185% sans compter les cafards, les toilettes bouchées et les rats, pas très discrets non plus !
Qui a parlé de distanciation et de gestes barrières ?
Ouvrons la cage aux oiseaux, une constitution est une loi fondamentale qui fixe l’organisation et le fonctionnement d’un organisme, généralement d’un État.
Les élections au suffrage universel sensu lato ont pour but de permettre aux citoyens de choisir les représentants qui organiseront et feront fonctionner la constitution.
C’est donc, avant tout, la manifestation d’une action collective.
Or, comme nous l’écrit dans Sud Ouest, samedi 10 juillet, Michel Winock :
«Depuis plus d’un siècle, on observe la montée du triomphe de l’individu sur les structures collectives».
«C’est l’exaltation des ego par la société de consommation et l’ultralibéralisme qui pousse chacun à trouver sa voie sans avoir besoin de personne, sinon de tous les produits qui contribuent à l’embellissement de son corps, à l’épanouissement de ses facultés, à l’assouvissement de ses désirs. On se figure ainsi volontiers qu’on peut se passer de tout ce qui a pour fonction de faire vivre une communauté historique, des liens qui créent la solidarité, de ce qu’on appelle une conscience politique.»
Un tel comportement fausse donc, actuellement, le fonctionnement de l’État.
Des solutions s’offrent alors aux français :
*Changer la constitution et le mode électoral pour l’adapter plus étroitement au «triomphe de l’individu», donc s’orienter vers des régimes totalitaires.
Possibilité minoritairement partagée.
*Conserver la constitution et le mode électoral actuel, système hybride ou le « président » jupitérien ne « préside » rien mais dirige tout, avec l’aide de supporters appelés «parlementaires » qui ne « parlementent » pas et, le petit doigt sur la couture au pantalon, exécutent ses décisions.
Possibilité en péril !
*Conserver la constitution et le mode électoral mais en opérant une grande mutation qui changerait «la conscience politique» c’est-à-dire les acteurs de la volonté citoyenne.
Pas facile !
Comment reconstruire un sens collectif dans une société minée par l’individualisme ?
Le changement ne viendra pas d’en haut mais d’en bas ; seule la volonté citoyenne peut être déterminante, pacifiquement.
C’est le seul vaccin possible, il pourrait être efficace après plusieurs doses appelées élections.
En attendant, pour faire campagne, on pourrait :
*Faire constater que la période dramatique que l’on vient de vivre, et qui n’est pas encore finie, loin de là, montre, de façon éclatante, que seule une action collective, solidaire, concertée et résolue, un « vrai « partage » au service de tous, peut permettre la réussite ; la vaccination pour tous en est un exemple.
*Faire constater que les conditions environnementales létales qui s’amorcent, chaleurs, pollution, incendies, inondations, pandémies, guerres,… ne pourront être freinées et atténuées que par une action concertée collectivement pour un changement de mode de vie, non seulement au niveau de la France mais de l’Europe, ….au moins !
*Que tous les citoyens prennent conscience du danger qui les menace en continuant à désigner, par leur abstention ou leur vote, ceux qui, par intérêt particulier, poursuivent cette politique de recherche permanente du profit de l’hyperconsommation, de la domination, du toujours plus,
en bref, du «premier de cordée», coupant la corde derrière lui.
Tout cela passe par un choix politique raisonné, réfléchi, de tous les citoyens ; il est possible au sein de notre constitution et du suffrage universel, quel qu’il soit.
« Ne subissons pas l’avenir, faisons le !» d’après Georges Bernanos.
donc
Ne changeons pas les structures mais ceux qui les manipulent !
Signé Georges Vallet.
Crédits photos : Correspondons.comPlus beaux proverbes africains et explications – Humour Amour Amitié
Je rajoute « Plus la machine est grosse, plus l’homme est petit » de Victor Hugo.
En finançant des actions écolos ou humanitaires « altermondialistes », en ne me déplaçant qu’à vélo avec une carriole et autres contraintes, je constate que je m’attire de faux compliments voire des critiques de gens que je mets, au fond, plutôt mal à l’aise face à leurs comportements laxistes ou égoïstes.
Et si les « illuminés » qui prévoient une apocalypse où seuls quelques justes survivront, en se basant sur des textes anciens ou à la sauce « apparitions de la Vierge » (qui se multipient d’ailleurs partout dans le monde !) avaient raison ?… vu sous l’angle des synchronicités ou « hasards providentiels », ce qui me rappelle les faits surnaturels qui surviennent seulement en cas de grand danger, comme ceux décrits dans le magistral « Dialogues avec l’Ange » de Gitta Mallatz (seule réserve : le mot le « tout » traduit par « dieu »).
Quelques justes qui retrouveront les savoirs d’antan, y compris la sage et utile pratique des échanges avec les défunts – en évitant les défunts bas de gamme bien sûr – et zou encore un bouquin qui m’a intéressée :
« Dites-leur que la mort n’existe pas » écrit par 2 jeunes morts à la guerre (2eme et avec l’Algérie) huuum en écriture automatique avec leurs mères, avec de savoureuses expressions de l’époque.
Mais quel est donc ce charabia ! c’est totalement incompréhensible. « L’angle des synchronicités », pas mal comme exemple !
» Le changement ne viendra pas d’en haut mais d’en bas ; seule la volonté citoyenne peut être déterminante, pacifiquement. »
J’ ai de fort doute que le changement provienne d’ en bas, car le monde d’ en bas est trop sensible au discours
du monde d’ en haut qui exalte ses ego sous la forme de la fable De La Fontaine du Corbeau et du Renard à
l’ envers.
« Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. »
Le seul changement possible ne viendra, ni d’ en haut ni d’ en bas, mais qu’ il faudra très vite se rendre compte que le monde est fini, épuisé par l’ insatiabilité des humains à pousser toujours les situations à l’ extrême des limites, sans guère d’ espoir de retour à l’ origine dans beaucoup de domaines, à moins que l’ on soit décidé à en payer le prix accompagné de forts renoncements.
« J’ ai de fort doute que le changement provienne d’ en bas, car le monde d’ en bas est trop sensible au discours »
Bien que je le soutienne dans mon texte, je suis loin d’être convaincu aussi, le conditionnel aurait été préférable! Je suis donc pas loin de penser comme vous!
Pour illustrer ce sujet je vous signale un texte qui peut vous intéresser:
« Nous ne pouvons pas attendre de 8 milliards d’humains qu’ils disent ne pas vouloir d’une vie agréable pour sauver la Planète », Carsten Schradin, directeur de recherche au CNRS
http://futurasciences.fr/tk/t/2/0204336887f2d3/294470b4a2/418884d28/42031189e7/
Juste un extrait.
«Pensez-vous qu’il soit possible de modifier le comportement humain pour préparer l’humanité à stopper le changement climatique ? Comment pouvons-nous aider les gens à le faire ?
Bien sûr, nous pouvons changer notre comportement, nous le faisons en permanence, mais pas la motivation évolutive du comportement : le succès. Pour changer le comportement humain, il est important que nous le fassions en tant que société. Il est important d’avoir une société où les individus peuvent réussir. Les gens se comparent toujours aux autres, cela rend les transformations plus aisées en fait. Il s’avère parfois plus facile de changer le comportement d’une société que celui d’un individu.
Ainsi, pour lutter contre la pollution de l’air par le soufre, issu de la combustion du charbon et de la pollution automobile, qui provoquait des pluies acides dégradant les forêts occidentales dans les années 1980, il a été plus rapide de contraindre et d’imposer aux constructeurs automobiles de modifier leurs normes d’échappement que d’attendre que chacun fasse individuellement la modification sur son véhicule alors que la technologie des pots catalytiques existait déjà et était disponible. Dans la plupart des pays, la majorité démocratique est prête à voter pour des politiques d’investissements dans la réduction des émissions de CO2, dans la capture et le stockage du carbone, ainsi que dans l’adaptation au changement climatique. Comme société, nous pouvons réussir là où les individus mûs par leur égoïsme échoueraient.»
Article très intéressant qui devrait servir d’ inspiration à nos responsables politiques et administratif dans beaucoup de domaines, en veillant toutefois à ne pas porter atteinte à la démocratie.
C’ est exactement ce que pratique actuellement l’ UE en prenant la décision courageuse d’ interdire les voitures à moteur thermique, d’ ici je crois 2035. Mais déjà certains fabricants et Etats cherchent à amoindrir cette décision. Comme quoi flatter les égo des consommateurs a de beaux jours devant lui.