Nous sommes en guerre, mais quel est l’ennemi ?

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La situation actuelle est explosive et les propos, jadis énoncés par E. Macron, prennent tout leur sens. Dans ce cas, les gens de mon âge, quand la mobilisation générale était proclamée, l’ennemi bien identifié, l’obéissance de tous était exigée, respectée, sans discuter.

Ce n’est plus du tout le cas !

Le constat des évènements, dans le temps et l’espace, montre que chacun a son ou ses ennemis, et sa façon de les éradiquer. Il fait savoir avec véhémence, en manifestant, par tous les moyens, ses désaccords ou ses accords sur la méthode employée, rejetant sur l’autre l’incompréhension des problèmes !

Certains sont même en guerre contre eux-mêmes !

Le monde politique, pourtant légitimement apte et déterminé pour éclaircir les problèmes de gouvernance, est dépassé, dans le flou, la zizanie, les annonces péremptoires tombent dans le brouhaha ambiant,

Un véritable retour à la soupe primitive !

«Il n’y a plus que des conducteurs, que de la motricité ; plus de spectateurs, l’espace du théâtre se remplit d’acteurs, mobiles ; plus de juges au prétoire, rien que des orateurs, actifs ; plus de prêtres au sanctuaire, le temple se remplit de prêcheurs ; plus de maîtres dans l’amphi, partout des professeurs…. Et nous aurons à le dire, plus de puissants dans l’arène politique, désormais occupée par les décidés.

Il y a une demande générale de parole. Tout le monde veut parler, tout le monde communique avec tout le monde en réseaux innombrables.

Vous-même, avez-vous su faire équipe ? Incapables de vivre en couple, vous divorcez. Savez-vous faire naître et durer un parti politique ? Voyez-vous dans quel état ils s’affadissent… Constituer un gouvernement où chacun reste solidaire longtemps ? Jouer à un sport collectif, puisque , pour jouir d’un spectacle, vous en recrutez des acteurs dans des pays lointains où l’on sait encore agir et vivre en groupe ? Agonisent les vieilles appartenances : fraternités d’armes, paroisses, patries, syndicats, familles en recomposition ; reste les groupes de pression, obstacles honteux à la démocratie.

Renversement de la présomption d’incompétence :»

Michel Serres l’exprimait avec conviction, vivacité, réalisme. (Petite Poucette)

Jean Ferrat poétisait.

Quand toute une vie se résume en millions de pas dérisoires
Prise comme marteau et enclume, entre une table et une armoire

Faut-il pleurer, faut-il en rire ? Fait-elle envie ou bien pitié ?
Je n’ai pas le cœur à le dire, on ne voit pas le temps passer.

De cette soupe primitive culturelle jaillira-t-il, cette fois, un nouveau concept évolutif aboutissant à une vie durable ?

Chaque jour, de nouveaux ennemis apparaissent ; ils s’ajoutent aux précédents, et les autorités s’emploient à vouloir lutter contre eux séparément ;

C’est vraiment l’incompétence !

En fait, les ennemis remplissent un tonneau des Danaïdes alimenté par le même pourvoyeur. C’est lui qu’il convient d’identifier afin de prendre immédiatement les mesures de fond indispensables tout en luttant, en parallèle, contre les symptômes. La tâche est difficile car l’octopus a de nombreux bras qui possèdent chacun un cerveau lobby-compatible.

La recherche du «pourvoyeur» passe par la connaissance du fonctionnement de la vie sur terre.

Le milieu non vivant, biologique et culturel constitue un immense écosystème global recevant et utilisant Energie, Matière et Information, de l’Univers. Il est formé d’un nombre à peu près infini de sous écosystèmes de plus en plus petits, spécialisés qui inter-communiquent et interagissent. L’individu vivant en est un ; bactéries, virus, microbiote, cellules, dans un fonctionnement complexe, assurent les hauts et les bas de notre vie biologique et culturelle.

On pourrait peut-être dire maintenant que tous ces écosystèmes sont interconnectés et autonomes.

Ils maintiennent normalement un équilibre dynamique fragile. Comme les voitures sans chauffeur, les perturbations modérées habituelles provoquées par leur fonctionnement et celui de l’environnement extérieur, sont absorbées et contrôlées.

Si les perturbations sont trop intenses, fréquentes, imprévues, les obstacles sur la route, infranchissables, la voiture s’arrête, au mieux, ou même dépasse le point d’équilibre et se désagrège lors de l’accident, avec ses passagers.

Nous en sommes là !

La politique humaine qui mène le monde a généré des bouleversements devenus maintenant trop importants pour être absorbés et maintenir l’équilibre ; c’est le chaos.

L’ennemi est donc celui qui est à l’origine et à l’amplification catastrophique des bouleversements climatiques, environnementaux, sociaux, sociétaux, économiques, sanitaires, physiologiques et psychologiques….

Chacun reconnaîtra la politique démente, irresponsable, menée depuis l’apparition du capitalisme triomphant, renforcée par les dirigeants actuels, et se disant capable de dominer la nature.

Les résultats ce cette dynamique, depuis des décennies, sont devenus, maintenant, des ennemis secondaires de la société.

*Les rejets de GES du fait de l’hyperconsommation des énergies fossiles et du toujours plus ont détraqué le climat et on vit actuellement les effets dévastateurs : incendies, sécheresses, inondations, pollution…(+1°5 est près d’être dépassé).

*La pauvreté et tout ce qui en découle depuis les SDF, la promiscuité, la malbouffe, la drogue, l’obésité, le diabète, les cancers…

*La chute du pouvoir immunitaire de la société humaine avec la baisse drastique de la biodiversité, des réserves halieutiques, minérales…

*La crise physiologique et psychologique liée à tous les élevages, cultures et alimentations industrielles, tous les «cides» utilisés, toujours «exceptionnellement» autorisés, pour raison économique, à chaque demande…, mais jamais «exceptionnellement» toxiques ! Tant pis pour ceux qui passent, ils étaient prévenus !

Qui a parlé de protéger la liberté de mobilité pour tous !

* La déforestation, les contacts avec les animaux des élevages industriels, la mobilité de plus en plus rapide… ont permis l’apparition et la diffusion du Covid, de la pandémie et celles à venir.

*La volonté de continuer l’économie de l’hyperconsommation, du profit, de la concurrence…au détriment des protections sanitaires, (bouchons sur les routes, rassemblements de toutes sortes, tourisme, transports aériens…,) avec, de plus, des vaccinations insuffisantes.., on facilite l’apparition de nouveaux mutants à action imprévisible.

Il n’y a jamais eu autant de monde sans masque pour faire la fête sur le bassin !

Bruno le Maire se félicite que l’économie renoue avec la «croissance» ; mais pourquoi pas de la «croissance» des admissions dans les hôpitaux ?

Il doit être supporté par les 3500 personnes qui ont manifesté : «Pour moi, la liberté passe avant la santé publique» Sud Ouest 2 août.

Le taux d’incidence pour le Covid est faux car bien plus élevé (126% en une semaine dans la région) ; il ne tient pas compte des touristes testés positifs. Sud Ouest 2 août.

L’individualisme, le besoin pour être reconnu et de faire sa place, développe un sur-moi et :

*Les violences faites aux femmes, aux enfants… à n’importe qui à portée de couteaux, de mains ou de gourdins d’êtres drogués ou malades psychologiquement qui se baladent dans la nature car la psychiatrie a été abandonnée.

*Les violences des bandes, des mafias, de la prostitution, du blanchiment..

Ajoutons

*Les drames du terrorisme qui veut nous imposer sa façon de vivre.

C’est ce pelé, ce galeux, d’où venait tout le mal.

Un ancien Président l’appelait l’argent, malheureusement, c’était de la langue de bois électoraliste !

Pourtant il n’avait pas entièrement tort car son ennemi, à l’argent, c’est la baisse des profits, des entraves à l’exploitation des ressources (après moi le déluge !), du PIB, du commerce extérieur…., les dépenses publiques…, le nombre de salariés, le montant des salaires, les charges de la sécu, des retraites… Il faut juste agir pour maintenir le minimum de pouvoir d’achat afin de maintenir la consommation et vider les bas de laine (augmentations !).

Alors que faire ? Certains reconnaissent : «je n’ai pas de «propositions alternatives au système économique actuel» mais je trouve le contenu du papier cité dans le «post» fort intéressant.»

Cruel dilemme ! Et pourtant les propositions sont nombreuses mais l’addiction est telle que le simple fait d’imaginer le nécessaire est insupportable et semble insurmontable.

Que devraient penser ceux qui sont morts en résistant à l’occupant nazi pourtant surpuissant et paraissant insurmontable ? Ils ont eu des idées, des propositions alternatives et surtout le courage de les réaliser pour sauver notre patrie!

Seul un nouveau paradigme et une volonté indéfectible peuvent permettre de sauver notre démocratie et notre humanité en péril. Que les anti ne s’affolent pas, ce n’est pas une révolution sanguinaire mais une nouvelle détermination, un axe de réformes allant toujours dans le même sens, progressivement, une métamorphose coordonnée, pacifique, respectant les nécessités de l’équilibre des écosystèmes.

Le concept d’économie sociale et solidaire (ESS), par exemple, est intéressant ; il désigne un ensemble d’entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale.

Le partage pour l’égalité et la fraternité serait-il un comportement en péril ?

Signé Georges Vallet

crédits photos:le Blog Défi Ecologique – DEFI-Écologique 50 citations inspirantes sur l’écologie : il est temps de relever le défi !

Les huit bras des poulpes possèdent chacun leur « cerveau » !

https://www.futura-sciences.com › Planète › Actualités

Nos 21 propositions pour une écologie patriote au XXIe siècle

https://www.actu-environnement.com › media › pdf

Écologie sociale (théorie philosophique) — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org › wiki › Écologie_sociale_(théo…

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6 commentaires

  • jean-françois de lagausie

    L’ARGENT ne mérite ni un excès d’honneur si cette iniquité dont dont vous (et l’ancien Président Hollande) l’accusez.
    L’ Argent est fondamentalement une mesure, la mesure de la valeur des produits de l’ingéniosité humaine. Qui estime la valeur ? vous, moi, ils, le marché.
    L’utilisation de l’argent a une seule alternative : le troc, possible mais très limité.

    Consommation de pétrole : lors de mon dernier changement de voiture, j’avais déjà la possibilité d’acheter une voiture électrique et je savais pertinemment que c’était mieux pour la planète. Ca m’ennuyait de rechercher les bornes électriques.

    • «c’était mieux pour la planète.»
      !!! Vous savez, la planète se moque un peu de son «confort»!Il ne faut pas se soucier d’elle mais de nous
      or
      La résolution du problème climatique qu’on nous vend avec ces voitures est par contre un vrai souci car si elles ne rejettent pas de CO2 en roulant, elles rejettent autant des particules fines que les autres véhicules!
      D’autre part si elles n’en rejettent pas en roulant, elles en rejettent plein sans rouler, c’est-à-dire en se construisant, en se déconstruisant, en s’entretenant.
      En effet tout ce qui la compose doit être prélevé, traité, formaté, mis en place, transporté souvent de fort loin. Les chaines de fabrication, robotisées, consomment de l’énergie.

      Quant aux bornes qui vous tracassent, la mise place du réseau et son entretien nécessite des travaux importants donc de l’énergie. Laquelle?

      Il y a le problème des batteries, des métaux rares qui viennent de loin aussi; on ne sait pas encore les recycler!
      Internet: Comment sont recyclées les batteries des voitures électriques ?
      Lors du recyclage les batteries sont broyées avant d’être passées au four pour en récupérer les différents matériaux qui pourront ensuite être réutilisées dans la fabrication d’autres produits. La directive 2006/66/CE indique qu’au minimum 50% des composants des batteries électriques doivent être recyclés.
      Passées au four?

      En pratique, la voiture électrique est souvent achetée en tant que voiture pour les trajets courts, en plus des SUV pour les transports encombrants et sur longue distance. Deux voitures au lieu d’une, le rêve de nos constructeurs, le drame pour ceux qui trouvent qu’il y a trop d’incendies!

      Enfin, d’où vient l’électricité?
      La voiture électrique roule, dans le monde, aux énergies fossiles, à 63 %. Sauf en France où l’électricité est principalement nucléaire.
      N’entrons pas dans le détail mais là aussi le nucléaire produit indirectement beaucoup de CO2 dans sa fabrication, son entretien, l’extraction du minerai, le transport, la finalisation des barres, la conservation des déchets (enfouissement de Bure) avec, cerise sur le gâteau, les dangers que présentent les vieilles centrales mal entretenues, quoi qu’on dise, par manque d’argent et d’emplois de sous-traitants.
      A-t-on évaluer la quantité de CO2 qui sera dégagée pour la destruction des vieilles centrales, en laissant, comme pour les WC, le site aussi propre qu’il était avant leur construction?

      Comme en tout, il faut toujours considérer le GLOBAL et ne pas se contenter de la façade c’est-à-dire d’une mystification voulue par le promoteur.

      Pour améliorer la situation, il faut faire la politique de réduction du déplacement, le développement quantitatif et qualitatif des transports en commun modernisés pour pouvoir transporter des courses, multiplier le transport ferroviaire pour les longues distances, à l’hydrogène peut-être, en produisant l’hydrogène avec des énergies renouvelables. N’oublions pas qu’avec la moitié de l’argent investi en pure perte pour le nucléaire, de Flamanville par exemple, on aurait pu faire avancer grandement la recherche sur les énergies renouvelables!

  • Un complément à lire, il va dans le sens de mon article et il a le mérite de s’appuyer sur des propos de chercheurs scientifiques internationaux.

    « Les politiques visant à atténuer le réchauffement climatique ne devraient pas être axées sur le soulagement des symptômes, mais sur la lutte contre la cause profonde: la surexploitation de la Terre, soulignent les chercheurs.La seule manière d’assurer la durabilité à long terme de la civilisation humaine et de donner aux générations futures, la possibilité de prospérer ».

    Lire l’article
    http://futurasciences.fr/tk/t/2/0214269384a9fd/399418a24d/7179001a4/42031189e7/

  • Merci pour ce bel article aux citations si puissantes .
    Pour le président … « La langue de bois électoraliste » dont on l’affuble si facilement participe des premiers signaux du dérèglement démocratique selon moi , suivi par tant d’autres depuis .
    C’est pourtant bien lui qui avait taxé à 45 % les revenus financiers qu’il n’a pu taxer au delà du fait du conseil d’Etat . Aujourd’hui c’est 30 % ! C’est bien lui qui avait dit Niet à l’extraction du gaz de schiste sur le territoire National , fait passé le déficit de la sécurité sociale de 17 Milliards à zéro, détecté et récupéré 17 Milliards de fraude fiscale par an, rétabli la retraite à 60 ans pour les carrières longues, créé la garantie jeune ( RSA pour les moins de 25 ans isolés avec parcours de formation ) etc …
    Oh bien sur on pourra toujours lui reprocher d’autres erreurs, de multiples insuffisances selon le point de vue où l’on se place, mais le déni de sincérité posé sur le premier représentant de la Nation , quel que soit son nom amorce, entretient la défiance démocratique, l’irrespect .

    • Merci pour votre intervention.
      Je suis pleinement conscient des mesures importantes et utiles qui ont été prises pendant sa mandature. Beaucoup d’intervenants, très discrètement, car la tendance actuelle ne sait que le critiquer, glissent des propos montrant des résultats positifs qui en découlent maintenant. Il n’ a pas eu le temps de les voir aboutir.
      De plus, il n’a pas eu la tâche facile avec ses contestataires.
      Ce que je lui reproche, mais je crois que ce n’était pas, à l’époque; le souci d’un homme «normal», de ne pas croire ou de ne pas avoir imaginé, ainsi que ses conseillers, que les mesures économiques contre le dérèglement climatique devaient être prioritaires, bien avant le maintien de l’économie libérale, même plus modérée, qu’il a suivie.
      Pour la défense du libéralisme, la droite sait mieux faire que les socialistes, d’où son effondrement actuel!
      Une réflexion de fond doit être menée pour moderniser, c’est-à-dire actualiser, un vrai socialisme de gauche, à la place qui était la sienne, bien plus près des préoccupations des gens du peuple, des classes moyennes dont le parti socialiste est issu, bien plus conscient de tous les dangers qui résultent de la non considération des réalités environnementales!
      Pour tous les électeurs qui sont conscients du drame que nous prépare cette politique devenue «non assistance à société en danger», les partis écologistes, malheureusement déformés, eux aussi par l’individualisme ambiant, sont bien plus attractifs que les socialistes actuels.

      • Le problème des années 2012 – 2015 était que la population avait les yeux rivés sur la relance de l’économie, la courbe du chômage et donc la croissance. Les mesures climatiques telles que les portiques taxe carbone ont donné la révolte des Bonnets Rouges bien orchestrée par le réseau du patronat routier ! Ne l’oublions pas ..

        La prise de conscience des parlementaires, de la population au sens large, de l’état de la planète s’est amorcée en 2014 au cours des travaux préparatoires à la COP 21. Puis elle s’est renforcée par la confrontation aux canicules des trois derniers étés, aux inondations exceptionnelles du SUD de la France et des fontes spectaculaires de glace sur les deux pôles.

        L’argent est certes une mesure de troc mais sûrement pas une mesure de l’ingéniosité collective humaine au regard du sacrifice de la planète en cours.
        Il est aussi le but individuel absolu de centaines de Millions d’individus comme des Millions d’entreprises recherchant un bilan maximal de profits financiers au détriment , autant que de besoin, du bien être humain équitable et des conséquences sur l’état du vivant . Quand les tenants du libéralisme économique
        ( malheureusement toujours bien majoritaires ! ) auront compris ça , on commencera peut être à pouvoir espérer des décisions mondiales à la hauteur du défi de survie que les humains se sont eux mêmes imposés en un siècle d’ère industrielle.