Silence, on double !
Doubler, un verbe à la mode en période électorale dont la durée est d’ailleurs indéterminée.
Un jour, c’est Madame Hidalgo qui doublera « au moins » le traitement des enseignants pendant un quinquennat. La promesse ne lui coûtera rien car elle sait parfaitement qu’elle ne sera même pas au second tour de l’élection présidentielle. Ouf ! Ça ne coûtera rien non plus au pays. En tout cas, un bel exemple de tout ce dont les « politiques » sont capables : « dire n’importe quoi » sur une estrade dans le seul but d’entendre des applaudissements qui satisfont leur égo.
Et vite, le président de la république, qui jouit d’une place privilégiée dans les médias et dont le temps d’antenne ne sera pas décompté contrairement à celui d’un chroniqueur politique alors même qu’il ne s’est pas déclaré candidat, se presse d’annoncer de « doubler sur dix ans » la présence de policiers sur le terrain. Un engagement gratuit puisque son auteur ne pourra prolonger son bail à l’Élysée que pour un quinquennat. Mais dans un moment où la sécurité est probablement le souci premier d’une majorité de citoyens, les rassurer n’est pas innocent à quelques mois de l’échéance présidentielle. Quel en serait le coût ? Et surtout l’efficacité quand ce sont en fait les forces de l’ordre qui sont paralysées par l’ensemble des règles auxquelles sont soumises leurs interventions.
Peut-on rappeler que notre droit reconnaît la légitimité d’une défense lorsque celle-ci est la seule solution pour protéger des biens ou des personnes y compris soi-même. Alors, nos policiers et gendarmes ont-ils moins de droits que tout un chacun lorsqu’ils sont face à des agresseurs susceptibles de mettre leur vie en danger ?
On double, on double, on augmentera le nombre de soignants, d’enseignants, d’élus de tous bords pour remplir des fonctions dans des commissions sans effet réel.
Par contre le président n’a pas osé s’attaquer à la réduction du nombre de parlementaires qu’une grande majorité de Français appellent de leur voix. Courageux mais pas téméraire, alors que sa réélection pourrait être contrariée par l’élection d’une Assemblée Nationale ne lui assurant pas la majorité nécessaire à la mise en œuvre de son programme.
Les mois à venir seront, à coup sûr, riches de nouvelles promesses auxquelles nous ne croyons pas et dont la vanité alimente le camp des abstentionnistes.
La meilleure serait celle du doublement des « petites » retraites sans augmentation des cotisations qui les financent. Difficile de l’envisager mais avec « les politiques », comme dit un assureur, « tout est possible » mais pas toujours réalisable.
Pierre ESPOSITO
Surtout ne pas nier les questions de sécurité des personnes, des biens. Je pense que ces sujets seront au coeur de la prochaine campagne présidentielle, ainsi que l’emploi qui conditionne tout le reste.
Comment les citoyens peuvent ils encore se laisser doubler par ces promesses qui n’engagent, comme disait Pasqua, que ceux à qui elles sont faites?
1°) «Dans un moment où la sécurité est probablement le souci premier d’une majorité de citoyens»
C’est vrai, la sécurité environnementale bien sûr, car le reste en découle!
En effet, vous avez oublié de suggérer, l’économie repartant, «de façon inespérée!», que l’on allait augmenter et peut-être même doubler le nombre des tempêtes, des feux de forêts, des inondations, des sécheresses, des calamités agricoles, de la pollution, le nombre des cancers….., les diabétiques, les obèses…les suicides dans le milieu agricole, malgré les 600 millions d’euros par an pour les indemniser, en attendant les autres millions pour renflouer les entreprises polluantes en difficulté….. et, probablement, le nombre des nouveaux vaccins à acheter, du fait des mutations, donc des variants plus ou moins sympathiques! On va sans doute doubler aussi le montant de la participation des contribuables au remplissage du tonneau des Danaïdes de Flammanville…;
En ajoutant l’inflation, et le doublement prévisible des inégalités, les nouvelles dépenses seront bien supérieures à l’augmentation des retraites ou des salaires «de ceux qui ne font que remplir des fonctions dans les commissions!!!»
2°)«notre droit reconnaît la légitimité d’une défense lorsque celle-ci est la seule solution pour protéger des biens ou des personnes»
Ce droit, en effet, article 421-2 du Code pénal, retient le principe d’un crime de terrorisme écologique. (puni par jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle (voire à perpétuité en cas de décès) et de 230.000 euros d’amendes).
Sa mise en application pourrait apporter bien des améliorations dans tous les domaines, pas seulement ceux liés à l’environnement, mais la vraie question est le manque de culture et de moyens de la justice pour traiter le contentieux environnemental dans le ressort de chaque cours d’appel!
On compte donner plus de pouvoirs et de champs d’actions aux agents de l’Office français de la biodiversité, alors qu’ils voient leurs effectifs et leurs moyens se réduire d’année en année. «Il y aura 60 suppressions de postes entre 2021 et 2022. France Inter.