Á chacun sa vérité.
Le 28/09/2021, l’un de nous publiait un texte intitulé :
«Et si l’on parlait réforme des institutions»
Chacun pouvant lire ce texte, il m’a paru intéressant de mettre en avant la devise d’Alternatives Pyrénées.
Á chacun sa vérité.
en proposant la mienne et en commentant certains propos.
*« Le Gouvernement vient de l’annoncer : la France aura remboursé sa dette due au Covid en 2042 ! Une génération sacrifiée sur l’autel du “ quoi qu’il en coûte»
La génération sera sacrifiée non pas par le remboursement de la dette due au Covid car elle est politique, donc aménageable, mais par la dette environnementale ou écologique colossale que laissera notre génération et pour laquelle, au moins pour de nombreuses années maintenant, la politique même, ne peut plus rien faire.
L’OFCE estime que la dette climatique de la France représente 38 points de PIB.
*«D’abord parce qu’il est quasiment impossible de faire des prévisions économiques sur 20 ans.»
Exact.
*«Ensuite, le remboursement “par la croissance” est un leurre dangereux».
Il y a en fait deux leurres dangereux, la croissance elle-même et ensuite le remboursement par la croissance.
*«Il semblait que le peuple français, qui s’éloigne manifestement de ses élus, en se détournant de façon significative des urnes, attendait tout d’abord une rapide réduction du nombre de parlementaires»
Absolument pas ! Les citoyens souhaitent être correctement représentés ; on ne cherche qu’ à faire des économies sur le dos des Français ! Il n’y a pas de rapport entre le nombre de parlementaires et l’abstention. Cette dernière est ailleurs.
* «l’absence de toute obligation de présence pour l’élu et des lois souvent votées par une poignée de députés»
Le véritable rôle des élus n’est pas sur les bancs du sénat ou de l’assemblée, lieux d’un spectacle théâtral, mais dans le travail des commissions, le contact avec le Français sur le terrain. De plus, à 4h30 du matin un élu est-il en toute possession de tous ses moyens intellectuels ?
« Je passe le moins de temps possible dans l’hémicycle ! Ce n’est que la chambre d’enregistrement, le théâtre, le spectacle ! Ça ne m’intéresse pas. Les enjeux sont ailleurs. » Notamment en commission ou directement « dans les cabinets ministériels ». « L’hémicycle n’est pas le cœur du réacteur de la fabrication de la loi », faisait récemment valoir dans Libération Florian Bachelier, qui figure parmi les « mal classés ». Mais son statut de questeur à l’Assemblée nationale n’est pas pris en compte dans les données publiées. Pour les élus ultra-marins, la distance avec la circonscription complique leur situation.»
*«Pour se convaincre de l’urgence à régler ces problèmes»
L’urgence, elle est vraiment ailleurs, les mesures drastiques pour limiter le réchauffement climatique, les aides aux plus démunis, les combats contre l’évasion fiscale, la limitation des profits de certains, la limitation de la pollution… le chômage.., les adaptations de l’urbanisation aux incendies, inondations, tempêtes…; la lutte préventive et curative contre les pandémies à venir…
On arrive actuellement, avec les hausses du prix de l’énergie a un résultat effarant, hallucinant, que les produits pétroliers augmentant, le prix du plastique augmente aussi. Désormais on paiera plus cher la pire cause de la pollution généralisée des mers, des animaux, des terres et des hommes, sans pouvoir en diminuer l’utilisation puisqu’il est partout et qu’on a vraiment très peu de solutions de rechange !
En France la consommation de particules plastiques quotidienne d’un enfant de 12 mois à travers son biberon de lait, est estimée à 4.000.000 de microplastiques. Le plastique est partout : la chambre de nos enfants n’y déroge pas ! Les jouets en plastique envahissent les coffres à jouets, les jardins et les salles de bain. Ils sont sucés par nos bambins….
*«il faut se souvenir qu’en France un député représente 72 000 citoyens quand en Allemagne il en représente 113 000»
Il faut comparer ce qui est comparable ; politiquement l’Allemagne est un état fédéral constitué de 16 Länder avec un Parlement dans chaque Land ; cela fonctionne donc complètement différemment. (identique pour les U.S.A.)
Quant aux autres pays européens, les Pays-Bas, 75.637 habitants sont représentés par un parlementaire, l’Espagne, 75.396 habitants , la Pologne 67.764 habitants puis l’Italie 64.128.
Nous sommes dans la moyenne européenne.
Au Royaume uni, on trouve même un taux de parlementaires plus élevé que celui de la France. 64 millions d’habitants, avec 650 membres de la chambre de communes + 800 Lords = 1450 membres du parlement, soit une concentration d’un parlementaire pour 44 000 Britanniques.
Jean Garrigues Sud Ouest dimanche 11 juin 2017.
«L’idée qu’il y a trop de parlementaires est vieille comme le parlement tout comme le dénigrement des parlementaires.
Le nombre de parlementaires a peu augmenté depuis le début de la Vème République et n’a rien de scandaleux par rapport à la taille de notre pays. En 1848 l’Assemblée nationale comptait 800 députés. La diminution demandée est une concession à l’air du temps. Trop payés ? Le problème est davantage dans le contrôle des dépenses, qui n’existe pas, que dans la rémunération qui se situe dans la moyenne européenne. Les économies que cela entrainerait seraient marginales par rapport à d’autres dépenses. Le fonctionnement des institutions ne serait pas amélioré ; ce n’est pas le nombre de parlementaires qui pose un réel problème mais le nombre de lois votées, souvent redondantes, dont beaucoup restent sans décret d’application.»
Sous couvert de recherche d’économie, la démocratie est attaquée. Un parlementaire pour 103 000 habitants ! Ce n’est plus représentatif !
Un petit effort, pourquoi pas un par région, puis le totalitarisme ?
https://www.publicsenat.fr › article › politique › nombre-…
6 avr. 2018 — La réduction de 30% du nombre de parlementaires ferait de la France le deuxième pays à la plus faible représentativité d’un parlementaire.
*«Il faudra pourtant trouver un remède à l’abstention»
Le remède ce n’est pas de changer de constitution, de mode électoral… c’est de changer de philosophie, de politique, et de donner aux citoyens un réel pouvoir, par l’intermédiaire de leurs élus ; or, ce n’est pas le cas !
Quels que soient les élus, les dirigeants et l’orientation politique, ils sont «contraints» par un système économique européen et mondial qui les oblige à agir dans la même sens, celui qu’impose le libéralisme économique triomphant. Bruno Le Maire répétait que ce n’était pas à l’Etat de diriger l’économie, donc les Français et leurs élus, mais les entreprises, les marchés financiers….
Á quoi cela sert de voter puisque le citoyen et son élu n’a aucune action possible sur l’économie de son pays ; il ne peut que subir les décisions du commerce et de la finance internationale.
Son unique pouvoir, et en France encore, est de s’exprimer et de manifester,
sans se fâcher trop,
puis d’obéir aux injonctions des dirigeants qui
«n’agissent que pour notre bien !»,
Pensons aux augmentations du prix de l’énergie, à l’autorisation d’utiliser et de pulvériser tous les «cides» fabriqués, la fabrication des plats industriels ultra-transformés, à l’élevage et aux cultures industriels…
Pour le Corona à 60 ans, tu es vieux et fragile mais pour la retraite t’es jeune et en pleine forme.
Pensons aussi à la généralisation :
+ du numérique :
Le nouveau livre à lire du journaliste Guillaume Pitron montre la réalité : «L’Enfer numérique. Voyage au bout d’un like» explore les impacts du courriel (faible), des vidéos et des « réseaux sociaux » (majeur), de l’Internet des objets (colossal).
+du nucléaire, de son insécurité en dépit de…, de ses dangers, de l’abîme financier comblé par le contribuable, à la fois pour l’enfouissement des déchets, la construction de l’EPR et des futurs envisagés, l’entretien, la déconstruction, les pollutions en CO2 pour l’extraction du minerai, son transport, son traitement. Nous sommes à la merci de pays très instables.
De plus, la mise au point d’un planning régional de mise en place des mesures d’urgence à codifier pour assurer l’évacuation, la répartition, la protection des populations, en cas de catastrophe, n’est pas faite donc pas comptabilisée en argent et perte de vies humaines.
Tout cela pour pouvoir consommer toujours plus et développer des maladies comme l’obésité, le diabète, des cancers, des troubles neuropathiques du comportement, des dépressions, des stérilités ou malformations génitales…
signé Georges Vallet
crédits photos:Pinterest250 idées de POLITIQUE-REFLEXION et Humour parfois en 2021 | humour, citation politique, humour politique
Pourquoi on ne parle plus de réduire le nombre de …
https://www.franceculture.fr › … › Le Billet politique
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Un article de France culture apporte quelques compléments à l’abandon de l’idée de diminuer le nombre des députés. J’en retiens certains:
*moins de députés, cela signifie qu’il faut en finir avec les 577 circonscriptions actuelles.
*Cela entraîne donc un redécoupage de la carte électorale.
Un redécoupage, ça prend du temps. Il faut veiller aux équilibres entre les villes et les campagnes, il faut s’assurer qu’il n’y ait pas trop de disparités. C’est un exercice de joaillier, périlleux politiquement. De plus, toute réforme de la carte électorale entraîne du tripatouillage.
Qui ne manque pas de se faire!
* Le mouvement des gilets jaunes comprenait, pour une part, une révolte contre les élites politiques. Mais il dénonçait surtout un déficit de proximité, un éloignement entre l’action publique et la vie quotidienne.
Ce même mouvement a ciblé aussi le pouvoir personnel d’Emmanuel Macron. Or, diminuer le nombre de députés serait lui en ajouter. La relation entre l’exécutif et le législatif, entre l’Élysée intact et le parlement amoindri, serait encore plus déséquilibrée.
L’exécutif a peur de voir resurgir la contestation à un moment où la flambée des prix frappe, entre autres, le carburant, ce qui avait déclenché la révolte. Les élections présidentielles sont proches il faut surtout endormir par des mesures pièges pour limiter les dégâts!
*Voilà pourquoi il n’est plus question de créer ces immenses circonscriptions, où le député habite à 100 kilomètres de chez vous. Plus question de créer des sortes de zones blanches démocratiques, comme il existe des zones blanches téléphoniques, sanitaires, sécuritaires, médicales….
L’idée n’est pas abandonnée par tout le monde; il n’est pas impossible, comme la balançoire, que cette proposition revienne dans les promesses de futurs candidats à la présidentielle.
La mode est un éternel recommencement.
Ça s’en va et ça re-vient
C’est fait de tout pe-tits riens
ça se chant’ et ça se dans’
et ça re-vient ça se re-tient
comm’ u-ne chan-son po-pu-lair’
Et puis c’est une façon de laisser du temps au temps sans aborder l’urgence