Parcours du combattant (2)
Voici donc le second épisode des tribulations d’un Palois têtu et décidé à faire valoir ses droits.
Début décembre 2020, voyant qu’aucune réparation n’a été entreprise sur le caveau familial dont il est le concessionnaire en titre, le requérant décide de déposer plainte auprès du procureur de la République pour profanation de sépulture. Ensuite il envoie un courrier accompagné d’un dossier simultanément au Préfet des Pyrénées Atlantiques, à UFC – Que choisir, au défenseur des droits et à Josy Poueyto députée et conseillère municipale. A noter qu’il ne recevra qu’une seule réponse, celle du Préfet. Le représentant de l’État a répondu dans un délai d’un mois, en janvier 2021 en disant que ces faits ne relevaient pas de sa compétence mais de celle du maire auquel il disait avoir transmis à la requête.
Cette plainte a été suivie d’effet puisque dès le 16 décembre 2020, le service des cimetières et affaires funéraires, vraisemblablement alerté par le commissariat prenait contact avec le requérant pour lui faire savoir que les travaux allaient être entrepris. Le 18 janvier 2021, le Palois reçoit une convocation du Commissariat de Police. Il s’agissait, sur instruction du procureur de la République, de recevoir sa plainte par procès-verbal. Il a été reçu par une policière qui se montra très à l’écoute de son problème. On imagine bien que la policière avait effectué un certain nombre d’actes dont celui d’inviter un représentant de la mairie à fournir des explications sur la nature, voire la réalité de cette affaire et éventuellement envisager de l’auditionner dans le cadre de la procédure judiciaire. C’est visiblement ce qui a provoqué une réaction du service chargé des cimetières à la ville de Pau. La remise en état du caveau familial a été terminée le 5 février 2021
Grâce à l’ampleur sans doute exagérée donnée à cette lamentable affaire, les droits du Palois ont été reconnus et il a obtenu réparation. Lui-même convient avoir été très loin, sans doute trop loin, dans sa démarche ce qui n’était bien évidemment pas son intention initiale. Mais il s’interroge quand même parce qu’il eut été si simple que sa première correspondance soit non seulement prise en compte mais surtout suivie d’effet. Il reconnaît avoir été à un certain moment totalement désemparé devant ce mur de silence. Cependant, il reste réaliste, Quel est donc le poids d’un citoyen sans histoire qui dans les formes les plus normales et respectueuses s’adresse à des élus ? Peut-être, par pudeur sans doute, n’a t-il pas suffisamment insisté sur la douleur morale qui était la sienne. Il n’oublie pas que ni le maire, ni la députée n’ont daigné répondre à ses correspondances. Comment interpréter cela, est-ce du mépris ou de l’incompétence ? Il aura fallu pas moins de 26 mois pour que cette affaire soit réglée.
A propos il est utile, comme le dit le requérant, de préciser que la défenseur des droits s’est déclaré incompétente. Il s’en doutait un peu. Que ses droits n’aient pas été reconnus dès le départ est une chose, mais il n’est pas admissible d’ignorer de cette façon la dimension affective qui l’a profondément touché. Il rappelle que ce sont ses parents qui sont inhumés dans cette sépulture.
Pau, le 18 octobre 2021
par Joël Braud
Il aurait été tellement plus simple que les services de la Mairie envoient une lettre recommandée, obligeant le concessionnaire du caveau voisin, auteur des dégradations, de remettre en ordre « sous peine de poursuites » comme ont sait si bien l’écrire dans les espaces publics.
Ce cas décrit devient, hélas, la norme générale, et à force, les maires ne se font plus respecter.
Un Maire et président d’un parti politique ne devrait-il pas donner l’exemple ?
J’ai envoyé une dizaine de lettres, pour une association, pour moi-même, sans jamais recevoir de réponse. Il est dit que Monsieur Bayrou a la réputation de ne pas répondre.
Pour info. et/ou rappel : retranscription très partielle des propos tenus sur la radio locale « France Bleu Béarn » le jeudi 28 octobre et… sauf erreur de ma part… 😉 😉 😉
Source : site web de la radio « France Bleu Béarn Bigorre » (102.5 FM)
Les infos du jeudi 28 octobre 2021 (Les journaux de France Bleu Béarn : Actus du jour)
Écouter le « Replay » du jeudi 28 octobre 2021 à 7h40 : de la chronique « Si j’osais : motus et bouchons cousus (par Daniel Corsand : durée = 01min)
URL : https://www.francebleu.fr/emissions/si-j-osais/bearn/si-j-osais-motus-et-bouchons-cousus
Présentation : « Réécoutez le si j’osais de ce jeudi : on parle des bouchons de Pau, dus à plusieurs chantiers depuis le début de cette semaine. Au delà du constat, on aurait aimé vous donner un calendriers, des explications, Mais la ville de Pau préfère garder le silence. »
Nota : je ne retranscris pas l’intégralité de cette chronique, mais vous laisse le soin de l’écouter dans son intégralité (Durée totale de cette chronique de 1min) et surtout la suite et conclusion du journaliste (Daniel Corsand) : « Et bien non, la Mairie de Pau n’a pas répondue à nos sollicitations, l’élu n’a jamais rappelé et on nous a expliqué en gros, que la collectivité est lassée des critiques et de devoir toujours répondre à des critiques et des mauvaises humeurs. »
Clap de fin pour les personnes qui osent envoyer une dizaine de lettres, pour une association, pour soi-même, sans jamais recevoir de réponse et AUSSI pour toutes les autres personnes qui écrivent au Maire de Pau ou ses principaux adjoints, en espérant recevoir une réponse…
Honteux ou scandaleux, ou… les 2 ?!? : à votre aimable appréciation !!!
Pour info. et/ou rappel : reprise des forums citoyens dans les quartiers, afin de pouvoir dialoguer directement avec le maire et éventuellement, de risquer d’entendre ce qui suit (Bis repetita…) :
… que de fois ai-je entendu d’une personne s’adressant à Monsieur le Maire : « je vous ai écris mais je n’ai jamais reçu de réponse… » , air connu lors de réunions publiques à la Mairie (Forum citoyen dans la salle des mariages, le vendredi soir à 18h), forum pour rencontrer les principaux adjoints de notre Maire qui est parfois présent lorsqu’il n’est pas retenu par d’autres obligations ou n’est pas à… Paris. 😉 😉 😉
Sur l’épilogue de ce parcours du combattant, encore heureux, que les requérants n’aient pas été obligés de se parer d’un gilet jaune afin de protester place Royale ou autour… d’un rond-pojnt ! 😉 😉 😉
Pourtant, il y a délégation auprès des adjoints du maire qui sont sensés faire suivre les demandes des Palois au service concerné, adjoints absents (…) pour tenter de résoudre le problème évoqué dans cet article et mettre ainsi fin aux tribulations d’un Palois têtu et décidé à faire valoir ses droits… 😉 😉 😉
/ « Quel est donc le poids d’un citoyen sans histoire qui dans les formes les plus normales et respectueuses s’adresse à des élus ? » : rien ou presque rien apparemment, aussi, je n’hésite pas à rappeler 3 citations du « Sieur » Raymond Devos (1922 – 2006) sur rien :
. « Si l’on peut trouver moins que rien, c’est que rien vaut déjà quelque chose. »
. « Une fois rien, c’est rien ; deux fois rien, ce n’est pas beaucoup, mais pour trois fois rien, on peut déjà s’acheter quelque chose, et pour pas cher. »
. « Rien, ce n’est pas rien ! La preuve, c’est que l’on peut le soustraire. Exemple : rien moins rien = moins que rien ! »
Et encore, le requérant est-il informé des procédures, sait-il écrire aisément, sait les compétences de chacun, ce qu’est un procureur etc.
On comprend le désarroi d’un très grand nombre qui ne manie pas l’écrit, non habitué aux procédures administratives et encore moins judiciaires, bref, ceux qui demeurent éloignés de l’instruction pour toutes les raisons imaginables.