Construire, se reconstruire, vaste programme !

Les idées mènent le monde nous invitent à réfléchir sur le thème de la reconstruction.
Le sujet est justifié par les bouleversements de plus en plus nombreux et souvent de plus en plus intenses et douloureux qui ont secoué, souvent de façon inattendue, le monde physique et vivant, la société et l’individu, partout dans le monde.
Le titre permet déjà une réflexion d’ordre général.
*La reconstruction implique qu’il y a eu construction préalable ; cette succession construction, déconstruction, reconstruction, a toujours été la normalité dans l’évolution des êtres et des choses.
*La pression de reconstruction, dans la dynamique évolutive, est un flux qui assure une continuité adaptative dans le temps. Les transformations d’un milieu qu’il soit environnemental, biologique, culturel, social, individuel, font que des constructions, à un moment donné, ne sont plus efficientes. Pour survivre il convient de se reconstruire d’une manière adaptée.
* L’exemple des lépidoptères illustre bien, pour le vivant, le passage de la déconstruction à la reconstruction, il montre le mécanisme qui, au niveau organique, assure cette transformation.
C’est la métamorphose de la chenille en papillon.
La chenille s’immobilise, détruit totalement son organisation cellulaire, et, tout en réutilisant ce même matériel, se reconstruit en nymphe puis papillon. La chenille n’était plus adaptée à la survivance de l’espèce ; la reconstruction en papillon assure le nécessaire pour assurer la reproduction, donc de futures constructions.
Ne serions nous pas dans la résilience ?
« La résilience est la capacité d’un système à s’adapter, avec succès, face aux menaces et aux risques qui mettent en danger sa fonction, son développement ou sa viabilité… Le concept peut être appliqué à divers types de systèmes, avec différents niveaux d’interaction : un micro-organisme, un enfant, une famille, un système de sécurité, un système économique ou le changement climatique.» Anna S. Masten (2014) montre également la nécessité d’une approche multidisciplinaire avec une approche holistique, globale.
Quatre éléments fondamentaux forment cette résilience :
- C’est une capacité de la personne et/ou de la communauté, ce qui signifie qu’il est toujours possible de la renforcer.
- Elle implique un processus d’adaptation ; au cours duquel le sujet panse ses blessures, se reconstruit.
- Il s’agit d’une adaptation positive, une reprojection dans l’avenir. Ce n’est donc pas un retour à l’état antérieur aux blessures.
- Le processus de reconstruction dépend de l’interaction entre la personne et son environnement ; les éléments qui contribuent ou non au processus peuvent être identifiés. Ces éléments peuvent évoluer, puisque l’interaction sujet/environnement est dynamique.
Ce n’est pas une variable fixe ou linéaire, ni une formule mathématique, d’où sa complexité. Elle se révèle en effet comme quelque chose de bien plus profond que la simple capacité de résistance à laquelle elle est parfois associée.
«Pour reconstruire, il n’y a qu’un seul moyen, c’est l’autre. Dans notre culture occidentale individualiste, on sous-estime l’altérité. On ne peut devenir soi-même sans l’altérité.» Boris Cyrulnik.
Mais, ce n’est pas le sujet proposé dans «Les idées mènent le monde» ?
Bien sûr que si ! Il faut simplement faire un transfert du monde anatomo-physiologique au monde psychologique, celui de la pensée, des émotions, de la rationalité.
C’est le même, car le support de la pensée est organique ; contrairement à Descartes, le monisme affirme que l’esprit et le corps forment une même unité. D’abord prônée dans la philosophie occidentale par Parménide au Ve siècle av. J.-C., puis, plus tard adoptée par Spinoza.
Avec « L’Ordre étrange des choses », A. Damasio traite de la vie, de ses origines, qu’il relie à l’émergence de l’esprit et à la fabrique de la culture. En faisant appel à un concept biologique, l’homéostasie, qu’il traduit en processus vital.
La recherche du bien-être. Reconstruction, métamorphose, homéostasie, résilience, un même combat en somme.
«Les humains voulaient trouver le remède aux tourments de leur cœur ; réconcilier les contradictions générées par la souffrance, la peur, la colère et la poursuite du bien-être.»
A la lumière de ces réflexions, il s’avère que les sujets abordés par les intervenants montrent bien, chacun dans son domaine et avec sa personnalité, la dynamique résiliente qu’ils ont manifestée ; j’émettrai juste quelque doute sur
*la reconstruction de Notre Dame car, dans ce cas, ce n’est pas un comportement complexe mais compliqué.
*le fait que la reconstruction doive passer par l’intervention des militaires (Gal. Lecointe)
Pour terminer je ferais la remarque que les mesures gouvernementales libérales consistant, soi-disant, à «reconstruire» économiquement le pays, à lutter contre le virus et les agressions de toutes parts subies par les citoyens, en revenant, en pire, au monde d’avant, amplifient en fait les causes de la déconstruction et n’ont rien à voir avec une reconstruction positive.
C’est pour quand la résilience climatique ?
Par contre, la résilience de Corneille et de Borys Cyrulnik est une reconstruction exemplaire.
Signé : Georges Vallet
crédits photos : Mylene Beaudoin La résilience – la plus grande qualité de l’entrepreneur. – Mylene Beaudoin
CONSTRUIRE, SE RECONSTRUIRE, VASTE PROGRAMME !
Pour compléter cela, il eût été utile d’y ajouter le terme DECONSTRUIRE, car dans les années à venir il nous faudra aussi déconstruire matériellement pour partie, mais surtout intéllectuellement pour corriger les erreurs passées, afin d’ être capable de s’ adapter au nouveau monde qui arrive à grand pas.
Aujourd’ hui l’ humain n’ arrive pas à solutionner le problème du réchauffement climatique ou de la surpopulation non parce qu’ il n’ a pas de réponse à apporter, mais parce qu’ il refuse de reconnaître les erreurs passées qui nous ont mené à un monde fini.
Pas de problème pour la résilience des hommes politiques, les politiques-politiciens et autres consorts…. : une réaction adaptative ou un art de rebondir qui relève d’une habitude depuis longtemps rôdée… 😉 😉 😉
= Bis repetita, car commentaire paru le 19 novembre, à la suite de l’article « Les non-dits de François Bayrou », publié le 4 octobre 2021 par Joël Braud (URL : https://alternatives-pyrenees.com/2021/10/04/les-non-dits-de-francois-bayrou/ ) :
Pour info. et/ou rappel : une chronique pour une fois, « ni ironique, ni sarcastique envers les élus » du « Sieur » Daniel Corsand
Retranscription très partielle et sauf erreur de ma part, des propos tenus sur la radio locale « France Bleu Béarn » ce vendredi 19 novembre 2021, dans cette chronique toujours savoureuse à souhait « Si J’Osais » et ce, d’après le thème « Reconstruire, se reconstruire » des rencontres « Les idées mènent le monde » qui se tiennent du 19 au 21 novembre à Pau.
Source : site web de la radio « France Bleu Béarn Bigorre » (102.5 FM)
Les infos du vendredi 19 novembre 2021 (Les journaux de France Bleu Béarn : Actus du jour)
Écouter le « Replay » du vendredi 19 novembre 2021 à 7h42 : de la chronique « Si j’osais : Reconstruire, se reconstruire, comme François Bayrou » (par Daniel Corsand : durée = 01min)
URL : https://www.francebleu.fr/emissions/si-j-osais/bearn/si-j-osais-reconstruire-se-reconstruire-comme-francois-bayrou
Présentation : « Réécoutez le si j’osais de ce vendredi qui parle du thème de l’édition 2021 des « Idées mènent le monde » qui commence ce soir vendredi 19 novembre, au Palais Beaumont » : Reconstruire, se Reconstruire.
Un concept sur lequel, François Bayrou aurait beaucoup à dire. »
Programme complet de ce festival littéraire, via l’URL suivante :
https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/pau-decouvrez-le-programme-complet-du-festival-les-idees-menent-le-monde-2021-1637248144
Nota : je ne retranscris pas l’intégralité de cette chronique, mais vous laisse le soin de l’écouter dans son intégralité (Durée totale de cette chronique = 1min) et surtout la conclusion du journaliste (Daniel Corsand) :
Courts extraits :
. « On se dit que les hommes politiques, auraient bien des choses à dire sur le sujet, et en premier lieu, François Bayrou, initiateur de ce rendez-vous, désormais annuel. »
. « Reconstruire, se reconstruire : … François Bayrou passe sa vie politique à conjuguer ce verbe… :
. « Reconstruire, se reconstruire après avoir perdu :
. « L’élection municipale contre André Labarrère… »
. « Une législative dans sa circonscription, battu par inconnue, Nathalie Chabanne…
. « Les municipales à Pau, contre Martine Lignières-Cassou… »
. « A chaque fois, François Bayrou, s’est reconstruit politiquement… (…). »
. « Un homme politique ne cesse de se rebâtir, c’est le jeu parfois cruel, du suffrage universel… »
Conclusion du journaliste :
« J’ose dire ce matin, que François Bayrou aurait pu tenir une conférence sur ce thème « Reconstruire, se reconstruire », c’est aussi ça, la politique… » 😉 😉 😉
Trêve de sérieux, quoique… : une autre occasion de se reconstruire, après les Présidentielles 2027 suite aux (éventuelles) ambitions politiques de notre Maire ???
= Rendez-vous aux… Présidentielles 2027 contre l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe…
« Ensemble citoyens » ??? = bis repetita : quoique… 😉 😉 😉