Liberté, égalité, fraternité… des mots, rien que des mots !

On aimerait y croire mais le peut-on encore ? Il y a quelques jours, un éventuel candidat à la présidence de la république tenait un rassemblement à Lille et l’indéfinissable maire de cette commune, qui vit naître le général de Gaulle, a osé appeler à manifester contre la réunion.
Ce ne fut pas en vain car il a fallu une intervention des forces de l’ordre, agressées d’ailleurs comme souvent, pour qu’elle puisse se tenir et donc permettre à des citoyens, français, de s’informer et de s’exprimer. Plus récemment, une ministre devait dédicacer son dernier ouvrage, à Pau, dans un espace culturel. Malheureusement, elle en fut empêchée en raison d’informations laissant craindre à une manifestation d’hostilité susceptible d’attenter à sa sécurité. De même protestations contre une conférence à Sciences Politiques pas du goût de certains « démocrates » ! Selon le ministère de l’Intérieur, 1 186 élus ont été pris pour cible dans les onze premiers mois de 2021, dont 162 parlementaires et 605 maires ou adjoints victimes d’agressions physiques, soit une hausse de 47% par rapport à 2020. 419 outrages ont aussi été recensés (+ 30%). La démocratie induit un apaisement. Mais elle n’est qu’apparente car la politique est devenue un patrimoine qu’il faut conserver ou acquérir par tout moyen. Ainsi a-t-on artificiellement créé l’extrémisme, notion destinée à faire peur. Et voilà qu’on se découvre extrémiste parce qu’on est patriote ou attaché à des traditions, même si l’on respecte celui qui ne l’est pas et que rien n’oblige à l’être. La peur, un excellent moyen pour soumettre ! Ne l’a-t-on pas vécue avec la gestion de la pandémie ? Tous les jours, pendant de longues minutes les chaînes de télévision nous ont abreuvés de chiffres de contaminés, de morts. Même moyen en politique ! La peur du changement ! Et pourtant, à écouter l’homme de la rue, beaucoup aspirent au changement, à des changements. Changer quoi ? Et comment ? Changer des modes de représentation, lutter contre l’abstention et en même temps en tenir compte et, pour mettre un terme à la professionnalisation de la politique source de toutes les turpitudes, limiter les mandats électoraux et leurs cumuls. Avec la peur, pas de vraie liberté ! Pour conserver le pouvoir, pas d’égalité ! Quant à la fraternité…un beau rêve.
Pierre ESPOSITO
L’intolérance gagne du terrain, quoique elle existait déjà chez une partie de la classe politique qui aurait du montrer le bon exemple vue son origine.
Il y a une telle décadence dans notre sciété, une telle perte des valeurs communes et du sens de ces valeurs, que la violence est la seule réponse des êtres bornés. Il est à craindre que cette violence ne devienne exponentielle.
Quelles extraordinaires ambitions à se rapprocher : Liberté, Égalité, Fraternité !
Vous décrivez différents évènements qui reviennent tous à la même chose: »Puisque je ne peux trouver d’arguments à opposer à ceux de l’adversaire, empêchons-le d’exprimer ses idées ! »
La liberté, c’est le droit, l’égalité, c’est le fait, la fraternité, c’est le devoir. Victor Hugo