Impact global de la guerre contre l’Ukraine

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Le peuple ukrainien défend son pays de toutes ses forces contre l’invasion russe qui concerne non seulement les citoyens d’Ukraine, mais aussi l’Europe et le reste du monde.

L’Ukraine était l’une des républiques constitutives de l’URSS jusqu’en 1991, date à laquelle elle a déclaré son indépendance. Nous, Ukrainiens, avons défendu la démocratie, l’intégration européenne et les réformes. Dans le même temps, Moscou a décidé de ne pas s’éloigner de la restauration de l’Union soviétique. La Biélorussie a suivi cette tendance passéiste russe tandis que les États baltes faisaient le nécessaire pour s’intégrer à l’Union européenne (UE) et à l’OTAN. Le Kremlin n’a jamais admis les décisions des pays qui ne souhaitaient pas rester étroitement rattachés à la Fédération de Russie.

Attaques russes répétées

Le premier pays qui ait dû faire face au fait que la Fédération de Russie n’était pas disposée à accorder une indépendance totale à ses anciennes républiques fut la Lituanie. Le 11 mars 1990, son indépendance avait été proclamée et rejetée par le Kremlin. Au début de 1991, les Russes ont attaqué un poste de contrôle des frontières lituaniennes où ils ont ensuite encerclé et tué huit civils, mais la Lituanie est restée indépendante.

Puis vint le tour de la Moldavie en 1991. Le Kremlin et ses forces armées ont soutenu un conflit de courte durée entre l’armée moldave et des séparatistes. La victoire de facto des séparatistes soutenus par la Russie a conduit ces derniers à proclamer la séparation de la Moldavie indépendante et une République moldave de Transnistrie dont Moscou n’a pas reconnu la souveraineté mais lui a apporté un soutien économique, militaire et politique informel.

La Russie ne s’est pas arrêtée là et, en 2008, la guerre russo-géorgienne a commencé, impliquant les deux pays et les républiques autoproclamées d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, soutenues par Moscou. Le président français Nicolas Sarkozy a obtenu un cessez-le-feu avec le soutien diplomatique des États-Unis, mais à la fin de la guerre, la Géorgie a perdu le contrôle de ces territoires et la Russie a reconnu l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Elle y a établi des bases militaires et en a expulsé les Géorgiens de souche.

À l’époque, l’Ukraine avait une politique multisectorielle qui lui permettait d’entretenir des relations stables avec la Fédération de Russie et avec l’Europe occidentale. Toutefois, cette situation a considérablement changé. En novembre 2013, le président Viktor Ianoukovitch a refusé de signer l’accord d’association avec l’Union Européenne et s’est rapproché de Moscou.

Cela a engendré une forte inquiétude au sein du peuple ukrainien qui est descendu dans les rues de Kiev et d’autres villes pour exprimer son mécontentement. Alors que les Ukrainiens se battaient pour leurs droits et leur avenir dans l’UE, la Russie a annexé la Crimée et soutenu des séparatistes de la région de Donetsk et de Lougansk. Le résultat a été le même que dans les deux cas précédents. Les séparatistes, appuyés par les forces militaires russes, ont proclamé l’indépendance par rapport à l’Ukraine de la soi-disant « D/LNR » qui couvre des parties de la région de Donetsk et de Lugansk.

Les principaux éléments déclencheurs qui ont permis au Kremlin d’affirmer sa position dans le conflit sont, selon lui, l’absence de concessions de la part de l’Ukraine lors de pourparlers, les plaintes ukrainiennes et occidentales concernant les violations du droit international, la non-reconnaissance de la Crimée comme territoire souverain russe (ce qu’elle n’est pas) et l’indépendance de la soi-disant « D/LNR ».

Moscou a entrepris une nouvelle invasion de l’Ukraine en tentant de justifier son action controversée par l’affirmation que des néonazis avaient pris le pouvoir en Ukraine et que les Russes voulaient sauver de leur emprise le peuple ukrainien, ou que l’OTAN était un bloc agressif qui étendait ses frontières jusqu’à la Fédération de Russie. Cependant, en 2014, c’est délibérément et de notre plein gré que nous, Ukrainiens, avions opté pour l’intégration non seulement européenne mais aussi euro-atlantique.

Poutine, ou « Comment j’ai appris à ne pas m’inquiéter et à aimer la bombe ».

Bien que la Russie ne veuille pas être comparée au film « Docteur Folamour » (le « Doctor Strangelove ») de Stanley Kubrick, elle a placé ses forces nucléaires sous « régime de combat spécial » à l’instar du général Jack Ripper dans ce film tourné en 1964 (intitulé aussi « Don’t worry and love the bomb », littéralement : « Ne vous inquiétez pas et aimez la bombe »). C’est à peu près ce qu’a fait le président russe le 27 février dernier en évoquant l’hypothèse d’une guerre nucléaire.

La menace est-elle réelle ? Il convient de noter que les motivations de Poutine sont incalculables et ses décisions imprévisibles, comme nous l’avions déjà remarqué lorsque la Russie a effectué des « entraînements militaires » et « ne voulait pas déclencher une guerre totale avec l’Ukraine », puis a franchi les frontières de mon pays avec du personnel militaire.

Bien qu’à ce stade, la décision de pousser l’escalade du conflit jusqu’à l’attaque nucléaire ne serait pas stratégiquement compréhensible, compte tenu des précédents mentionnés ci-dessus, il est impossible d’exclure que la Russie puisse utiliser des armes nucléaires, qui depuis 1999, jouent un rôle clé dans sa stratégie militaire. Elle les a appelées curieusement « armes de désescalade ». Le penchant de Poutine pour les décisions imprévisibles pourrait donc déclencher un conflit nucléaire.

Les radiations constituent une autre menace majeure dans ce conflit. On n’a certes pas oublié que le 26 avril 1986, une explosion s’était produite à la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine. Cette catastrophe a provoqué le plus grand rejet radioactif incontrôlé de l’histoire. Depuis le déclenchement de la guerre de haute intensité par le président Poutine, le 24 février dernier, l’Ukraine a signalé que les forces militaires russes avaient pris le contrôle de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Le niveau de radiation a commencé à monter. Le 4 mars, les Russes ont bombardé et pris possession de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, qui est la plus grande d’Europe.

Aujourd’hui, cette dernière centrale nucléaire est encore sous contrôle ukrainien et le niveau de radiation reste dans des limites acceptables. Cependant, le risque existe que les Russes utilisent à leur avantage le fait qu’ils contrôlent la centrale de Tchernobyl pour forcer l’Ukraine et l’Occident à leur faire des concessions sous la menace d’une augmentation du niveau de radiations. Les Russes pourraient également essayer de reprendre le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia.

La trouée de Suwalki, prochaine cible ?

À l’exception de l’Ukraine, l’Union soviétique comprenait 14 autres républiques. Parmi elles, l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie sont aujourd’hui des États membres de l’OTAN. Il est donc essentiel de ne pas oublier la trouée de Suwalki. Il s’agit d’une portion de territoire frontalier entre la Lituanie et la Pologne, longue d’une centaine de kilomètres. Cette ligne pourrait être une prochaine cible de la Russie, car elle constitue la principale voie que les troupes de l’OTAN doivent traverser pour se rendre dans les pays baltes.

Nous devons tous prendre conscience du fait que la trouée de Suwalki joue un rôle important pour la Russie de Poutine car c’est en la longeant d’Est en Ouest que passent les communications terrestres et aériennes reliant l’enclave russe de Kaliningrad sur la Baltique à l’Ouest (anciennement Königsberg) à la Biélorussie pro-Poutine à l’Est. Le quartier général de la flotte russe de la Baltique se trouve Kaliningrad. De là aussi des missiles russes à courte et moyenne portée peuvent atteindre Varsovie et Berlin.

Si la Russie s’empare de cette ligne de communication de Suwalki, l’approvisionnement des trois États baltes par l’Europe occidentale et l’OTAN ne pourra plus être assuré aussi aisément et ils pourraient être à la merci du Kremlin. La trouée de Suwalki est vulnérable car elle est proche par le Sud-est du territoire biélorusse. C’est de là que sont lancées également les roquettes russes sur les villes ukrainiennes. Le Kremlin pourrait donc utiliser cette région pour accéder également à la trouée de Suwalki (ndlr : voir svp une carte sur Internet – il suffit de taper Sulwaki Gap).

Dans le même temps, les provocations du Kremlin se poursuivent. Le 25 février, un navire russe a attaqué le navire de soutage « Millennium Spirit » près du port ukrainien de Yuzhny. Puis, le 2 mars, quatre avions de chasse russes ont pénétré dans l’espace aérien suédois au-dessus de la mer Baltique alors que la Suède avait fermé son espace aérien à la Russie.

Par conséquent, il est clair que la guerre ne touchera pas seulement l’Ukraine. La victoire de l’Ukraine serait donc très importante pour la sécurité européenne dans son ensemble. Elle verrouillerait les ambitions guerrières de l’actuel président russe. C’est pourquoi l’Ukraine demande à l’OTAN de fermer son espace aérien, car les principales pertes qu’elle a subies jusqu’à présent sont dues aux bombardements aériens et aux tirs de roquettes. Au sol, la défense ukrainienne est efficace.

Ignorer ces faits et évènements pourrait coûter cher à l’OTAN, car personne ne s’attendait à une invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie de la même manière que personne ne s’attend pas à l’invasion par la Russie d’États membres de l’OTAN. Or, l’attaque de l’Ukraine s’est quand même produite. Il en va de même pour ce qui concerne l’arme nucléaire. Malgré les doutes, on pense que Poutine n’osera pas s’en servir. Or, avec lui, tout est possible.

Par Anastasiia Hatsenko (Kyiv)

Anastasiia Hatsenko est experte de la coopération euro-atlantique ukrainienne au sein du groupe de réflexion ADASTRA à Kyiv (Kiev en ukrainien)

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5 commentaires

  • Anastasiia, merci pour votre article. C’est très informatique

  • La Lituanie impose à la Russie une sanction peu couteuse en déployant l’arme humoristique.

    Vilnius, la capitale lituanienne, débaptise ainsi la rue où se trouve l’ambassade de Russie et la renomme « Rue des Héros UKRAINIENS » obligeant l’ambassade à modifier son adresse postale et ainsi à rendre hommage à l’UKRAINE.

    C’est fin, c’est très fin et ça se mange sans faim…BRAVO.

    Et à Pau, nos élus auraient-ils le courage de débaptiser la rue Valéry Meunier de l’Institut Confucius en rue Hilam TOHTI, Liu XIAOBO ou Hu YAOBANG ?

  • Le problème dans ce conflit c’ est que ce ne sont pas deux états qui se font la guerre suivant des règles à respecter pour la dignité humaine ( voir document joint), mais bel et bien deux systèmes mafieux qui ne respectent aucune règle, notamment pour ce qui concerne la Russie. Dans ce cadre là pas étonnant que les pays Occidentaux ne veuillent pas mettre les doigts dans l’ engrenage, peut être de peur de se retrouver broyés par les deux belligérants subitement tombés d’ accord pour taper sur les négociateurs Occidentaux.
    Viendrait t’ il à l’ idée de quelque un qu’ un pays tiers puisse intervenir sur le sol Italien pour régler un conflit mafieux entre la Mafia et la Ndrangheta ? Actuellement en Ukraine nous sommes en plein dans ce cas de figure, mais malheureusement avec des populations prisent en otages, ainsi que de gros risques de dérapages pour impliquer l’ Europe. Donc prudence, malgré toute ma sympathie pour le peuple Ukrainien qu’ il ne faut pas confondre avec l’ état Ukrainien.

    DIX RÈGLES DE LA GUERRE IMPOSÉES PAR LE DROIT INTERNATIONAL

    Depuis longtemps, et surtout à partir du XXeme siècle, on écrit des lois de la guerre histoire de limiter la barbarie dans les conflits armés. En gros, les pays et leurs soldats doivent respecter quelques règles inscrites dans des conventions (genre la Convention de la Haye ou la Convention de Genève), et ces règles sont censées éviter les actes de cruauté ou de torture en temps de guerre. Le problème, c’est qu’il restera toujours des ordures qui n’appliqueront pas ces lois (n’est-ce pas Vladimir ?) parce qu’apparemment c’est trop dur de demander à des humains d’être humains.

    1. Certaines armes sont interdites

    On vous avait déjà parlé des armes interdites dans la guerre dans un autre article, mais sachez qu’en gros il y a des armes moins « propres » que d’autres. Des bombes, des gaz et autres technologies qui sont trop barbares et qu’on est censé ne pas utiliser dans les conflits. Bien entendu, ça n’empêche pas certains pays de les utiliser plus ou moins discrètement, parce qu’il y aura toujours des énormes merdes en ce bas monde.

    2. Il est interdit de détruire des bâtiments civils sans justification

    Selon le droit international humanitaire, « la destruction de biens non justifiée par les nécessités militaires et les attaques intentionnelles contre la population civile » sont considérées comme un crime de guerre. En gros, il est interdit de détruire volontairement des habitations de civils s’il n’y a aucune vraie justification. Par contre, les dégâts collatéraux sont tolérés, donc il suffit de dire que tu visais autre chose pour t’en sortir. On devrait revenir aux batailles rangées dans des champs.

    3. Il est interdit de tuer les prisonniers de guerre

    C’est très logique en même temps : un prisonnier est normalement hors d’état de nuire, donc le tuer serait de la pure et simple cruauté. Que celui qui n’est pas d’accord se dénonce immédiatement.

    4. Il est interdit de torturer les prisonniers

    Torturer des gens, c’est inhumain, et apparemment on a encore besoin de le rappeler dans la Convention de Genève. Peut-être qu’un jour ça sera assez évident pour tout le monde (mais on a comme un doute).

    5. Il est interdit d’humilier les prisonniers

    Rappelez-vous quand, dans les années 2000, les soldats américains foutaient des prisonniers irakiens à poil et les promenaient en laisse. Eh bien ils ne respectaient pas le droit international de la guerre. Vous aussi rien qu’en y repensant ça vous fout les nerfs ? Nous oui.

    6. Les blessés, malades et naufragés doivent être recueillis et soignés

    C’est une obligation, un peu comme dans la loi sur la non-assistance à personne en danger. Alors certains se demanderont peut-être pourquoi il faut sauver ou soigner un ennemi, et on leur répondra tout simplement : parce que c’est ça être humain en fait.

    7. Il est interdit de tirer sur des parachutistes qui ont été forcés d’utiliser leur parachute

    Petite explication : si les ennemis utilisent un parachute dans le cadre d’une tactique, il est autorisé de leur tirer dessus. En revanche, s’ils utilisent leur parachute pour sauver leur vie parce que leur avion vient d’être abattu, il est interdit de leur tirer dessus. Tout est une question de contexte.

    8. Il est obligatoire de laisser l’ennemi aider sa population

    Il faut toujours laisser la possibilité au pays ennemi d’acheminer des vivres, des médicaments ou du matériel de survie à sa population. Et – ça va avec – il est interdit d’utiliser la famine comme méthode de guerre. Dit autrement : ça ne se fait pas d’empêcher toute une population de bouffer juste pour remporter un conflit. Encore une fois, ça vous paraît peut-être évident, mais ça ne l’est pas pour tout le monde.

    9. Il est obligatoire de créer des couloirs sûrs pour laisser partir les populations civiles

    Si les fameux « couloirs humanitaires » ont pour but d’acheminer des vivres et du matériel médical, ils doivent aussi permettent aux civils qui le souhaitent de fuir les zones de conflit. Les pays en guerre sont censés se mettre d’accord sur la mise en place de ces couloirs humanitaires, mais il y a souvent un monde entre la théorie et la pratique.

    10. La « perfidie » est interdite (oui, on va vous expliquer ce que c’est)

    Dans le droit international de la guerre, plusieurs actions sont considérées comme de la perfidie et sont interdites :

    – faire croire qu’on va négocier ou qu’on va se rendre pour finalement prendre l’ennemi par surprise

    – faire croire qu’on est blessé pour prendre l’ennemi par surprise

    – faire croire qu’on est un civil pour prendre l’ennemi par surprise

    – faire croire qu’on a un statut protégé (genre journaliste) pour prendre l’ennemi par surprise

    – porter des insignes de l’ennemi pour lui faire croire qu’on est dans son camp et le prendre par surprise

    C’est vrai que cette règle est un peu moins évidente que les précédentes, mais en même temps si on commence à autoriser toutes ces techniques dégueulasses, ça peut vite partir en gros chaos.

    On aurait vraiment préféré vous parler des règles de la bataille de boules de neige, mais en ce moment c’est pas tellement l’ambiance.

  • Robert Contrucci

    Même si tous les pays européens sont concernés, le sinistre conflit en Ukraine est (fort) susceptible d’entraîner des dérives et présenter encore des opportunités pour quelques mafias de l’Europe de l’Est, dont les activités sont certainement impactées par ce conflit… :
    La mafia albanophone (Albanie, Kosovo, Macédoine) et d’autres pays comme la Biélorussie, la Bulgarie, l’Estonie, la Géorgie, la Moldavie, la Pologne, la Roumanie, la Serbie, l’Ukraine (Rappel : pays de l’ex-Union soviétique…) et la Russie…

    Préalable (en ce qui concerne l’Ukraine) : article « Ukraine : Odessa, ville gangster » : par Benoît Vitkine (Odessa : Ukraine), envoyé spécial, publié le 22 mars 2019
    Source : site web du journal Le Monde (International)

    Chapeau de l’article (Extrait, car article réservé aux abonnés) : « Dans cette ville ukrainienne gangrenée par la violence et la corruption, le maire et son clan représentent pourtant tout ce que la révolution de 2014 voulait liquider. »

    Pour info et/ou rappel, lire si possible, le mémoire de diplôme d’université, ainsi que les 3 articles suivants :

    ① Mémoire de diplôme d’université de 3éme cycle « L’émergence des mafias de l’Europe de l’Est. Que faire ? » (Les Balkans : un champ libre pour les mafias) : par Christophe Antkowiak (Année Universitaire 2003 / 2004)
    Source : Université Paris II – Panthéon-Assas (Centre de Formation Permanente)

    Préface : Les nouvelles mafias : un mal planétaire. « Le crime organisé est devenu un mal planétaire. Jamais, les mafias n’ont été si puissantes. Ces nouveaux parrains qui jouent avec la mondialisation et les désordres internationaux, construisent leurs empires en exploitant les faiblesses de nos sociétés. Les organisations criminelles ont profité de la chute du communisme et des conflits régionaux pour se développer, attirées vers les gains faciles et rapides. Ces changements leur ont permis de construire, souvent aidé d’hommes politiques locaux, de véritables multinationales dont le chiffre d’affaires est estimée à 457 milliards d’euros. Ces nouveaux parrains continuent de faire fructifier les secteurs de leurs aînés comme la drogue, la prostitution ou le racket. Ils développent parallèlement leurs activités dans des domaines plus larges et plus discrets, notamment en maîtrisant les opérations de blanchiment. De plus, ils tentent , par le biais de la corruption, de s’introduire au cœur des appareils d’État, au point d’influencer les décisions politiques des nations. Ils sévissent sur l’ensemble de la planète, utilisant leur argent pour influencer et corrompre On évoque bien sûr la Russie et les jeunes Etats de l’Est issus de la dissolution du bloc communiste . Qui sont ils et d’où viennent t-ils ? . »
    URL : https://creogn.centredoc.fr/doc_num.php?explnum_id=11

    ② Article « Géorgiens, Arméniens, Russes… Ces mafieux de haut vol venus de l’Est » : par Anne Vidalie, publié le 14/01/2016
    Source : site web du magazine L’Express (Enquête)

    Chapeau de l’article : « La confrérie des Voleurs dans la loi n’écume pas que l’ex-URSS. Alors que l’un de ses chefs attend son procès à Bordeaux, policiers et gendarmes s’inquiètent de l’enracinement en France de ces gangs spécialisés dans le cambriolage en série. »
    URL : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/georgiens-armeniens-russes-ces-mafieux-de-haut-vol-venus-de-l-est_1750959.html

    ③ Article « Mafias, crime organisé : tous les pays européens concernés » : par Camille Richir et Marie Guitton, publié le 17/10/2018
    Source : site web de référence sur les questions européennes, premier site francophone d’information pédagogique sur l’Union européenne toute l’Europe (Comprendre l’Europe)

    Chapeau de l’article : « Les mafias ne sont pas seulement un problème italien. Le crime organisé au sens large opère au sein de tous les pays européens. Où investissent les principales organisations ? Réponses avec notre carte. Toute l’Europe a aussi interrogé deux spécialistes pour savoir comment l’Union européenne peut lutter contre ces activités qui infiltrent de plus en plus l’économie légale. »
    URL : https://www.touteleurope.eu/fonctionnement-de-l-ue/mafias-crime-organise-tous-les-pays-europeens-concernes/

    ④ Article « Guerre en Ukraine : comprendre et s’informer » : par Deborah Rudetzki, publié le jeudi 10 mars 2022
    Source : site web de Opinion Internationale (Actualité culturelle)

    Chapeau du dossier : « Pourquoi la Russie a-t-elle attaqué l’Ukraine ? Quelle est l’origine du conflit ? Qui est Vladimir Poutine et quelles sont ses intentions ?
    L’Ukraine c’est aussi l’histoire d’une nation menacée. Face à l’incompréhension et la sidération, toute l’équipe de la Librairie Ici Grands Boulevards a compilé pour vous une sélection d’ouvrages qui apportent des éléments de réponse à toutes les questions que l’on se pose. »
    URL : https://www.opinion-internationale.com/2022/03/10/guerre-en-ukraine-comprendre-et-sinformer_105316.html

    Nota (tout aussi important…) : j’ose évoquer brièvement, le cas de la Transnistrie (Région Moldave prorusse)…

    Pour un bref aperçu, n’hésitez pas à lire l’article suivant « Guerre en Ukraine : à la frontière moldave, la présence des soldats russes en Transnistrie inquiète » : par Mathilde Dehimi et Paul Cozighian – franceinfo . Radio France, publié le 11/03/2022
    Source : site web de <b<franceinfo: (:reportage)
    Nota : voir aussi la section « sur le même thème » :

    Chapeau de l’article : « Les Russes ont une autre carte dans leur manche dans cette guerre en Ukraine avec des unités placées en Transnistrie. Cette bande de terre coincée entre la Moldavie et l’ouest de l’Ukraine est devenue stratégique avec l’invasion russe. »

    URL : https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/reportage-guerre-en-ukraine-a-la-frontiere-entre-la-moldavie-et-la-transnistrie-la-presence-des-soldats-russes-inquiete_5004272.html

    Là aussi, presque le cynisme, à son paroxysme !!!

  • Robert Contrucci

    Pour information et/ou rappel, lire si possible, l’article suivant :

    A lire, pour découvrir (?) les ambitions d’un ancien obscur agent du KGB, nostalgique d’un tout aussi ancien empire… : on est entré dans une situation très délicate, mais jusqu’où peut aller un ours malade et blessé, obsédé par la liberté des peuples par la démocratie qu’un autocrate-dictateur tel que lui, ne peut supporter ?

    Article « « La Russie n’a pas seulement défié l’Occident, elle a montré que l’ère de la domination occidentale mondiale peut être considérée comme complètement et définitivement révolue » »
    Source : site web de Fondation pour l’innovation politique (Décryptages)
    Nota : article au format .PDF en téléchargement

    Chapeau de l’article : « La Fondation pour l’innovation politique a traduit du russe au français la version complète d’un édito de l’agence russe RIA Novosti, signé du chroniqueur Pyotr Akopov et titré « L’avènement de la Russie et du nouveau monde ». Cet article a été accidentellement mis en ligne le 26 février 2022. Initialement, la publication de ce texte devait avoir lieu après l’occupation de l’Ukraine par la Russie. L’article a été rapidement effacé, mais le service Web d’Internet Archive a réussi à le sauver.
    Cet article décrit le projet impérialiste conçu par Poutine. La russification totale de l’Ukraine et de la Biélorussie est présentée comme le point de départ d’une recomposition de l’ordre mondial. Le texte a été traduit du russe par Inna Uryvskaya. »

    URL : https://www.fondapol.org/decryptage/la-russie-na-pas-seulement-defie-loccident-elle-a-montre-que-lere-de-la-domination-occidentale-mondiale-peut-etre-consideree-comme-completement-et-definitivement-revolue/

    Ne tirons pas trop de conclusions hâtivement, la guerre n’est pas finie et les russes ont montré une certaine impréparation, quant à l’invasion de l’Ukraine…

    Cette guerre a au moins le mérite de faire que l’Europe fasse bloc…