Et maintenant que vais-je faire ? G.Bécaud.

Le 26 décembre 2004 à 7h58 locales, un séisme de magnitude 9,3 provoque une vague géante dans l’océan Indien. Au fil de la journée, ce tsunami dévastera douze pays et fera plus de 230.000 morts, en Indonésie et au Sri Lanka principalement.
Les oiseaux se sont tus, les poissons se sont déplacés, les éléphants ont fui. Les témoignages n’ont pas manqué pour décrire les changements de comportement de certains animaux quelques minutes avant que les vagues du tsunami ne ravagent les côtes de l’océan Indien, le 26 décembre 2004.
Ils avaient entendu la terre.
Le 9 mars 2011, les premiers mouvements sismiques agitent la côte du nord-est de Honshu aux alentours de la ville de Sendaï. Plusieurs séismes d’amplitude allant jusqu’à 7, 5 se déclenchent au large. Deux jours plus tard, le 11 mars, à 14 h 46 (heure locale), la secousse principale se produit avec cette fois une magnitude de 9,1. Elle provient du même endroit.
Elle a engendré un tsunami avec des vagues de plus de 15 mètres de haut. Cette masse d’eau va submerger la côte et entrer à l’intérieur des terres sur plusieurs kilomètres emportant sur son passage, voitures, maisons, camions.
On n’avait pas entendu la terre.
Pour couronner le tout, le tsunami a fragilisé les structures de plusieurs centrales nucléaires dont principalement celle de Fukushima qui laisse échapper une dose importante de radioactivité le 11 mars 2011.
Après 15 jours de pluies intenses sur la région, le 2 décembre 1959, la voûte du barrage de Malpasset en amont de Fréjus dans le Var se fissure, avant de céder.
En quelques minutes, une vague de 50 mètres de haut déferle dans la vallée du Reyran à 70 km/h; elle dévaste campagne et fermes.
La catastrophe est imputable aux déficiences des fondations de l’ouvrage. Ce point souligne l’importance de la géologie, de l’orientation des failles du sous-sol et du régime des eaux souterraines dans l’implantation d’un barrage.
Encore le déficit d’entendre la terre.
Le chaos climatique a contribué à déclencher la Révolution française et contient un avertissement terrible pour aujourd’hui.
Le chaos climatique a contribué à déclencher la Révolution …
https://lesactualites.news › sante › le-chaos-climatique-a…
Les conditions climatiques n’ont pas été les seules responsables mais les dommages causés par ces problèmes météorologiques ont exacerbé une crise financière en cours qui a hanté le royaume de France dans les années 1770 et 1780. Les finances du royaume n’avaient jamais été bien gérées, les familles aristocratiques les plus riches de France continuant à bénéficier de l’exemption de la plupart des impôts. Avec la dévastation agricole et les recettes fiscales déjà insuffisantes du royaume, les ministres du roi Louis XVI ont introduit des réformes économiques et financières pour stabiliser les finances de la Couronne. Mais ces efforts se sont heurtés à une hostilité intransigeante de la part de l’élite privilégiée. Intransigeantes et provocatrices parfois ; cependant si Marie Antoinette a peut-être dit : « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche » ; depuis on a fait mieux et sûrement, comme « On met un pognon de dingue dans les minimas sociaux ».
Au milieu des terribles récoltes de 1788, le conflit politique entre les élites au sujet des réformes financières, économiques et politiques atteignit son paroxysme. Les tentatives du roi d’imposer des changements se sont heurtées à une résistance furieuse. Une population psychologiquement battue par des années de stress et de peur était désormais prête à repousser les limites de la politique d’une monarchie absolue qui ne servait pas le peuple.
Le règne de Louis XVI correspond à une conjoncture économique difficile : baisse des prix agricoles, marasme de l’industrie textile, etc. Les pluies et les inondations de1787, la sécheresse puis la grêle de juillet 1788 ont eu pour conséquence une très mauvaise récolte en 1788. L’hiver 1788-1789 est très rigoureux. Au printemps 1789, la mauvaise récolte de céréales de l’année précédente provoque une flambée des prix partout en France. À Paris, le prix du pain double.
Cette flambée des prix oblige les Français à consacrer tous leurs revenus à l’achat du pain. Les artisans et les manufactures ne parviennent pas à écouler leurs marchandises. La production textile baisse de moitié en 1789. Les faillites se multiplient, créant du chômage. Le vagabondage et la mendicité se développent. Des troubles éclatent un peu partout. Tiens !
Les demandes d’une assemblée nationale pour répondre à la montagne de griefs accumulés sont devenues si fortes que le roi a finalement acquiescé. À la fin de 1788, le roi Louis convoqua des États Généraux au printemps suivant.
La population traumatisée de Paris, poussée par les orateurs politiques, était prête à exploser.
« Qu’est-ce que le Tiers-Etat, s’interrogeait Sieyès en 1789, avant le Révolution Française. Tout. Qu’a-t-il été jusqu’à présent ? Rien. Que demande-t-il ? A devenir quelque chose.»
Comme de nombreux étés précédents, la chaleur de juillet était un contraste étouffant et oppressant avec le froid glacial de l’hiver précédent. Des mois d’impasse politique en cours à Versailles ont finalement été résolus en juillet 1789 lorsque des rumeurs d’un complot réactionnaire ont déferlé dans les rues de Paris et que la population alarmée et en colère s’est levée pour abattre la Bastille, marquant le début de la Révolution française.
La monarchie n’était pas à l’écoute des milieux humains.
La Révolution française est une mise en garde particulièrement grave, car les scientifiques savent maintenant que le chaos climatique vécu à cette époque était le résultat de processus naturels, tandis que la crise de réchauffement que nous vivons aujourd’hui est causée par des actions humaines ; à moins de prendre des mesures immédiates, elle ne fera qu’empirer.
Le lien entre le climat et la déstabilisation politique est devenue un domaine d’étude urgent. Une étude marquante de 2013 comparant le climat et les données sur les principaux conflits historiques ont trouvé « des preuves causales solides liant les événements climatiques aux conflits humains… L’ampleur de l’influence du climat est considérable. L’étude a averti qu’à mesure que la température de la terre augmenterait dans les décennies à venir, « des taux amplifiés de conflits humains pourraient représenter un impact social important et critique… ».
Les dérèglements climatiques ont ravagé l’économie, déstabilisé l’ordre social et traumatisé la population, mais il a fallu un système politique brisé, à bout de souffle, incapable et peu disposé à faire face aux effets, pour faire pencher la balance vers la révolution.
Alors que nous entrons dans une nouvelle ère d’urgence climatique créée par l’homme, nous avons le pouvoir d’atténuer les conséquences écologiques, mais il ne suffira pas de « petits pas », de simplement réduire les émissions ou de se convertir à l’énergie verte. Nous devons également veiller à ce que nos structures politiques puissent répondre aux inévitables crises sociales causées par le réchauffement climatique et soient suffisamment flexibles et résilientes pour affronter les tempêtes à venir.
Le « coup de balai » de Mélenchon : et si la France revivait un …
https://www.latribune.fr› Opinions › Tribunes
La première phase de la campagne présidentielle a été marquée par une forte abstention, une opposition des jeunes à la politique menée par la monarchie républicaine exprimée par la bouche de Jean-Luc Mélanchon. Les scores de ce dernier sont impressionnants dans les grandes villes et en outre-mer.
Nous entrons dans la deuxième phase de cette la campagne, des décisions vont être à prendre par les candidats et les électeurs ; il n’est pas possible de ne pas être interpellé par la comparaison entre les prémisses des grandes catastrophes de l’histoire et le fait, entre autres, de ne pas écouter
« la terre qui tremble».
Si Macron persiste à rester figé dans sa grandeur monarchique, sans tenir compte des revendications des milieux humains, sans tenir compte en premier, de la vraie source de tous nos maux, l’environnement, alors ce sera le chaos car la seule réponse immédiate sera de ne pas voter pour lui, quoi qu’il en coûte, car cela, à court terme, reviendra au même !
Par contre, s’il consent à s’abaisser à reconnaître que le ras de marée des mécontentements est justifié, que le réchauffement climatique n’est pas une petite chose, qu’il faut en tenir compte, sans les promesses habituelles non tenues, et qu’il s’engage à apporter des modifications très sensibles, une ère nouvelle peut s’ouvrir pour lui et pour la France.
signé Georges Vallet
crédits photos:
https://img.huffingtonpost.com/asset/5c9399dd2400003500060c00.jpeg?ops=scalefit_630_noupscalehttps