La morale en politique ? Pas pour demain !

Quelques événements récents ne vont pas réconcilier les abstentionnistes avec les urnes. Par ignorance ou par mépris de la conscience populaire, la classe politique nous montre un visage déplorable où tout est bon pour détruire ou séduire. Deux exemples pour détruire.
L’ancien président du groupe des députés LR sous la précédente législature a commencé par se mettre en congé de son parti. Il clamait haut et fort que son rapprochement avec la ligne politique du président de la république ne se situait pas dans une logique de marchandage. A voir ! Quelques jours plus tard il entrait au gouvernement. Trahison bien sûr. Mal lui en prit. Il fallait lui faire payer l’imposture et l’on en trouva le moyen dans des plaintes pour viol ou tentative de viol, faits lointains et jamais dénoncés jusque-là. La balle a fait mouche et le ministre dut reprendre son maroquin lors du remaniement ministériel.
Et lui succéda rapidement la désignation, le 30 juin, d’un député LFI à la tête de la commission des finances de l’assemblée nationale dont la présidence aurait dû revenir au RN. En fait un tripatouillage pour faire admettre que le groupe le plus important de l’opposition était la NUPES alors qu’il s’agit d’un groupe tripartite. Mais l’événement marginalisait les autres composants de la NUPES qui, au moins pour ce qui concerne les députés socialistes et communistes, ont bien perçu qu’il pouvait en aller de la survie de leurs partis. Et là encore on en appela à l’agression sexuelle d’une ancienne figure des « gilets jaunes », qui déposa plainte le 4 juillet pour des faits remontant au 23 août 2014 !
Il est probable que, du seul fait de leur tardiveté, ces plaintes n’auront pas plus de succès que celle déposée contre le ministre de l’intérieur.
Elles ont cependant le mérite de voir apparaître à l’assemblée nationale un lobby féministe qui transgresse les appartenances politiques avec le soutien d’Aurore BERGÉ (LREM) et Sandrine ROUSSEAU (EELV). Le féminisme va-t-il devenir une force inédite où se retrouveraient tous ceux qui en feraient leur guide ?
Quant aux moyens pour séduire, ils consistent moins à témoigner une attention à l’opposition qu’en des affirmations gratuites pour la décrédibiliser. Ainsi en va-t-il lorsque, répondant à Marine LE PEN , la première ministre lui déclare «Je n’irai pas chercher les voix du Rassemblement national. Il y aura toujours quelque chose qui s’interposera entre nous. Cela s’appelle les valeurs. »
Il est déjà loin le temps où la même déclarait « Les sensibilités multiples devront être associées et les bons compromis bâtis afin d’agir pour la France. Nous allons œuvrer dans le DIALOGUE, partout. Les Français nous appellent à nous RASSEMBLER pour le pays .»
Mais nous, citoyens de base qui avons des options politiques différentes, qui n’agressons personne, qui respectons les forces de l’ordre, qui ne commettons pas d’incivilités majeures, n’avons nous pas les mêmes valeurs ? Il faut en finir avec des affirmations de cette nature qui sont vides de sens puisqu’on n’en connaît pas le contenu.
Mais peut-être la première ministre ignore-t-elle que Madame LE PEN et ses valeurs ont recueilli l’adhésion de 13.288.686 électeurs ? Va-t-elle leur dire qu’elle ne partage pas leurs valeurs ?
Les valeurs du peuple, madame la première ministre, sont celles que ne connaît pas une caste qui se perpétue au pouvoir par népotisme, par combines électorales, par trahisons même et par des promesses rarement tenues.
Pierre ESPOSITO
/ « La morale en politique ? Pas d’exception ! »
J’ose espèrer que vous ne faites pas cette découverte depuis peu… 😉 😉 ,-)
Il doit exister quelques exceptions, mais je n’en ai à ce jour, aucun souvenir… 😉 😉 😉
Rappel : « Le Prince » : un classique, sur beaucoup de tables de chevet… 😉 😉 😉
Machiavel (Florence : 1469 – 1527 ) : le machiavélisme ou la morale au service du politique… 😉 😉 😉
QUESTION « à… cent sous » :
« Entre nous et sauf erreur de ma part » : vous en avez pas marre de ramer pour le RN ???