Pourquoi Total refuse-t-il de s’engager dans le nucléaire ?

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Total s’appelle maintenant TotalEnergies. Énergies au pluriel. Les énergies, c’est notamment le pétrole, le gaz, le nucléaire et les énergies renouvelables. TotalEnergies ne va évidemment pas se désengager complètement du pétrole et du gaz (sur lesquels ont longtemps été fondées ses activités et dont le monde ne peut pas se passer actuellement), il déclare vouloir s’engager à fond dans les énergies renouvelables, mais quid du nucléaire ?

Eh bien ce sera non. C’est ce qu’a dit clairement le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, dans une interview publiée par Le Point le 30 juin dernier. Sa réponse tient en deux phrases : « Le nucléaire a été discuté mais nous avons récemment clos le débat : nous n’irons pas ! Nous n’avons pas les compétences, c’est très capitalistique et le cocktail de risques est trop important pour une entreprise privée. »

Cette réponse ne laisse pas place au doute, mais les raisons données pour le refus du nucléaire ne sont pas tout à fait explicites. Il est cependant facile de les comprendre, même sans l’aide de l’excellent article publié par Jean-Luc Porquet dans Le Canard enchaîné du 13 juillet dernier (Titre : Un « cocktail de risques », dit-t-il).

« Nous n’avons pas les compétences », d’abord : au vu des récents incidents dans des centrales nucléaires et des retards pris par Flamanville, on comprend que TotalEnergies hésite à se lancer dans la longue formation des nombreux ingénieurs qu’il serait nécessaire de recruter. Un peu plus mystérieux est le segment de phrase « c’est très capitalistique », mais on peut penser que tout simplement Pouyanné refuse de participer aux énormes investissements financiers nécessaires si l’on veut remplir ce tonneau des Danaïdes que sont les EPR, avec une très faible perspective de bénéfices dans les 10 ou 15 prochaines années. Enfin, on sait ce qu’est le « cocktail de risques » des centrales nucléaires : problème des déchets toujours non résolu (certains sont envoyés en Sibérie…), risques de séismes et de tsunamis, risques d’accidents du type Tchernobyl, fuites d’émanations radioactives, impossibilité de refroidir certaines centrales par l’eau des rivières en cas de canicule, risque de bombardement d’une ou plusieurs centrales en cas de guerre avec pour conséquence des nuages radioactifs bien plus destructeurs que ceux de Tchernobyl en 1986…

Étonnante et salutaire, non, cette prise de position du PDG de l’une des entreprises françaises les plus importantes du domaine de l’énergie ? Et cette prise de position ne fait pas réfléchir notre Président nouvellement réélu et tous ceux qui le soutiennent ou sont prêts à le soutenir pour investir des sommes faramineuses dans les EPR, au lieu de consacrer ces sommes à la rénovation thermique des bâtiments et à la recherche/développement de l’éolien, du photovoltaïque, du solaire thermique, de l’hydrogène vert stockable – lesquels, contrairement au nucléaire, peuvent être opérationnels très rapidement (dans quelques années ou même quelques mois, et non dans une ou deux décennies) et très rapidement commencer à nous libérer du gaz et du pétrole russes et à contrebalancer le réchauffement climatique ?

Paul Larreya

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18 commentaires

  • Depuis les années 70 total (elf) est au courant que leurs activités allaient nous conduire dans le mur. A partir de ce moment là au lieu d’investir dans la recherche pour proposer une énergie plus propre, ils ont fermés les yeux et continué leur politique du « toujours plus de profit » quitte à devenir un des fossoyeur de la planète. Nos enfants leur diront merci. Et que dire du cynisme de leur communication actuelle. … mais il n’est pas de bon ton de dénoncer cela à Pau …

  • Merci Monsieur Duchateau d’avoir apporté toutes ces précisions. Le Haut technicien dépense sans compter c’est assez hallucinant. Ah oui nous en sommes toujours au quoiqu’il en coûte !
    N’aurait-il pas mieux valu étudier la mise en place de Trolley-bus plutôt que des hypothétiques bus à hydrogène que les palois vont devoir payer au prix fort par des augmentation d’impôt stratosphériques.
    Bonjour le réchauffement climatique.

    • Je pense depuis le début et après avoir lu le rapport de France Stratégie 2014 sur l’état des lieux en matière d’hydrogène que la commercialisation des bus et camions Hydrogène est une grave erreur politique et industrielle.
      J’ai eu beau prévenir sur l’impact des coûts de fonctionnement, la droite locale n’a eu que mépris pour mes alertes en 2017 et a engagé l’achat des Febus et de sa chaotique station de production de H2.
      Trolley bus peut être pas car franchement pas esthétique pour la ville ( les câbles en caténaires..) mais le candidat N°2 proposait le système de Bayonne sur batteries avec recharge rapide aux terminus pour un prix brut 30% inférieur et des coûts de fonctionnement 50% inférieurs car il n’y a pas le gardiennage nocturne 7j/7 à assumer du fait des dangers et normes ICPE du stockage hydrogène, il n’y a pas les 172 000 €/ an de surprime d’assurance pour les mêmes raisons et les contrats de maintenance sont moins exorbitants aussi !

      Précision pour les anti batteries lithium, il y a des batteries lithium dans tous les bus hydrogène y compris les Febus…

      Une solution de bus Bhns hybride aurait été bien plus raisonnable pour cette décennie et aurait évité la diminution flagrante des fréquences de services aux usagers qui a anéanti les objectifs initiaux de report modal du projet BHNS.
      Ce n’est pas un hasard si le haut responsable de l’autorité environnementale regrettait lors de sa conférence de presse annuelle, que les porteurs de projets hydrogène ne fournissent aucun bilan carbone global et sérieux .

      • Une décision intéressante de Montpellier, l’abandon des bus à hydrogène pour des bus électriques ,
        pour cause d’ un facteur 6 sur les coûts de fonctionnement:
        https://www.revolution-energetique.com/montpellier-annule-une-commande-de-51-bus-a-hydrogene-et-opte-pour-une-flotte-electrique/
        Peut-être que le facteur 6 est un peu exagéré, je n’ai pas l’accès au dossier, un facteur 3 peut s’expliquer aisément par le rapport des rendements(27% pour la solution hydrogène obtenu par électrolyse puis compression puis pile à combustible produisant l’électricité à bord)à comparer à 80% du stockage de l’électricité par batteries (chiffres ADEME).
        IL faut aussi tenir compte du rapport sur les coûts d’investissement, on doit pouvoir expliquer un facteur 5 minimum sur le coût au passager.km
        Je pense donc que les chiffres d’A. Duchateau sont sous estimés…et que Montpellier n’a pas tort
        On aurait aimé avoir accès aux données paloises….

        • Il faut également prendre en compte le facteur maintenance des bus, ainsi que la maintenance du moyen de production de l’ hydrogène qui doit peser lourd dans le bilan d’ exploitation. Dans le cas d’ un bus à carburant diésel les coûts de raffinage sont externalisés et répartis sur d’ énormes quantité de produits et de différentes natures, ce qui fait qu’ ils sont dérisoires, alors qu’ avec l’ hydrogène les coûts d’ élaboration sont spécifiques et supportés par un seul produit. Enfin n’ oublions pas que le bus à hydrogène est une pièce d’ horlogerie de laboratoire qui nécessite des soins eux aussi spécifiques de tous les instants. Je pense qu’ on serait effarés de connaître les coûts horaires de maintenance des bus à hydrogène, sûrement bien supérieurs à ceux d’ un garagiste du coin.

          • Extrait du rapport d’activité 2018 du SMTU :
            « – La maintenance du matériel roulant: full maintenance sur 15 ans à 0,84 €/km (soit 376 320 € HT /an) et des infrastructures et équipements associés ( 283 976 € HT/an). »
            Le 0, 84€ / km découle uniquement du contrat de maintenance bus sur une base de 56 000 kms / an pour chacun des 8 FEBUS .

            Ce coût n’est pas le coût kilométrique du matériel roulant puisqu’il oubli : le contrat de maintenance de la station H2 ( 284 000 € ), le coût du gardiennage nocturne de 21h à 6h et les samedi et dimanche 24h/24 obligatoire dû au stockage hydrogène ( 120 000 € estimés ), le coût de 1,5 poste de techniciens STAP intervenant hydrogène en + du contrat full maintenance ( 75 000 € estimés ) , le surcoût de la prime d’assurance après l’arrivée de l’hydrogène sur site ( + 172 000 € avérés ), les coûts de consommation d’électricité et d’eau de la station pour la production du H2
            ( inconnus mais 50Kwh par Kilo de H2 et 11 Kilos/jour admis par Febus ), les coûts de rachat des certificats d’énergie verte en l’absence des panneaux photovoltaïques présentés dans le dossier de subvention de la Région obtenue à hauteur de 900 000 € en 2017.

            Le coût kilométrique ( maintenance + gasoil ) d’un bus de 18 mètres hybride est de 0,45 € (source Ademe ) + 0,68 € de gasoil sur une base de 40l/100km à 1,70 € le litre ( moyenne du 1er semestre 2022 ) .

            La motorisation hybride était recommandée dans les objectifs de la transition énergétique Européenne en 2017 pour les réseaux de transports de notre taille et sauf erreur de ma part, l’est toujours à ce jour .

            Alors, à vos calculettes !

        • Effectivement, la plus grosse commande de France de bus hydrogène a été annulée l’hiver dernier pour de très bonnes raisons, celles que j’avais exprimé depuis 2017 au sein du syndicat de transports de PAU, sans la moindre écoute, comme d’habitude .
          La différence entre facteur 6 ou facteur 3 ou 2,5 que je dénonce régulièrement ici ou ailleurs tient au mode de calcul du fonctionnement . Pour arriver à un facteur 6, je présume que Montpellier communique des coûts de fonctionnement intégrant la différence de l’amortissement des coûts brut de l’investissement avec des bus hybrides., ce que l’ademe ne fait pas dans ses calculs de référence.
          Mais qu’importe… quand on gère une entreprise, une collectivité, on ne choisi pas des matériels non éprouvés dans la durée dont on sait par avance qu’ils ont des coûts au moins trois fois supérieurs aux autres matériels existants sur le marché .

          On ne choisi pas non plus des matériels dont le caractère écologique du processus de la chaîne énergétique est sérieusement mis en cause par des scientifiques de renommée mondiale .

          On choisi encore moins des matériels qui vont participer à une augmentation de consommation électrique et de son gaspillage partiel connu par avance à l’heure où toute l’Europe frémit de craintes sur ses futures capacités énergétiques pour les prochaines décennies.

          On ne choisi pas ces matériels si l’on entend être en capacité d’offrir aux usagers actuels et futurs une intensification des fréquences de transports en vue d’encourager le report modal puisque ces surcoûts de fonctionnement aboutissent déjà à l’inverse ici .

          Sauf à PAU manifestement … où le Maire ne va pas tarder à s’enorgueillir d’avoir passer la plus grosse commande de France…

          Pour ce qui est des données Paloises, n’espérez pas trop, les rapports d’activité 2020 ont délibérément et explicitement fondu les données hydrogène dans les comptes d’exploitation en ôtant toute possibilité de lecture des coûts de cette très mauvaise affaire !
          « Chez nous tout est transparent » me disait le premier adjoint récemment …

        • 27% pour la solution hydrogène obtenu par électrolyse puis compression puis pile à combustible produisant l’électricité à bord
          Et avant l’électrolyse, à Pau il faut de l’électricité produite à base du bio gaz et tout le cycle pour trier nos déchets et déchets agricoles. Que d’opérations.
          Mais bon on aura au moins tenté, et une expérience comme celle là ne mériterait-elle pas d’être améliorée ?
          Nous trouvons toujours des solutions aux problèmes. C’est bien connu depuis 1974 et même avant : « La France n’a pas de pétrole, mais elle a des idées »… à suivre.

          • On va résumer:
            Il faut de l’électricité pour propulser le bus dans les deux cas (bus électrique ou bus à hydrogène), l’hydrogène n’est qu’un vecteur transitoire pour l’énergie.
            Si on considère le rendement entre l’électricité consommée et l’électricité utilisée à bord
            Dans le bus électrique, avec des batteries , le rendement est de 80%
            Dans le bus à hydrogène, le rendement est de 27%
            On sait tout ça depuis longtemps, et on sait que la transition énergétique s’appuiera sur deux piliers:
            -la sobriété
            -l’efficacité énergétique
            Avec un facteur 3 sur les rendements, on a tout faux pour l’efficacité énergétique!
            La maintenance et les investissements initiaux ne viendront que creuser l’écart entre les deux solutions.
            Un contribuable palois reconnaissant.

  • Vous parlez de « rénovation thermique des bâtiments et à la recherche/développement de l’éolien, du photovoltaïque, du solaire thermique, de l’hydrogène vert stockable », tout en parlant de « commencer à nous libérer du gaz et du pétrole russes ».
    Vous avez oublié, un point important : les centrales bio gaz.
    La carte electricity maps : https://app.electricitymaps.com/zone/FR
    présente les productions d’électricité en mis énergétique ainsi que les émissions de co2/production d’électricité par pays, pour les pays qui veulent bien s’y soumettre, .
    En bio gaz, la France est très très en retard (1,9% soit 760 MW) alors que l’Allemagne est à 10,94% soit 5,05GW, l’Espagne à 2,57% soit 751MW.
    Alors que nous voulons nous libérer du gaz russe, il y a une chose qui peut être réalisée en quelques mois ( sans attendre 18 ans dans la construction d’un EPR), c’est bien la construction de centrales bio gaz en y associant les agriculteurs et les communautés de communes.
    Oui ça c’est parfaitement réalisable, mais faut-il en avoir la volonté politique et ne plus être sceptique comme certains qui ont toujours fait de l’obstruction.
    Mais avons-nous le choix maintenant, vue la situation particulièrement difficile qui se profile pour l’hiver 2022-2023 avec un Risque de Lock-out de gaz et d’électricité ( avec la moitié du parc de centrales nucléaires en maintenance soit 26/52 ?
    Un sacré test à grande échelle : les 50% du parc à l’arrêt.
    ça va peut-être se terminer, en cas de coup de froid, à la bougie et couverture en laine !

    Et avec les milliards € que TOTAL a engrangé et reversé à ses actionnaires, cette société devrait-elle pas s’occuper à régulariser les versements des primes énergies CEE aux particuliers et copropriétés qui ont remplis des dossiers référencés et actés.
    Nous attendons depuis 2017 leurs versements.

  • Merci pour cet article de bon sens sur les enjeux énergétiques qui sont posés ici avec pragmatisme par Mr Pouyanné et votre plume. Cela change des généralités approximatives sur le sujet émises régulièrement par notre Président de la République ou son haut commissaire au plan !

    Une petite précision sur  » l’hydrogène vert stockable  » . Vert ou pas, le problème du stockage d’hydrogène est que malgré toutes les recherches en matière d’étanchéité des réservoirs, ce gaz très fortement compressé du fait de sa volumétrie fuit à toute les étapes de ses utilisations . Les fuites partent dans l’air et l’atmosphère et de récentes études du GIEC et du département britannique aux énergies et à l’industrie viennent d’en mesurer les proportions et les effets sur le réchauffement climatique.

    Il n’est sans doute pas un hasard au fait que la commission Européenne ait quelques mois après la publication de ces études, décidé de ramener l’autorisation de la durée de stockage d’hydrogène de 1 mois à 1 heure .

    Cette décision si elle devait être applicable, remet en cause les conditions d’exploitation de l’hydrogène « vert » dans les mobilités car par définition, la production par électrolyse s’effectue 24h/24 et nécessite un stockage minimum d’une vingtaine d’heures, avant distribution, sans parler des convoyages par camion-citerne qui eux entraînent des pertes de 13% par fuites intempestives…

    https://www.revolution-energetique.com/lavenir-de-lhydrogene-renouvelable-esquisse-par-la-commission-europeenne/

    Pour rappel, le syndicat des mobilités de PAU entend dépenser prochainement 60 Millions d’€ pour la construction d’une nouvelle station H2 et l’acquisition de 30 bus H2 + une vingtaine d’autres véhicules …

    • Merci pour ce commentaire, pour ce bémol. Vous faites apparaître l’un des « plus » d’AltPy : la possibilité de rectification d’erreurs factuelles (qui peuvent être involontaires) et le fait qu’AltPy constitue un forum au sens noble du terme.
      Paul Larreya

      • Sur les sites web beaucoup de lecteurs s’arrêtent à la lecture des articles et ne « profitent » pas des erreurs corrigées (quand elles le sont) dans les discussions. Etes-vous dans votre domaine de compétence quand vous écrivez sur le sujet de l’énergie ? Si j’écrivais un article sur la langue anglaise j’écrirais sûrement plein de bêtises.

        Par ailleurs M Duchateau fait lui-même une erreur en interprétant la durée de une heure comme une durée maximum de stockage autorisé. Si c’était le cas ça signerait évidemment la fin de l’utilisation de l’hydrogène. Ce que dit le texte de l’UE (il faut aller à la source) c’est que dorénavant les producteurs d’hydrogène devront calculer le bilan carbone de leur production avec une granularité de une heure, au lieu de pouvoir lisser ce calcul sur un mois. Le lissage sur un mois permettait de faire apparaitre « verte » une production qui ne l’était parfois pas tant que ça, grâce au jeu des certificats. Le calcul heure par heure donnera beaucoup moins de liberté pour verdir artificiellement la production.

        • Bonjour et merci Yves Cabrera de vos éléments correctifs.
          L’article de « révolution énergétique » mentionne ceci : « Le texte exige également que la production d’hydrogène renouvelable soit réalisée au même moment que sa consommation. L’unité de temps devra être établie par les producteurs à l’échelle d’une heure (contre un mois jusqu’ici). »

          S’il y a erreur d’interprétation, elle émane de ce site qui me semble pourtant assez sérieux dans toutes ses diffusions mais là, si je comprends bien votre explication, ils ont oublié de préciser que ces exigences concernent les bases de calcul du bilan carbone d’une exploitation hydrogène .

          Cette disposition tenterait donc d’induire une plus grande exigence envers les porteurs de projets à horizon 2027….et ce n’est pas un mal au vu de ce que je peux mesurer de l’expérience Paloise et de quelques autres .
          Le président de l’autorité environnementale Philippe Ledenvic relevant dans son rapport d’activité 2021 : «  l’intention de décarbonation des projets hydrogène ne se traduit pas toujours par la démonstration d’un bilan carbone complet et satisfaisant , on ne sait pas quel est le bilan carbone ! »

          Par ailleurs, ceci n’ôte rien au problème des fuites de stockage, de transfert y compris même dans le fonctionnement d’une pile à combustible qui selon l’étude Britannique perd elle même 2,64% de ses apports H2 quand les réservoirs de surface en perdent 6,52% . Une perte d’énergie structurelle jamais mise en avant par les promoteurs de la solution hydrogène.

        • La source devrait être le site de la commission Européenne… j’ai beau y naviguer, rechercher, je n’y trouve pas vos explications . Auriez vous le bon lien de « la source » SVP ?
          Par contre, on nous promet une multiplication des électrolyseurs par 10 dans des temps très courts sans nous dire avec quelle électricité nous allons les alimenter … celle des centrales à charbon Allemandes Autrichiennes et Hollandaises sans doute ? Le citoyen risque d’avoir un peu de mal à suivre la logique et la cohérence de ces orientations massives par delà l’engloutissement de ses contributions directes non moins massives .

          • celle des centrales à charbon Allemandes Autrichiennes et Hollandaises sans doute
            Centrales à charbon en Autriche, il n’y en a pas , ils ont surtout de l’hydro.
            Pour la production d’électricité à base de charbon :
            En Allemagne ce 20 juillet 2022 à 10h46 : 30,99% soit 19,6GW,
            Aux Pays Bas : 24,47% soit 980MW,
            Pologne c’est : 64,83% soit 13,9GW,
            Danemark : 17,99% soit 350MW
            France : 0,06% soit 32 MW
            Par contre la Chine va augmenter sa production d’électricité à base de charbon : https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220720-toujours-plus-de-centrales-%C3%A0-charbon-en-chine-d%C3%A9nonce-greenpeace
            La France participe à 1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre mais double en passant à 2% avec ses importations, made in China, Pologne et Germany.
            C’est brillant !
            Les sociétés hexagonales qui ont leurs sièges aux Pays bas ne devraient – elles pas réfléchir à leurs contradictions entre optimisations fiscales et optimisations d’émissions de Co2, il faut choisir sa contradiction. Rapatrier en France ces grands groupes français serait un signal fort contre le réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre et les discours d’hypocrites ?

        • Donc selon vous seuls les spécialistes de l’énergie ont le droit de s’exprimer sur les choix que font les politiques en matière d’énergie ?

  • Mr Patrick Pouyanné, est un dirigeant plein de bon sens. Il ne veut pas mettre sa boutique en péril, surtout il veut préserver ses investisseurs qui pourraient fuir comme une volée de moineaux à la prononciation du mot
     » nucléaire » par le président de Total-Energies. Seuls les » Rambos technocratiques » de l’ état français sont seuls capables de se lancer dans une telle aventure avec l’ argent des contribuables, sans qu’ ils aient mot à redire.
    Il serait peut être plus que temps que ce choix revienne en discussion devant l’ Assemblée et soit approuvé par un référendum. Une telle technologie avec de tels risques et des investissements faramineux sur le long terme notamment pour les déchets et le démantèlement des centrales, mais aussi pour leurs remises à niveau fonction de leur vécu au fil des ans, ne doit plus relever de la simple décision d’ un seul homme comme cela se passe actuellement chez nous en France. On est là en plein déni démocratique. On est en plein les pieds dans le plat de l’ hypothèque de l’ avenir des générations futures.