Canicule, feux de forêts et après ?

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Nous vivons un épisode dramatique pour les forêts, les hommes, les habitats, les territoires, le patrimoine, l’économie.. La logique voudrait que l’on se penche sur les causes, les erreurs commises, ce qu’il convient de faire dans l’immédiat et l’avenir.
Une première réponse consiste à ne pas s’y pencher comme le ministre de la  » bonne » santé qui considère au fond que c’est une fatalité et qu’il faudra vivre avec dans l’avenir.
Une deuxième réponse se borne, par souci d’économie, à lutter contre les feux avec les moyens du bord disponibles et attendre que cela passe… L’environnement cela commence à bien faire !
Une réponse se penche sur les responsabilités des pouvoirs publics qui n’ont pas su ou voulu prévoir et anticiper, à la fois une action immédiate et à plus long terme.

Prévoir et anticiper, c’est :

* Lutter contre la politique de l’hyper consommation, de la croissance à l’origine du phénomène.

*S’équiper d’un matériel plus important, en bon état, plus moderne et nouveau, d’un personnel entrainé.

* Organiser la rapidité et la fiabilité des moyens de communication afin de localiser(GPS), suivre l’évolution et informer la direction et le terrain le plus rapidement possible.

*C’est, en parallèle, programmer une politique d’avenir en ne tenant compte que de la nécessité de diminuer la pression des GES, des lobbies pro-croissance.

En conclusion, appliquer le principe de précaution et prévention, agir sur la catastrophe et en parallèle sur le climat pour le plus long terme.

Macron, le 20 juillet 2022, les grands projets sont lancés.

 » Il faut construire le jour d’après », a souligné le président, annonçant un « grand chantier national pour replanter » :

« On va tout de suite lancer des travaux. (…) Il faut qu’on rebatisse, en l’espèce qu’on resème, qu’on fasse repousser, mais avec des règles différentes et des règles de prévention. On va en faire un grand chantier national avec l’ONF, avec tous les acteurs locaux, pour replanter. »

Parmi ces règles, il devrait figurer la constitution, sur le terrain, d’îlots de pins entourés par des barrières de feuillus formant pare-feu, solution efficace mais rejetée par les utilisateurs qui voient une réduction de leur profit. Ils préfèrent, comme par le passé, demander des aides à l’Etat pour reboiser.


Il est seulement question de rebâtir, ressemer, de faire travailler les entreprises mais absolument pas des actions nécessaires pour limiter la hausse des températures à court et moyen terme !!!

L’avantage pour les entreprises c’est qu’une fois tout acheté tout reconstitué, cela recommencera !
Ressemer, replanter… en utilisant les mêmes arbres n’est absolument pas souhaitable ; depuis la période où ils ont été plantés, le réchauffement est passé par là et  impose maintenant de planter des espèces méditerranéennes.

Sur le terrain, les feux sont plus ou moins stabilisés, l’après est à prévoir; des objectifs sont à  définir; d’après les propos, il est à craindre, comme après le Covid où « cela ne serait jamais comme  avant, » que la politique consumériste   reparte intensément.   A la chambre, on ne parle que de  dette  à rembourser, de sécurité, d’inflation, de pouvoir d’achat, de travailler plus et plus longtemps, de retraite, de  reprise des activités touristiques, de nécessité d’une reprise économique…; plus discrètement des 150 milliards que le contribuable devra payer pour sauver EDF.(canard)

Reconstruire sur les braises encore chaudes, les besoins de profits d’avant.


La baisse spectaculaire du niveau des rivières, les maisons, campings  et les bois brûlés seront une source d’attraction pour les curieux et, on espère, de nombreux touristes étrangers. La reconstruction est bonne pour le P.I.B. et presque tous nos députés ne pensent qu’à ce seul critère de valeurs.
Actuellement, les objectifs gouvernementaux ne sont pas de changer le monde mais


  Les grands changements sont impossibles au début et inévitables à la fin.

~ Bob Hunter (Fondateur de Greenpeace)

Espérons le !  En ce qui concerne notre Président, il ne veut pas changer le monde, c’est certain, aussi s’emploie-t-il, comme  lors de la convention citoyenne, à noyer le poisson en faisant des commissions d’enquête, en recueillant l’avis d’un échantillon de personnes de tous les  milieux   pour, après, décider ce qu’il veut.

Ce chevalier à la radieuse figure en cache un à la triste figure!


signé Georges Vallet

crédits photo:
https://fr.postsus.com/entreprise/749434.html

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