Vivre sans espoir c’est cesser de vivre*

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Dans l’atmosphère nauséabonde de l’argent roi dans laquelle nous vivons, la vie est devenue de plus en plus déstructurante : la violence, les féminicides, les troubles psychiatriques, les dépressions, les suicides, les coups de couteau…, la pauvreté, l’isolement pour certains, envahissent l’actualité.

L’envie de vivre est devenue un printemps en péril.


Envie de vivre, envie d’aimer,

Dans le vent de la vie, et la vie dans le vent,

S’accrocher au présent,

Envie de vivre, envie d’aimer,

Dans le vent de la vie et la vie dans le vent,

Inventer un printemps.

Paroles et musique de Jean-Claude Gianadda


D’après les discours des politiques au pouvoir, le printemps n’est pas pour demain : on nous demande d’exister, de travailler plus longtemps pour mourir mieux plus tôt, de se taire et de dépenser le plus longtemps possible l’agent que  l’on n’a pas, avec pour horizon la maison de retraite difficile à payer.


« La fonction première de l’homme est de vivre, pas d’exister » Jack London.

 
Or, vivre, ce n’est pas juste respirer, c’est surtout ressentir, vibrer, comprendre, échanger, être stimulé… A certains moments, on n’a plus envie de rien, on ressent une grande lassitude, une fatigue, un ras-le-bol; L’envie, même de vivre, a disparu or

« La vie n’a pas de sens si les sens n’ont pas d’envie » Mylène Sauvegrain

Et l’on voit le pauvre diable

Menacé comme un coupable

Sous cette arme redoutable

Tomber, tomber terrassé

Barbier de Séville.


d’où les préoccupations sur l’avenir de notre société. Ce sont elles qui ont motivé le choix du thème qui sera développé lors des journées des idées qui mènent le monde :

L’envie de vivre.

Beaucoup d’intervenants pourront se manifester, chacun dans leur domaine de spécialisation ou de motivation. Cette année, on va parler philosophie, écologie, littérature….. mais aussi, j’espère, des soucis hautement démoralisants comme l’insuffisance volontaire, par soucis d’économie des personnels des hôpitaux, des urgences hospitalières, la nuit surtout, de l’enseignement, de la police… et pourquoi pas aussi du traitement des animaux par bien des particuliers, des difficultés de la SPA, des élevages industriels, des souffrances lors des abattages. Ces animaux sont des êtres vivants sensibles.

Qui ont envie de vivre!

Les séances ne traiteront très probablement que d’une partie du contenu, celle qui concerne bien des comportements dépressifs, chez beaucoup de jeunes, des maladies psychiatriques, des dépendances à l’alcool et à la drogue; ces dernières sont le plus souvent le résultat d’une impossibilité, pour de nombreuses raisons, dont l’apathie ou la dysthymie, pour s’adapter au monde compétitif et sélectif où il faut être performant, en forme, avoir de l’énergie, tenir face à la pression des examens, du travail….On reparle actuellement de l’euthanasie.


Compte tenu du sujet, tout un aspect ne sera peut-être pas abordé, l‘approche environnementale et biologique.

L’envie est un sentiment, le résultat de la synthèse des émotions ressenties au cours de la vie ; le Pr Bernard Sablonnière en  propose un décryptage dans un ouvrage intitulé « La Chimie des sentiments »         

Ce livre propose de mieux comprendre les secrets biochimiques de nos passions et donc aussi de leur dérèglement. Il souligne l’importance du « circuit de la récompense », insiste sur les rôles des neurotransmetteurs, comme l’ocytocine, véritable hormone du lien affectif et social, ou la dopamine qui alimente le désir jusqu’à l’euphorie. Une explication inattendue de tous les délices et les tourments de nos sentiments est ainsi proposée aux lecteurs.  

Circuit de la récompense ? Comme on aimerait qu’il tourne au lieu de s’arrêter !

La tristesse est aussi expliquée par la chimie.

La tristesse est un moment de pause, d’analyse d’un moment difficile. Chimiquement, elle correspond à une baisse des enképhalines au niveau de l’amygdale. Un message est envoyé à l’hypothalamus qui déclenche une double action :

*via le système sympathique, une libération d’adrénaline entraînant ventre noué et respiration accélérée ; 

* en parallèle, via le système parasympathique, l’acétylcholine et la noradrénaline sont déversées dans l’organisme, ce qui provoque larmes et prostration. Le coeur est accéléré et ralenti, il semble pris dans un étau.

Et oui, c’est peu poétique mais la vie c’est aussi, et avant tout, de la chimie!

signé Georges Vallet

Crédits photos : la vie c’est un livre qu’on aime, c’est un enfant qui joue à vos pieds..citations.com  

*De Fiodor DostoÏevski
+la chimie guide-t-elle nos émotions – Cerveau – Futura-Sciences
Apathie : causes, que faire quand on a envie de rien ?https://sante.journaldesfemmes.fr › … › Psych

+Dysthymie : tout savoir sur ce trouble de l’humeur

https://www.passeportsante.net › Problemes › Fiche › d.

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Un commentaire

  • Ce texte avait pour but d’ouvrir une réflexion avant l’ouverture de la manifestation des « idées mènent le monde » dont le thème était
    « envie de vivre ».
    Un texte résultant de l’écoute des conférenciers serait intéressant à lire pour ceux qui ne pouvaient pas être présents.