Aux arbres citoyens !

Certains les embrassent et en tirent bonheur et équilibre. Je ne vais pas aller jusqu’à vous inciter à en faire autant. Je suis passé place Royale sans émotion. J’ai juste admiré la taille des arbres qui leur a été administrée, moi dont les cheveux sont rarement coiffés. Et vous, ne pouvez-vous admirer leur silhouette, leur port, leur allure qui leur est si propre, en particulier lorsqu’ils sont au naturel ?
Les magnolias sont des arbres nobles, froids mais de grande allure. Ils sont bien accordés avec la place Grammont, sans doute la plus belle place de Pau. Mais un peu froide elle aussi. Pourquoi les abattre ? La phrase que j’ai lue, indiquant que seules les circulations à l’est et à l’ouest de la place seraient maintenues, m’inquiète. L’ai-je mal interprétée ? Est-ce à dire qu’au centre la circulation serait coupée ? que passer du boulevard des Pyrénées pour aller vers Bayonne ne serait plus possible sans un gros détour ?
Des travaux routiers se succèdent, parfois s’éternisent. Est-ce au profit de la circulation ou à celui de certaines firmes ?
Sait-on qu’il existe encore à Pau des parcelles boisées abritant des biches et des chevreuils ? Longeons leurs orées et prions pour elles en les protégeant avant que leur tour vienne. Créons un arboretum pour apprendre la spécificité des différentes espèces d’arbres. Formons un réseau de promenades bucoliques au profit des gens d’ici et d’ailleurs.
Les arbres absorbent le CO2. Ils nous rafraîchissent, nous apaisent et embellissent notre environnement. Chérissons-les !
Paul Itaulog
PS J’ai reçu un lien que je transmets au sujet d’une grande parcelle qui pourrait perdre son caractère vert : https://chng.it/Kh9JDRLrmP
J’ai eu vent d’une autre pétition au sujet des magnolias de la place Grammont mais je n’en sais pas plus.
J’ai signé une pétition pour la préservation de l’Amazonie face au laisser faire de M. Bolsonaro
https://secure.avaaz.org/campaign/fr/power_indigenous_voices_loc_fr_exc_rp/?tVwcNib
Pierre D, OUI, je maintiens « tout arbre en ville contribue à abaisser la température (jusqu’à 3°C) et à piéger le CO2 »
Explication de texte : en français « contribuer » veut dire qu’Il PARTICIPE, mais pas tout seul, à abaisser la température et à piéger le CO2.
Ah c’était donc juste une évidence que vous maniiez. Vous pourriez également écrire « tout message posté sur un forum internet contribue à une dépense d’énergie et donc à émettre du CO2 », et en conclure qu’il ne faut plus consulter ce site.
Il y a une véritable hystérie autour de « Bayrou coupe les arbres » depuis quelques temps. Jusqu’à preuve du contraire Bayrou ne coupe pas plus d’arbres que ses prédécesseurs, ou alors sortez des chiffres. Je rappelle qu’il y a 25000 arbres à Pau (source mairie, mais qui parait tout à fait plausible) : si on compte une durée de vie de 100 ans en moyenne (ce qui est optimiste pour des arbres en milieu urbain) un simple calcul dit que tous les ans 250 arbres doivent être abattus pour le simple renouvellement : de quoi s’indigner en continu tous les jours si on cherche à le faire.
La place Gramont a été conçue sans arbre à son époque, on peut la préférer avec des arbres si on veut mais il n’y a rien de scandaleux non plus à imaginer qu’on puisse lui rendre son caractère d’origine.
Un petit commentaire sur la pétition que vous relayez : je connais très bien ce coin, car sans y habiter je m’y promène régulièrement. Il est vrai que c’est un petit coin de nature improbable (et pas connu, car ce quartier est en cul-de-sac) si près du centre-ville (20mn à pied, 5mn à vélo). Des chevreuils, des sangliers, et autres animaux le fréquentent et peuvent y être aperçus. Ce projet immobilier (qui concerne un pré actuel, pas une zone boisée) réduira certainement le caractère « sauvage » du coin. A titre personnel je n’ai pas envie qu’il se fasse, car comme je l’ai écrit c’est mon lieu de promenade de proximité. Pour autant la pétition menée les riverains est vraiment du type « not in my backyard », « pas dans mon jardin »… Ils veulent conserver pour eux seuls le caractère enchanteur du coin, son calme, tous en vivant très près du centre et de ses commodités : c’est humain, mais assez égoïste.
C’est assez piquant qu’ils critiquent l’étalement urbain tout en critiquant la faible surface des lots du projet (600m2 par lot) qui ne « s’harmoniseraient pas avec le bâti existant », comprendre leurs belles maisons à eux qui occupent des terrains de 1200m2. Avec leurs 1200m2 par maison ils ne sentent donc pas responsables de l’étalement urbain, mais ceux qui arriveraient et occuperaient 600m2 le seraient ?
Qu’il y ait quelques comportements se rapportant au qualificatif « hystérique » , c’est votre interprétation mais peut être faut il se poser la question de savoir pourquoi des gens en arrivent à ne plus supporter ces décisions nullement annoncées lors des consultations démocratiques, promulguées brutalement sur des argumentations passéistes comme celles que vous évoquez concernant la place Gramont et avec un refus maintes fois répété de revenir en arrière après écoute des citoyens protestataires si on peut dire qu’il y a un jour eu une écoute..
S’agissant des prédécesseurs, je peux vous dire que les arbres coupés dans les mandats précédents ceux de Mr Bayrou se comptaient par quelques toutes petites dizaines sur une année et il y a eu quelques cadres spécialistes particulièrement protecteurs du patrimoine arboré Palois qui y ont veillé pour conseiller les Maires précédents dans cet état d’esprit.
Je crains qu’effectivement aujourd’hui nous soyons passé à quelques centaines par an et les chiffres tomberont dans quelques temps pour le démontrer .
Pour la place Gramont, je crois vraiment qu’il est de vision totalement désuète de s’inspirer du temps de sa construction pour concevoir un projet urbain conforme aux enjeux de notre siècle.
Les limites du centre urbanisé de la ville de Pau s’arrêtaient en gros à la rue Marca, la place de Verdun, l’ex hôpital Bosquet et le lycée Barthou ( le Bd des Pyrénées, le parc Beaumont, la gare n’existaient pas …) tout le reste n’étant qu’espaces naturels ou espaces paysans nombreux d’élevage, de prairies, de maraîchage et de chênaies pour la nourriture des cochons. L’ère industriel et automobile n’avait même pas commencé à produire ses effets néfastes pour le climat.
Comment justifier une minéralisation nouvelle à l’heure où toutes les préconisations, même gouvernementales sont à l’inverse d’une telle décision ?
Cela mériterait pour le moins une volte face d’humilité et d’intelligence du Maire au profit de l’intelligence collective et de l’avenir des conditions de vie pour les décennies qui viennent.
Il n’y a rien d’hystérique à défendre cette conviction, me semble t’il pour la place Gramont , mais aussi pour tous les bois du Nord de Pau qui font l’objet de permis de construire en cours et où les tronçonneuses vont se mettre en action incessamment sous peu : 500 arbres sur les 2 hectares réservés entre le cami salié et la rocade à l’Est de la route Morlaas pour le parc routier des véhicules de l’équipement , 500 autres pour la deuxième station hydrogène ( qui engloutira encore des Millions d’€ supplémentaires en fonctionnement et gaspillera des milliers de Mw que la France n’a pas au demeurant .. ).
On me parle de plus de 1000 arbres à abattre à l’Est du stade du hameau pour l’électro dépôt et les magasins de marques sans lesquels nous ne pourront pas vivre une année de + bien évidemment… et comment avons nous fait pour vivre sans, jusqu’ici ? …
Juste un questionnement pour éveiller l’absurdité de ces décisions.
Sinon .. je partage votre clairvoyance sur la motivation de certains pétitionnaires du côté de la fontaine Trespoey… on aimerait bien les voir au combat pour préserver les terres arborées ou nourricières de la périphérie de l’agglomération, au combat pour cesser l’étalement commercial urbain qui est un modèle néopasséiste si l’on se réfère à l’idée de Mr le Maire à propos de la place Gramont, mais passéiste quand même !
Alors si on veut compter les réalisations d’abattage des mandats précédents il faudrait inclure ceux le long de la ligne de BHNS : bien qu’exécuté par Bayrou, ce projet était planifié avant qu’il arrive. Mais ce n’est en aucun cas un reproche.
Par contre je vous rejoins à peu près entièrement sur les projets en périphérie où ce sont carrément des parcelles boisées qui sont concernées (et je n’étais pas au courant pour certains), ou pour la cas de la station d’hydrogène qui a conduit à raser une parcelle boisée également. Et c’est là qu’on est littéralement dans le cas de l’arbre qui cache la forêt : ces projets impliquant des centaines (voire milliers ?) d’arbres passent quasiment inaperçus pendant que certains se focalisent médiatiquement sur une poignée d’arbres place Gramont.
J’ai toujours trouvé, et bien avant que ça devienne un sujet polémique ces dernières années, que les arbres ne rendaient pas justice à la place Gramont (après, l’aménagement de cette place dans son ensemble ne lui rend pas justice). On a le droit d’avoir cette vision sans être nécessairement passéiste, un ennemi de la nature, ou pire un climatosceptique. Il faut quand même mettre tout ça en perspective avec des ordres de grandeur : 1ha de forêt c’est 700 arbres en moyenne, et l’ensemble de la forêt française c’est 10 milliards d’arbres. 12 arbres place Gramont ça ne dépasse pas le stade du symbole.
La qualité de vie des résidents de la place Gramont, n’est pas un symbole pas plus que le réchauffement climatique…
Et puis, si on voulait rendre justice à cette place, on devrait lui rendre plutôt l’aspect qu’elle avait début1900 ( voir les cartes postale photographiques des archives municipales).
Oser écrire « 12 arbres place Gramont ça ne dépasse pas le stade du symbole », c’est oser dire que 100 % des arbres qui disparaissent « de la plus belle place de Pau », ce n’est rien. Alors que tout arbre en ville contribue à abaisser la température (jusqu’à 3°C) et à piéger le CO2.
Cela traduit votre totale incompréhension de la situation climatique actuelle et votre mépris pour ceux qui tentent de limiter les dégâts.
C’était la plus belle place de Pau oui… sans les arbres justement. Par ailleurs évitez d’écrire des énormités pareilles sur la baisse de température attendue avec une poignée d’arbres entourés de bitume. Pour obtenir un effet tel que -3°C il faut un grand parc arboré, ce qui n’a rien à voir avec le cas présent. Quant au piégeage de CO2 c’est là qu’on est dans le symbole pur avec 12 arbres (sans compter que la capacité de séquestration de carbone d’un arbre en environnement urbain n’est pas la même que celle d’un arbre en forêt; parmi les différences il n’y a pas de formation de humus sous l’arbre).
« Les magnolias sont des arbres nobles, froids mais de grande allure. Ils sont bien accordés avec la place Grammont, sans doute la plus belle place de Pau. »
Certes les magnolias donnent de la fraicheur et des ombrages à la place Gramont mais ils ne me semblent, non plus, bien accordés avec l’architecture remarquable de cette place.
Plus généralement, l’importance des ombrages en ville ne me semble pas bien prise en compte. Quand je vois par exemple, les bancs le long du boulevard de Pyrénées en plein été, voire au printemps ou à l’automne face au sud et sans ombres, je me demande qui peut bien s’y asseoir.
« Pour la place Gramont, je crois vraiment qu’il est de vision totalement désuète de s’inspirer du temps de sa construction pour concevoir un projet urbain conforme aux enjeux de notre siècle. ».
Cette formulation a certainement été écrite rapidement ; elle nécessiterait un développement. Voir, par exemple « Le patrimoine et l’architecture de Pau » comme « La ferme Marquezine sera détruite » et autres articles de M. Braud
Pour moi, la place Gramont est davantage un carrefour qu’un lieu piétonnier, avec une portion en pente notable et donc encaissée. De plus, la connexion au réseau des places de Pau est médiocre.
Ainsi la continuité vers la place de la Libération par la rue Tram n’est pas très engageante. Un projet était prévu au XIXe. Maintenant il est certainement top tard pour le concrétiser.
Il resterait, peut-être, à travailler le côté esplanade de la place Grammont. Mais je ne suis pas urbaniste et je ne sais pas si les Services d’Urbanisme sont très étoffés dans des agglomérations comparables à celle de Pau.
Je regarde parfois le site de l’Audap mais il couvre tout le département avec des problématiques très (trop ?) diverses.
Dans les Communautés de Communes j’ai l’impression que les services d’urbanisme sont principalement axés sur la règlementation.
« Pour la place Gramont, je crois vraiment qu’il est de vision totalement désuète de s’inspirer du temps de sa construction pour concevoir un projet urbain conforme aux enjeux de notre siècle. ».
Vous avez raison j’aurai du être plus précis …
« je crois qu’il est de vision totalement désuète de s’inspirer du temps de sa construction où la maîtrise nouvelle des matériaux et de l’esthétique minérale du bâti dominait dans la compétition architecturale des villes. La priorité d’aujourd’hui ne peut plus être de valoriser l’esthétique minérale mais de préserver et développer les ombres végétales dans la conception des évolutions d’ un projet urbain conforme aux enjeux de notre siècle . »
Cette conviction n’enlève rien à mon attachement à la préservation du patrimoine bâti qui parfois peut être source d’inspiration pour les solutions de protection au réchauffement climatique en devenir.
Il ne faut pas tomber dans l’absolutisme. Remettre en cause la présence des arbres place Gramont sous des considérations architecturales ce n’est pas équivalent à dire qu’il faut couper tous les arbres de la ville ou même qu’il y aurait trop d’arbres de façon générale : ce n’est pas mon discours.
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« Dites-lui que je pense à elle
Dans un grand champ de magnolias »
Je tremble pour la place Grammont. Je ne comprend pas cette haine du végétal.
Les « anglais » et les ordres religieux de la période post « réforme » nous ont légué un inestimable arborétum à préserver plus que jamais et même à agrandir compte tenu du réchauffement climatique….. Nous devons nous mobiliser pour que sa majesté Bayrou soit plus soucieux du bien-être des paloises et palois que de sa personne, qu’il privilégie la vie plutôt que le paraître.