Des gars des Zoos à Sainte-Soline.

Envie de passer une journée en famille à découvrir de nombreuses espèces d’animaux à Sainte-Soline ?
Telle était la sollicitation que j’ai trouvée sur internet, il y a quelques jours. Avec mes petits enfants je m’y suis rendu ; nous avons été très déçus car, à la place des espèces annoncées, nous n’avons pu voir, à Sainte-Soline, que des Homo sapiens qui s’affrontaient pour des histoires d’eau. Tentés d’en savoir plus, nous nous approchâmes d’hommes en uniforme sensés assurer la sécurité des personnes. Le contact, c’est le moins qu’on puisse dire, n’a pas été chaleureux.
Il aurait fallu être gourdins compatible !
Peut-être que la notion de sécurité n’est pas la même pour tout le monde ou que nous n’avions pas choisi le bon jour ; il fallait attendre le jeudi 3 novembre, journée de la gentillesse.
En consultant mon smartphone, j’ai pu lire que notre Ministre de l’Intérieur disait qu’à Sainte-Soline il y avait des « écoterroristes « .Ne sachant pas s’il évoquait ces hommes en uniforme, violents, ou nous-mêmes, puisqu’on était là. j’ai cherché à comprendre les raisons du pour et du contre de ces écoterroristes.
+ Pour les amis de ceux qui ont des gourdins, les collaborateurs actifs du gouvernement, résoudre le problème des besoins en eau des gros agriculteurs et éleveurs, passe obligatoirement par la création de grandes surfaces d’eau, sortes d’étangs au grand jour, appelées « bassines ». Il suffit de creuser dans le sol des trous, de quelques hectares à plusieurs dizaines, et de les remplir avec l’eau pompée dans les nappes souterraines ou des rivières.
+ Pour les « écoterroristes »dont il parlait:
*L’eau est un bien commun et ne doit pas être réservée à certains privilégiés.
*Alors que les réserves souterraines ne sont pas sujettes à l’évaporation, les retenues superficielles en subissent une très forte en période de grosses chaleurs comme celles que l’on connaît.
* C’est un saccage de la ressource en eau.
* L’eau de pluie doit pouvoir s’écouler pour entretenir la vie dans les fossés, les ruisseaux et rivières, jusqu’à mer.
*Le stockage de l’eau de pluie en cuve peut engendrer des risques de développement parasitaire, larves de moustiques… (chikungunya…), de transmission en cas d’épizootie aviaire et de noyade pour les jeunes enfants (selon conception de la cuve).
*C’est un pompage aussi de l’argent public, un coût exorbitant de 72 millions d’euros, financés à 70 % par le financement public, pour les bénéfices privés de 4% seulement des agriculteurs. Double peine pour les contribuables qui financeront d’abord la construction des bassines et ensuite le coût de la dépollution de l’eau.
* Le projet des bassines est de maintenir les cultures intensives à haut rendement. Or ce modèle d’agriculture implique davantage de nitrates, de phosphates et de pesticides dans les nappes d’eau. Autour de Poitiers, les taux de nitrates sont déjà dangereusement élevés (proche du maximum : 50 mg/l au robinet pour les nitrates). Pas moins de huit dérogations ont été nécessaires en 2018 pour excès de pesticides dans l’eau du robinet !
*Il est dangereux, pas très loin de la mer, de pomper dans les nappes car cela entraine la pénétration de l’eau salée. Avec une augmentation du niveau des océans estimée à environ un mètre d’ici à 2100 et l’accroissement du nombre d’habitants prévu sur les côtes, le risque d’infiltration de l’eau salée devrait peser de plus en plus.
Alors, pour ces derniers, une prise de conscience de l’hérésie des décisions gouvernementales s’est faite; il y a mise en danger de la vie d’autrui,
la désobéissance civile s’impose.
« On parle de « désobéissance civile » lorsque des citoyens, mus par des motivations éthiques, transgressent délibérément, de manière publique, concertée et « non violente »***, une loi en vigueur, pour exercer une pression visant à faire abroger ou amender ladite loi par le législateur (désobéissance civile directe) ou à faire changer une décision politique prise par le pouvoir exécutif (désobéissance civile indirecte)«
« non violente »*** Le Ministre de l’intérieur considère que le mouvement protestataire est violent. Parmi les quelques milliers de personnes sur place on trouve :
* Des militants de la cause écologique comme des représentants de France Nature Environnement ou une enseignante venue de Bretagne avec sa fille de six ans, donc des citoyens non affamés de luttes violentes. Des banderoles sont brandies dans une foule calme, composée de jeunes adultes et de retraités, de familles, de militants associatifs et syndicaux.
*Des élus comme Lisa Belluco, députée (Nupes) de la Vienne qui a été frappée aux jambes par un gendarme mobile alors qu’elle portait son écharpe tricolore. Plusieurs cadres d’Europe écologie-Les Verts. L’ancien candidat à la présidentielle Yannick Jadot est venu apporter son soutien, tout comme son collègue au Parlement européen Benoît Biteau, ou les députées Sandrine Rousseau munie de son écharpe tricolore.
C’est la désobéissance non violente par le verbe.
*Malheureusement, on trouve des habitués des actions coup de poing. Selon la préfecture, on a repéré quelques 400 « black blocs » et des militants des mouvements violents. Alors ne nous étonnons pas de trouver plusieurs armes blanches, dont de gros couteaux et des mortiers d’artifice. Cette mouvance est présente dans bien des manifestations ayant une toute autre motivation et le Ministère de l’Intérieur en profite pour généraliser, insidieusement, ces comportements à l’ensemble des manifestants qu’il n’hésite pas, dans ce cas, à traiter d’ecoterroristes.
« 61 gendarmes ont été blessés, dont 22 sérieusement. Ce chiffre démontre que ce n’était pas une manifestation pacifique mais un rassemblement très violent. »
« Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà » disait Blaise Pascal,
c’est-à-dire, ce qui est vrai pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre ce que veut ignorer G. Darmanin !
D’après l’article 421-2 du code pénal, lorsqu’un acte « intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective, a pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur », il est considéré comme terroriste. Cela peut prendre différentes formes, comme des « destructions », des « dégradations » ou des « détériorations ».
Le fait de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation, les policiers avec les grenades lacrymogènes, les charges…savent faire aussi, alors, L’écoterroriste n’est donc pas toujours celui qu’on pense.
signé Georges Vallet
credits photos : stockphoto.com/fr/illustrations/tour-de-guet.
1)La désobéissance civile peut-elle être un droit ? | Cairn.infohttps://www.cairn.info › revue-droit-et-societe1-2015-3-p2) Désobéissance civile : exemples d’actions à mener au quotidienLa désobéissance civile est-elle une vertu démocratiqueAnnonce·https://www.radiofrance.fr/
3) .Retrouvez vos émissions favorites et des podcasts originaux à écouter gratuitement. Toutes les émissions et les chroniques de France Culture sont disponibles en replay.
4)Gare au sel qui s’infiltre ! | Espace des scienceshttps://www.espace-sciences.org › sciences-ouest › dossier
5) Désobéissace civile – Encyclopédie Universalis https://www.universalis.fr › … › Désobéissance civile
6)
En ces temps caniculaires, si on parlait de l’évaporation
7) « Stocker les eaux de pluie dans des retenues est un non …
https://www.lemonde.fr › … › Agriculture & Alimentation
8) Le top des meilleurs Zoo à Sainte-Soline (2022) – Le Petit Moutard https://www.lepetitmoutard.be › sainte-soline_7085 › enfant
Capter l’ eau des crues des rivières qui s’ écoule trop rapidement à la mer par des zones humides artificielles pourrait être une réponse raisonnable et admissible pour résoudre les problèmes d’ arrosage de certaines cultures en été.
Mais réaliser des forages dans les nappes phréatiques pour l’ amener dans des » bassines » avec au final 30% ou plus de perte est inadmissible dans la conjoncture climatique actuelle. Il est dit que les écologistes se renient sur ce projet au quel ils avaient donné leur accord, il y a de cela plusieurs années. Mais entre le moment du soit disant accord et aujourd’ hui il est passé beaucoup d’ eau sous les ponts et la situation hydrique a bien plus évolué en ces quelques années que sur les cent dernières années, ce dont les porteurs du projet ne veulent pas entendre. Pourtant cette réalité là devra être prise en compte, car dans les prochaines années le manque d’ eau ne fera que
s’ accentuer, si les agriculteurs ne remettent pas en cause leurs méthodes de cultures, ainsi que leur type de cultures actuelles, qui seront totalement inadaptées aux évolutions climatiques d’ ici quelques années.
La réponse à apporter à ce problème est plus une réponse de concertation globale qu’ une réponse de confrontation, comme cela se passe actuellement et ce ne sont pas les propos agressifs de notre Ministre de l’ Intérieur qui apporteront une réponse pérenne à ce douloureux problème.
Au delà de l’ appropriation de la ressource en eau des nappes phréatiques par des groupes privés à des fins de gaspillage à court terme, vient se greffer le problème de notre indépendance hydrique en cas de conflit.
Nos dirigeants se vantent de nous garantir notre indépendance en matière de dissuasion nucléaire, mais qu’ en serait’ il avec l’ eau dans le cadre d’ une attaque nucléaire, chimique ou bactériologique ou des trois rassemblées en même temps, dont nous ne sommes pas si loin que cela avec le conflit Ukrainien. Peut on imaginer qu’ un jour
l’ ensemble des eaux de surface soient contaminées et que la seule ressource » propre » soit la ressource de l’ eau des nappes phréatiques afin de garantir notre survie. Irons nous alors réclamer à nos dirigeants agricoles le droit de puiser dans cette ressource épuisée par le gaspillage, ou serons nous condamner à importer de l’ eau pour satisfaire nos besoins de consommation?
Nos dirigeants actuels ne semblent pas plus inquiets que cela de cette indépendance hydrique, bien plus importante à mon point de vue que celle de notre indépendance nucléaire.
Il serait plus que temps que l’ on pense à classer l’ eau des nappes phréatiques comme Patrimoine National de Survie et devienne ainsi bien commun d’ intérêt général à vie, sans quoi nous risquons de nous réveiller un jour
nus comme de vers avec le bec dans de l’ eau inconsommable…..
« Ni le lancer de pavé sur la police encouragé par les députés LFI »
Je n’ai pas très bien compris à qui vous répondiez mais, cette phrase, à l’occasion de mon texte sur Sainte-Soline, comme on dit, m’interpelle!
+ Où avez-vous lu l’information que des pavés avaient été lancés à Sainte-Soline contre la police.S’agissait-il de l’encouragement de tous les députés LFI présents? Il y en avait assez peu je crois.
+ Je pense qu’il ne doit pas y avoir beaucoup de pavés à Sainte-Soline, à la rigueur il faudrait qu’ils aient été chargés à Niort mais on en n’a pas parlé.
https://www.lanouvellerepublique.fr › niort › sous-les-n…
+ Parmi les députés LFI et dans d’autres formations politiques, les extrémistes existent; la généralisation est hasardeuse.et bien conforme à la méthodologie Darmanin.
+Qui lançaient ces pavés si ce n’est la frange black blocs et autres violents identifiés?
+De Yannick Jadot à Jean-Luc Mélenchon, en passant par Sandrine Rousseau et Philippe Poutou, beaucoup de personnalités politiques de gauche ont apporté effectivement leur soutien aux manifestants réunis, samedi après-midi, à Sainte-Soline; cependant il ne s’agissait pas d’un soutien aux lanceurs de pavés mais comme je l’ai dit, aux militants de la cause écologique comme des représentants de France Nature Environnement ou une enseignante venue de Bretagne avec sa fille de six ans ainsi que de jeunes adultes et de retraités, de familles, de militants associatifs et syndicaux, pas spécialement violents.
Pourtant,trois députés ont été frappés et aspergés de gaz lacrymo : Lisa Belluco EELV, Manon Meunier et Loïc Prud’homme LFI »
Par contre j’ai trouvé des compléments d’informations illustrant l’état d’esprit des « receveurs de pavés » dans d’autres situations.
Jet de pavé, gifles et matraque dans le pantalon… L’IGPN …
https://www.lunion.fr › article › une-enquete-ouverte-apre…
3 mai 2019 — Un CRS est accusé d’avoir lancé un pavé sur les manifestants le 1er mai …
Deux policiers, un « lanceur de pavé » et un « gifleur »
https://www.la-croix.com › France › Justice › Deux-pol..
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