Останови вагоны :« STOP THE WAGONS » * : Comme en France pendant la Seconde Guerre mondiale…

De courageuses initiatives se sont développées avec pour mission l’arrêt de la boucherie organisée par Poutine, initiatives tant de la part de citoyens ukrainiens que de la part de citoyens biélorusses ou russes, tels les fameux groupes de militants dénommés « Freedom of Russia Légion » ou comme ces centaines de volontaires anonymes engagés individuellement dans des actes de résistance.
Dès les premiers jours de l’invasion de l’Ukraine, les résistances russe et biélorusse contre cette guerre ouvraient un deuxième front sans « effusion de sang » avec pour cible LE CHEMIN DE FER :
« Après six mois de guerre, la résistance ferroviaire en Russie opère grâce à 50 groupes actifs répartis sur 85% du territoire et qui revendiquent des centaines de sabotages et 90 déraillements de trains de marchandises.
Arrêtons la guerre ensemble ! »
« Chaque retard signifie des vies sauvées sur les DEUX lignes de front* »
Pour rappel, dés le début de l’invasion, la Compagnie ferroviaire d’État biélorusse était la cible de pirates informatiques visant à perturber les opérations de transport de troupes et d’engins blindés russes en Biélorussie**.
A noter aussi que dès le mois de novembre 2021, avant même le déclenchement de « l’opération spéciale » de Poutine visant l’Ukraine, cet État avait interdit le transit de trains de marchandises sur son territoire vers et depuis la Pologne.
Dans le chapitre 5 du 06 juin 2022 des « Nouvelles routes de la soie » publié sur Alternatives Pyrénées*** et France-Tibet ainsi que dans le chapitre 4 (12-2021), nous avions rapporté : « Bien que la raison officielle des restrictions ait été expliquée comme une « capacité limitée en raison de travaux de construction », cela a généralement été considéré comme une excuse pour « quelque chose de plus complexe que cela». Et pour cause !
« Dès le 24 février 2022, à la frontière russo-ukrainienne, les forces ukrainiennes détruisaient toutes les infrastructures des liaisons ferroviaires assurant les passages Russie-Ukraine de trains des « Nouvelles routes de la soie », c’est-à-dire les voies de transit vers la Hongrie, la Slovaquie, ainsi que vers une partie du sud-est de la Pologne ». Le terminal hongrois East West Gate de Zahony chez Victor Orban, l’autre « ami indéfectible » de Poutine et de Xitler, s’est ainsi retrouvé à l’arrêt.
La réalité en 2022 est donc, 78 ans plus tard, une réédition de la « Guerre du rail » que connut la France durant la Seconde Guerre mondiale.
Les principales actions de ces militants, comme en 1943 et 1944, sont diversifiées et tous azimuts : ralentissements, déraillements, sabotages en tout genre dont l’informatique, arrêts maladies, tags, détournements, feux de signalisation, armoires relais, aiguillages, enlèvements de boulons de rails, courts circuits, incendies de trains ***…
Les 4 et 5 novembre 2022, c’était une attaque contre des wagons de carburants dans la région d’Ekaterinbourg déclenchée par l’infatigable « Légion de volontaires »**** attaque faisant suite à celle de Novozybkov proche de la frontière russe-biélorusse, sur la ligne empruntée par les trains de la « Nouvelle route de la soie » arrivant à Terespol-Malaszewicze, au principal poste frontière polonais avec l’Union européenne.
Ces derniers jours, les gardes frontières lituaniens procèdent activement à des retours à l’envoyeur biélorusse des wagons tagués « Z »*******.
Après six mois d’intense « opération spéciale » en Ukraine, l’armée russe de Poutine se retrouve exsangue. Munitions, armement, nourriture… manquent cruellement et Poutine se voit obligé de demander de l’aide à son proche voisin la Corée du Nord. La Chine de Xi Jinping ne condamne toujours pas cette occupation de l’Ukraine, mais se tient à distance d’une telle demande de soutien.
Et donc, à la demande de Poutine, les machines à coudre des couturières de Kim-Jong-un « travaillent » sans relâche pour fournir « au plus vite » des vêtements militaire grand froid aux malgré eux de l’armée russe en Ukraine.
Ainsi, la frontière commune Russie-Corée du Nord via le « pont ferroviaire de l’amitié » sur la rivière Tumen******, permettra aussi très certainement l’acheminement, en complément et incognito via le transsibérien, du matériel militaire indispensable.
Et pourquoi ces trains ne seraient-ils pas bloqués à leur tour par les courageux « Résistants du rail » de « Stop the Wagons »?
Le 9 octobre 2022, précedent le 20ème Congrès du PCC, l’agence d’État chinoise Xinhuanet publie que « Le dix millième train de fret Chine-Europe de l’année 2022 est arrivé en Allemagne » en passant par le corridor russe des « Nouvelles route de la soie » qui dessert 200 villes dans 24 pays européen.
Ainsi les frais de transit payés au final par le consommateur européen alimentent en devises fraîches et indirectement « l’opération spéciale » de Poutine sur l’Ukraine.
Une prise de conscience des Occidentaux, tant importateurs que consommateurs devient indispensable : ne sommes-nous pas en fait, d’une façon détournée, devenus des collaborateurs passifs de Poutine tout autant de Xi Jinping ?
Serons-nous jugés un jour par l’Histoire ?
À suivre…
A Pau le 15 novembre 2022
M.R. / Pécé par France Tibet
*Sur le site toutes les actualités : https://ostanovi-vagony.com/#where
« Stop the wagons » https://en.wikipedia.org/wiki/Stop_the_Wagons
*** https://alternatives-pyrenees.com/2022/06/06/nouvelles-routes-de-la-soie-chapitre-5-suite/
De l’implication pleine et entière dans la guerre en Ukraine de la société ferroviaire russe RZD, la même société qui transporte les containeurs « Made in Ch…arbon » à travers la Russie pour le consommateur européen sur les « Nouvelles routes de la soie » Chine-Europe .
Article du 16 novembre 2022 : Plus de matériel de guerre sur les trains Biélorussie -Russie, cette fois ce sont des véhicules
https://www.railfreight.com/specials/2022/11/16/more-war-equipment-on-belarus-russia-trains-this-time-its-vehicles/
Belarus et la Russie coopèrent à nouveau pour transporter du matériel militaire sur le rail après avoir échangé plus de 100 000 tonnes de munitions entre février et septembre. Au cours du mois d’octobre, en effet, plus de 5 200 tonnes de fret, notamment des véhicules d’infanterie, ont été acheminées de la Biélorussie vers la Russie.
La Biélorussie a officiellement nié les allégations, affirmant que les véhicules sont transportés en Russie pour y être modernisés. Cependant, des sources, dont l’organisation de défense des droits de l’homme Charter97, ont déclaré qu ‘ »il n’y a aucun rapport sur les travaux de modernisation des chars biélorusses T-72 dans la Fédération de Russie aujourd’hui ».
Les chars ont été retirés du stockage en Biélorussie et envoyés en Russie
La Communauté des cheminots de Biélorussie (Belzhd_live) a affirmé sur Telegram que six trains avaient été envoyés de Biélorussie vers la Russie au cours du mois d’octobre. Tous les trains suivaient le même itinéraire : d’Urech’ye, dans le centre de la Biélorussie, à la gare d’Uspens’ka, à la frontière russe avec l’Ukraine.
La base de stockage de la 969e réserve de chars est située dans la ville d’Urech’ye, où sont stockés plus de 2 000 échantillons de divers véhicules blindés. Ces trains étaient en effet chargés de véhicules d’infanterie, plus précisément 98 chars T-72A, 40 BMP-2 assemblés, et 20 BMP-2 à assembler.
Réservoir T72. Image : Wikimedia Commons/Balcer
Non seulement les chars, mais aussi les camions sont déplacés
De plus, selon le Centre de résistance ukrainien, la Russie utilise le rail pour déplacer des camions militaires de Staryya Darohi, dans le centre de la Biélorussie, vers différents endroits en Russie. Comme Belzhd_live l’a posté sur Telegram, il y a déjà eu deux expéditions de Staryya Darohi pour une cargaison totale de 53 camions Ural, qui sont couramment utilisés par l’armée russe. C’est là que se situe la 288e base de la réserve d’équipements automobiles.
La première cargaison a été envoyée à Millerovo, près de la frontière orientale de l’Ukraine, le 11 octobre. Ce convoi était composé de 19 wagons plats avec 37 camions Ural. Lors du deuxième départ de Staryya Darohi, qui a eu lieu le 14 octobre, un train a été envoyé à Kamenskaya, à 80 kilomètres au sud de Millerovo. Sur ce convoi, huit wagons plats étaient chargés de 16 camions Ural.
Article du 01/11/2022 : Guerre ferroviaire 3300 wagons chargés de munitions entre la Russie et la Biélorussie
https://www.railfreight.com/railfreight/2022/11/01/rail-war-3330-ammunition-loaded-wagons-between-russia-belarus/
La Russie et la Biélorussie ont échangé plus de 100 000 tonnes de munitions par voie ferroviaire entre février et septembre 2022. La chaîne Telegram de la Communauté des cheminots de Biélorussie, belzhd_live, a fourni des données spécifiques sur la quantité de munitions que la Biélorussie et la Russie ont échangées au cours des huit premiers mois de 2022.
Depuis la Biélorussie, 65 089 tonnes de munitions, soit 1 940 wagons, ont été acheminées par chemin de fer vers la Russie entre mars et septembre. De Russie, 37 267 tonnes de munitions, soit l’équivalent de 1 390 wagons, ont été acheminées vers la Biélorussie par chemin de fer entre février et août.
Ces données montrent l’importance de l’infrastructure ferroviaire dans ce conflit et peuvent donner un aperçu des besoins de l’armée russe. De plus, cela montre la force de la relation entre Poutine et Loukachenko. Par exemple, la Biélorussie a permis à la Russie d’organiser une partie de l’invasion depuis son territoire, donnant à la Russie la route terrestre la plus courte possible vers Kyiv.
L’importance de Stop the Wagons et la guerre du rail
Dans un autre ordre d’idées, ces données montrent également l’importance des attentats contre les voies ferrées, comme celui mené par le mouvement Stop the Wagons le 24 octobre . La ligne de chemin de fer qui a été bombardée près de Novozybkov est en fait très utilisée pour le transport de matériel militaire. Une autre explosion dans une installation ferroviaire à Shakhtarsk, dans l’oblast de Donetsk, le 26 octobre, a entraîné la destruction de 12 réservoirs de carburant russes. Jusqu’à présent, cet événement ne semble pas lié à des mouvements de guérilla ferroviaire tels que Stop the Wagons
L’attaque perpétrée par Stop the Wagons mentionnée précédemment s’est produite sur une ligne qui atteint la gare de Dobrush dans le sud-est de la Biélorussie. Comme le montrent les données fournies par belzhd_live, Dobrush est la station la plus utilisée pour charger et décharger des munitions entre la Russie et la Biélorussie.
De la Russie à la Biélorussie
Février a été le mois le plus chargé pour l’exportation de munitions vers la Biélorussie, ce qui peut probablement être lié au début de l’invasion russe de l’Ukraine. En fait, 26 769 tonnes de munitions, soit plus de 71 % du total et équivalant à 951 wagons, ont été déplacées ce mois-là dans cette direction.
8 089 tonnes supplémentaires, soit près de 22 %, ont été transportées en mars. Les quantités ont diminué chaque mois depuis lors, avec 2,4 tonnes de munitions envoyées pour la période entre avril et août. On ne sait pas si les données pour avril et mai n’étaient pas disponibles ou si aucune munition n’a été envoyée en Biélorussie depuis la Russie au cours de ces deux mois.
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De la Biélorussie à la Russie
En ce qui concerne l’exportation de munitions de la Biélorussie vers la Russie, le mois le plus chargé a été avril. Au cours de ce mois, 22 534 tonnes de munitions, soit 689 wagons et près de 35 % du total, ont été envoyées en Russie. Entre mai et août, le flux s’est stabilisé, variant entre 6 033 et 8 606 tonnes chacun de ces mois.
Un autre pic est survenu en septembre, avec 14 479 tonnes, soit 442 wagons et plus de 22 % du total. Il convient de noter que depuis avril, le transport de munitions de la Russie vers la Biélorussie a considérablement diminué pour s’arrêter presque. D’autre part, les munitions de la Biélorussie vers la Russie circulent toujours à un rythme assez élevé.
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